L’insécurité dans la commune rurale d’Ouéléssébougou préoccupe le maire Yaya Samaké. Il estime que “la gendarmerie communautaire“ s’avère impérative, avant d’appeler la population à ne pas céder à la panique. Entretien.
Vous venez de faire une rencontre avec le DG de la gendarmerie sur la gendarmerie de proximité. Comment percevez-vous cette initiative ? Est-ce que par le passé vous aviez de bons rapports avec la gendarmerie ?
Je vais commencer par la deuxième partie de la question. Effectivement, par le passé, nous avions et continuons d’avoir de très bons rapports avec la gendarmerie. Dieu merci, aujourd’hui, ce n’est pas seulement avec la gendarmerie mais avec tous les corps habillés dans la commune. Il y a de très bon rapport entre nous.
Est-ce que la gendarmerie communautaire vous intéresse ?
La gendarmerie communautaire nous intéresse et nous pensons même que cette initiative aurait dû venir avant. Je demande au directeur de la gendarmerie de multiplier ce genre d’initiative dans les communes. Il ne faut pas attendre que les localités soient attaquées pour se lancer dans une telle démarche. Ce sont des initiatives salutaires qui peuvent faire en sorte que les forces du mal soient combattues. Cette initiative devait naître avant l’attaque du 25 mars.
Comment les populations ont perçu cette attaque du 25 mars ?
C’est une attaque à laquelle on n’est pas habitués. Naturellement, les gens étaient paniqués et continuent de l’être. Mais nous demandons à la population de ne pas céder à la panique. Le gouvernement a pris des dispositions. La gendarmerie a envoyé du renfort avec des moyens logistiques. Nous pensons qu’aujourd’hui, le risque zéro n’existe pas en matière de sécurité. Mais les dispositions sont prises pour que la Commune ne soit plus victime d’un tel acte.
Qu’est-ce qui a été fait à votre niveau ?
Quand nous avons été informés de la situation, nous avons alerté la tutelle. Nous avons échangé avec les forces de sécurité sur place : la gendarmerie et les autres forces parallèles. Parallèlement à ces actions, nous avons initié des rencontres pour sensibiliser la population afin qu’elle puisse donner des informations aux forces de sécurité sur les cas suspects.
Peut-on dire que la sécurité est dans les priorités de la mairie ?
La sécurité a été toujours dans les priorités de la mairie, sauf qu’en matière de sécurité dans la décentralisation à ce que je sache, il n’y a pas eu de transfert de compétences. Pour le moment, en matière de décentralisation, il n’y a pas de transfert de compétences en matière de sécurité. Sinon, elle a été toujours été parmi nos priorités.
Propos recueillis par Alpha Mahamane Cissé