Quel est le but de votre point de presse d’aujourd’hui ?
Nous avons voulu apporter notre soutien à l’Etat malien avec la signature de l’accord de paix du 15 mai. Il s’agit pour nous de soutenir l’Etat malien dans la démarche de la recherche de la paix ; de soutenir les accords qui ont déjà été signés ; de soutenir les accords qui seront signés le 15 mai et d’aider aussi notre gouvernement dans l’exécution de ces accords.
Quel appel lancez-vous à la CMA ?
J’appelle la CMA à venir signer l’accord de paix, car ce sont nos frères. Je leur lance un cri de cœur, parce que dans leur logique, dans leur manière de faire, dans leurs discours de tous les jours, ils disent qu’ils se battent pour la population. Donc, s’ils se battent pour cette population, elle souffre aujourd’hui ; elle a souffert et elle continue à souffrir. Je lance un message fraternel, pour leur dire qu’aujourd’hui la population souffre, la population a envie de souffler parce que les services sociaux de base ne sont plus rendus dans la région de Kidal : il n’y a plus d’école ; il n’y a plus de centres de santé ; il n’y a plus d’approvisionnement en eau.
Est-ce que vous pensez qu’il y a des gens au sein de la Cma qui ne sont pas favorables à cet accord ?
Dans toute œuvre humaine, il y a du bon et du mauvais. Forcément, il y aura des gens qui seront pour et des gens qui seront contre. Mais moi, je pense que la majorité prime parce que la majorité, c’est celle qui viendra à la signature de la paix le 15 mai. Pour moi, avec la signature de cet accord, c’est un nouveau départ qui commence pour le Mali. On va récrire l’histoire du Mali car dans cet accord, il y a plusieurs points essentiels. À partir de cet accord, nous allons prendre d’autres dispositions.
Alhousseini TOURE