Quel est l’intérêt de cette réunion annuelle de l’UIM ?
L’intérêt de cette rencontre internationale du Groupe Régional Africain de l’Union Internationale des Magistrats est de deux ordres. Il s’agit pour cette organisation de renforcer la solidarité, la chaîne d’amitié et de solidarité entre les professionnels de la justice ; et de débattre des questions d’intérêts communs. Cette 16ème réunion est d’une importance capitale, d’une part pour notre organisation et d’autre part, pour nos différents pays. Cet intérêt s’explique par le fait que la rencontre de Bamako met l’accent sur l’actualité à travers deux thèmes qui ne laissent personne indifférent.
Pour quoi la rencontre de Bamako porte sur la démocratie et la protection de l’environnement ?
Les deux thèmes de la rencontre de Bamako à savoir : le rôle des juges dans la consolidation de la démocratie et le rôle du juge dans la protection de l’environnement sont deux thèmes d’actualité qui exigent aujourd’hui une grande implication des juges. Par rapport au premier thème, il est important aujourd’hui pour les magistrats d’échanger les expériences sur l’intervention des juges dans les processus électoraux de nos pays. Depuis 2011, l’Afrique fait face à une période électorale, et cela, jus qu’en 2012. Notre mission est de dire la loi pour la cohésion et l’unité sociale. Le juge a un rôle fondamental à jouer puisqu’il est le garant de la paix, des libertés individuelles et collectives, de la démocratie et de l’Etat de droit.
Le deuxième thème est aussi important pour notre organisation, car la protection de l’environnement est une question mondiale qui est au cœur du développement. Le rôle du juge dans la protection de l’environnement est très important, puisqu’il s’agit de veiller à l’application stricte des mesures destinées à sauvegarder notre cadre de vie et l’avenir de la planète.
Quel regard portez-vous sur l’état de la démocratie en Afrique ?
La démocratie est un idéal qui demande la participation des différentes composantes de la société. Cette notion de la démocratie, tout comme l’indépendance du pouvoir judiciaire, est un processus dont chaque pays doit se doter des moyens pour atteindre cet idéal. Je pense qu’aucun pays du monde n’a atteint la perfection à ce niveau. L’un des intérêts de notre organisation, c’est justement d’aider nos pays à aller vers cet idéal.
Propos recueillis par Nouhoum DICKO
