Yacouba Daou, fils de Somasso, couturier et pépiniériste, a offert 3000 plants à l’Association pour le Développement de Somasso (ADS) lors de la 5e édition du reboisement collectif de la commune. Pour lui, l’importance de la faune et la flore est inqualifiable dans la vie des êtres vivants.
Mali-Tribune : Comment voyez-vous cet évènement annuel qui se déroule depuis 5 ans ?
Y D. : Cette activité collective ne procure que de réponses aux questions que je ne cesse de me poser. Là où s’étend le monde, le Sahel et la galère persistent. Tous ceux qui connaissent réellement les effets du changement climatique s’inquiètent. En me demandant moi-même que peut-on faire pour lutter contre la déforestation ? C’est dans cette réflexion que je me suis approché à un ami d’enfance, le président de l’ADS, Markatié Daou. Je lui ai parlé de mon souhait de faire une pépinière de plants pour le reboisement de notre Commune. Voilà d’où m’est venue l’idée de jardinage.
Mali-Tribune : Quand est-ce que vous avez commencé cette activité ?
Y D. : J’ai bien l’habitude de travailler sur les arbres. Mais c’est en 2020 que j’ai commencé avec les graines pour la pépinière. Maintenant j’évolue petit à petit dans ce domaine. Ma production de l’année dernière s’était limitée seulement à l’aménagement des 2 hectares que j’avais programmé.
Mali-Tribune : Qui vous a initié dans l’activité ?
Y D. : Avant de commencer tout métier, il est impératif de chercher à le connaître. Au cours de ma recherche, je me suis dirigé vers les professionnels pour renforcer mon apprentissage. L’être humain est toujours motivé dans la recherche de ce qu’il aime réellement. Car tout ce qu’on ne maîtrise pas on l’exécute difficilement à hauteur de souhait.
Mali-Tribune : La promotion de quelles variétés d’arbres faites-vous ?
Y D. : Des milliers de plants sont disponibles à mon niveau. Je cultive des anacardiers, kapokiers, papayers, goyaviers, thèques, mangues, etc. Cette année j’ai à ma disposition plus de 10 000 plants de cajous, 700 en kapok et d’autres arbres, sauvages comme domestiques.
Mali-Tribune : Quel appui avez-vous reçu de l’ADS pour pouvoir mener à bien cette action ?
Y D. : L’encouragement interminable de l’ADS me rassasie davantage. Quelqu’un qui te conseille de faire plus, souhaite sans doute ton bonheur. Les plants que j’ai cultivés cette année dépassent 15 000 pieds. L’association m’a parlé du reboisement et c’est 3 000 plants que j’ai donné comme contribution à ma commune. Aucune aide ne vaut l’aide de soi-même. Tel était mon effort au nom de l’ADS et de toute la population de Somasso.
Propos recueillis à Somasso par
Hamadoun Touré
(stagiaire)
Tres vrai Daou car selus les Maliens vont faire le Mali et personne ne peut ou ne va faire le Mali a leur place!
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