Le Prétoire : Face à Moussa Mara, vous venez de perdre le fauteuil de maire de la Commune IV du District de Bamako. N’est-ce pas là un échec cuisant pour vous et pour votre parti (ADEMA) ?
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rnMe Alfoussény Kanté : Pas du tout. L’échec n’est pas une défaillance. Mes impressions sont celles d’un démocrate. J’ai décidé de partir à la conquête de la Mairie de la Commune IV de Bamako comme tout Malien ayant pour vision, le développement de sa Commune. Malheureusement, j’ai perdu. Mais, je ne le regrette pas, car s’il fallait reprendre demain, j’allais retenter ma chance. Vous savez, nous sommes en élection et il doit avoir un gagnant et un perdant. En esprit fairplay, je reconnais que j’ai perdu.
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rnL’opinion nationale s’attendait à un non retour de Moussa Mara à la tête de la Mairie, puisqu’il semble que des tractations aient été menées pour lui barrer la route. Qu’en dites-vous ?
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rnVous devez savoir que les élections municipales se déroulent en plusieurs séquences : la confection de la liste, le vote et l’après-scrutin. Vous avez constaté avec moi que Moussa Mara n’a pas eu la majorité des suffrages. Il a 19 sur 21 et la majorité c’est 21. L’exemple le plus récent est celui de la Guinée. Alpha Condé a un tiers des voix par rapport à Céloun Diallo, mais on a vu autre chose au second tour. Pour nous, c’est une élection de proximité. Le jeu est joué sur le nombre de conseillers qu’on peut avoir en première position pour faire place aux négociations afin d’accéder au poste de maire. Il faut reconnaître que Moussa Mara a eu plusieurs conseillers en sa faveur. C’est un exercice démocratique. Je ne regrette pas d’y participer en tant que fils de ce pays. Mais dire que des tractations étaient en cours pour empêcher Moussa Mara d’être Maire de la Commune IV du District de Bamako, c’est trop dire.
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rnEn tant que conseiller et après votre défaite, comptez-vous vous mettre à la disposition de Moussa Mara pour la bonne marche de la Commune IV du District de Bamako ?
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rnLe développement de chaque Commune passe nécessairement par l’entente et la solidarité entre tous les fils de la localité. Je vous l’ai déjà dit, je suis un homme démocrate. Je n’ai donc pas de complexe par rapport à l’élection de Moussa Mara à la tête de la Mairie de la Commune IV. Pourquoi ne pas alors me mettre à son service pour la bonne marche de la Commune et de la démocratie dans notre pays ? La population doit savoir que nous ne sommes pas là pour nous amuser, mais plutôt pour œuvrer à son épanouissement et à son bien-être.
rnPropos recueillis par
rnDestin GNIMADI
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