Il s’appelle Yacouba Traoré. Il est parrain du Club des amis qui porte son nom. Un soutien de poids pour le candidat du parti des tisserands, (RPM), Ibrahim Boubacar Keita, alias IBK. Il pensait que son mentor allait gagner l’élection présidentielle du 28 juillet dès le premier tour, mais malheureusement celui-ci doit encore passer par un autre tour décisif face à un adversaire coriace, avant d’accéder à Koulouba. Malgré tout, l’homme ne désespère pas. Apparemment très confiant, très motivé et très à l’aise, il pense que ce deuxième tour ne sera qu’une formalité pour son candidat qui possède déjà une avance énorme sur son adversaire de la finale qui va se jouer le 11 Août prochain. Sûrement un match qui semble être joué d’avance pour le parrain du club, qui estime qu’il n’y aura pas match. Suivez plutôt notre entretien.
L’Enquêteur : vous vous attendiez à un seul tour lors de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, mais malheureusement il y aura un second tour. Est-ce réellement une surprise ?
Yacouba Traoré : Bon, d’une part c’est une surprise pour moi. Mais l’écart qui se trouve entre notre candidat et le second est tellement énorme qu’on espère qu’il n’y aura pas de problème au second tour. Pratiquement nous avons doublé son score. Je pense franchement que ce 2ème tour, bien vrai que décisif pour les deux protagonistes (candidats), ne devrait pas poser de problème pour nous. On est sûrs de nous-mêmes.
L’Enquêteur : Est-ce que vous demeurez toujours optimiste pour le deuxième tour qui aura lieu, en principe le 11 août prochain ?
Yacouba Traoré : Bien sûr on reste optimiste pour le reste de la compétition. Comme je l’ai toujours dit, notre candidat a abattu vraiment une vraie campagne avec un programme, en réalité, qui était sur des supports et des dépliants que les gens ont lus. Un programme conséquent, très clair qui est en réalité la base réelle pour sauver le pays du gouffre dans lequel nous sommes. Donc, ce qui est sûr, on est très confiant sur toute la ligne, que le second tour ne doit pas poser problème. Ce sera qu’une simple formalité. Il n’y aura pas match. C’est sûr. Si on m’écoutait, j’allais même demander au département en charge des élections et des organisations internationales de sursoir à ce tour, pour nous permettre avec cette somme de faire face à certaines urgences du pays. Il ne faut pas que ça soit du gâchis.
L’Enquêteur : Quelles sont les stratégies pour mieux aborder ce second tour qui s’annonce décisif ?
Yacouba Traoré : Bon, comme je l’ai dit, on va toujours en rang serré comme au tout début. Nous, on considère que c’est le début, donc, il n’y a pas de relâchement. C’est un aspect très important. On va aussi toujours continuer à sensibiliser les gens à aller voter. C’est vrai, beaucoup ont voté la dernière fois, mais il faut admettre qu’il ya eu aussi beaucoup de bulletins nuls. Tous ces bulletins nuls en réalité étaient pour notre candidat. C’est un manque à gagner comme ça pour notre candidat. Pour éviter que de tel scénarii ne se reproduisent encore, il va falloir travailler très durement pour afin apprendre à nos militants comment voter. C’est très important ces petits détails qui nous ont privé d’un « Takokélé ». Sinon, je pense qu’il n’allait pas avoir de deuxième tour. Il ya aussi le cas de celui de certains de nos militants qui se trompent au moment du choix. Il faut trouver une solution à tout ça avant le jour J. Mais quand-même nous allons veiller pour pouvoir relever ces défis inchallah.
L’Enquêteur : Votre adversaire du deuxième tour estime par voix des médias, qu’il ya eu beaucoup de fraudes et d’irrégularité lors de ce premier tour. Que lui répondez-vous ?
Yacouba Traoré : Bon, s’il dit irrégularité, je pense que c’est en défaveur de notre candidat. D’ailleurs, je pense qu’avec cette déclaration, notre adversaire est en train de mettre comme ça du bâton dans ses propres roues. S’il ya fraude, je pense que tout le monde sait qui a fait, ou bien qui a voulu frauder. Les observateurs nationaux et internationaux peuvent en témoigner. Il ya pas mal de réseaux de fraudeurs qui ont été démantelés. Et tout le monde sait de quel camp ils étaient. Je m’arrête là sur ce point, pour me contenter de la déclaration faite par mon candidat sur une radio étrangère(RFI), qui dit, je cite : « ce n’est pas à mon âge (68 ans) que je vais commencer à frauder ». Cette déclaration d’IBK, je l’estime, a convaincu tout le monde, sauf ceux qui n’en voulaient pas. Bon, cela se comprend aisément. Vous savez, en réalité, les fraudeurs pensent que tout le monde est comme eux. C’est archi faux. De grâce, n’installons pas de polémique inutile. Soyons fairplay. Evitons de créer des problèmes là ou il n’y en a pas. Sinon, je pense que notre candidat est un exemple d’honnêteté, pas seulement au Mali, mais en Afrique et partout dans le monde. IBK peut fièrement se taper la poitrine de son passé. Il nous a toujours déconseillé la fraude et autres irrégularités. On suit ses pas.
L’Enquêteur : Le candidat de l’Adema qui est arrivé en troisième position lors du premier tour, appelle à voter pour votre candidat. Est-ce une bonne nouvelle ?
Yacouba Traoré : Bon, nous, nous pensons que tout soutien envers notre candidat en ce moment précis est une très bonne nouvelle. Chacun connait l’intérêt, chacun connait le programme du candidat. C’est la seule personne en réalité qui peut gérer aujourd’hui les affaires de notre pays. Donc, toute alliance est la bienvenue et toute décision de soutien pour IBK est une décision sage. Je suis quand même sûr d’une chose, que touts les autres candidats qui songent réellement à l’avenir de ce pays vont tous sans arrière-pensée, venir se joindre à nous. C’est IBK la solution après 20 ans de mauvaise gouvernance. Il est temps de tourner cette page sombre de l’histoire de notre pays. Nos bras restent toujours ouverts pour tous ceux qui veulent venir.
L’Enquêteur : Avez-vous un dernier message à l’endroit de tous les maliens en général et des militants de ton club en particulier ?
Yacouba Traoré : Le problème que notre pays vit est un problème de mauvaise gouvernance, qui avait été décrié depuis par notre candidat. Donc, pour l’ensemble du pays, tous les maliens doivent être soucieux de l’existence même de l’Etat du Mali. Alors qu’IBK ambitionne de faire de ce pays, un Etat de sécurité des hommes et de leurs biens, de sécurité économique et alimentaire, de sécurité éducative et sur le plan social et autres. Pour arriver à toutes ces fins, le choix de notre candidat s’impose pour l’atteinte des objectifs. Je demande à tous les maliens, surtout à tous ceux qui hésitent toujours d’aller vers IBK, de venir nous rejoindre. En votant pour IBK, c’est voter pour soi, c’est voter pour son pays, c’est voter pour sa famille, c’est voter pour ses enfants. Ça c’est sur le plan national. En ce qui concerne les militants de mon club, je leur demande de rester en rang serré, de ne pas baisser les bras, de continuer à battre campagne pour sensibiliser ceux qui n’étaient pas sortis la dernière fois. Qu’ils sortent cette fois-ci massivement pour voter IBK, pour lui garantir une victoire écrasante. Par ailleurs, je leur (les militants) demande d’être très vigilants. Car, ces gens là sont capables de tout pour arriver à leurs fins.
Propos recueillis par Dra
