– Maliba Info : Pourquoi la création de ce mouvement et maintenant ?
Jean Antoine Samaké : je vous remercie de m’avoir donné cette occasion pour éclairer les maliens. C’est dans le souci de faire face aux multiples problèmes du Groupement Mobile de la Sécurité (GMS-MO) et de toute la police que ce Mouvement a vu jour. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis les évènements du 22 Mars, la police connais de sérieux problèmes surtout avec la SPN.
– Que reprochez-vous au Syndicat de la Police Nationale ?
La confiscation des armes et matériels roulants du GMS, la création d’une brigade de recherche, des patrouilles et perquisitions à domicile sans aucun mandat, des avancements à titre exceptionnel sans oublier le détournement de perdiems des policiers. D’ailleurs pour le remembrement du bureau syndical, le 28 Février dernier, une permission a été accordée à environs 52 policiers, permission qui a été transformée par la suite à un détachement le Samedi 02 Mars 2013 .Toute chose qui a jeté de l’huile sur le feu. C’est en cette période de crise qu’on a le plus besoin des policiers pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens. Tout le problème de la police, c’est Siriman Fané SG du Comité du GMS et Siméon Keita (SG du SPN) avec la complicité du Commandant du GMS le Contrôleur Général de Police Yagagna Sanogo, laxiste face à la situation.
– Quel appel avez-vous à lancer ?
Que toute la famille policière se retrouve surtout en ce moment où le pays connais une page sombre de son histoire. Le peuple attend beaucoup de nous, et, nous ne devons pas le décevoir. Récemment, le Mouvement du Renouveau de la Section Syndicale de la Police Nationale a adressé une correspondance au Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile afin qu’il prenne ses responsabilités en mettant fin à certaines pratiques qui ternissent l’image de la Police.
Signalons de passage que la Police nationale après avoir perdu la garde de l’Ambassade de la France et les autres institutions françaises, brille aujourd’hui par son absence dans les régions libérées Gao et Tombouctou.
Reste à dire que cette crise sans précèdent au sein de la police semble déjà créer une crise de confiance. Après la quiétude, la police ne sera-elle pas en porte-à-faux avec la population pour son absence dans les moments difficiles ?
Propos recueillis par Tom
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