Très attendu à Ségou, le fils de Fela s’est produit sur la scène Damonzon, lors de la soirée internationale, communément appelée le samedi national. Le lendemain du spectacle, il a animé une conférence de presse au cours de laquelle, il a parlé de sa carrière, son père et ses 27 femmes. Il a aussi expliqué un peu comment il vivait avec son père, auprès de qui il a appris la musique. Il a aussi évoqué l’ambiance familiale, avec notamment les autres enfants de la famille. C’est en marge de cette conférence que nous lui avions posé trois questions. Très simple, sympa et cool comme disent ses nombreux fans, il a répondu à nos questions sans détour.
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rnComment vous avez trouvé la ville de Ségou ?
rnFemi : intéressante et bonne. Mais elle est seulement confrontée à un manque de développement, mais les gens sont très sympathiques. Pour ce qui est du festival, on peut dire qu’il est bon, mais on peut faire mieux que ce nous voyons maintenant. Il a tout le potentiel pour être un grand festival. Les gens sont fantastiques et on a le fleuve Niger comme paysage. Tout le monde aimerait être ici un jour.
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rnEt le public du Festival ?
rnFemi : il est formidable ! Merveilleux ! Je ne pensais pas que j’allais être accueilli comme ça à Ségou, parce que j’ai déjà joué à Bamako une fois pour faire la comparaison. Ségou m’a surpris. Je pensais avoir à faire avec un public calme, mais quand j’ai vu les gens danser, sauter, ça m’a beaucoup fait plaisir. Je ne sais pas s’ils comprennent les morceaux dont les thèmes sont basés sur la corruption, la délinquance financière, la mauvaise gouvernance, etc. Je lutte pour l’unité africaine. Je suis en train de me battre pour que, la prochaine fois, quand j’arrive au Mali, qu’il y ait beaucoup d’autoroutes, de bons investissements, des écoles, la bonne gouvernance et moins de pauvreté. Je veux voir une Afrique où les pays puissants qui ont du pétrole peuvent aider les pays qui n’ont pas assez de richesses. Je veux voir le Nigeria aider le Mali à se développer. C’est le but de l’Union africaine et de la CEDEAO, mais qui ne vont pas tous dans ce sens-là.
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rnOn nous a fait savoir que vous avez imposé la sono de Seydoni cette année ?
rnFemi : C’est vrai. J’ai voulu leur donner du travail, mais ils ont très mal fait parce que cette belle fête a été gâtée par la mauvaise sonorisation. Vous savez, étant sur scène, je joue deux instruments, le piano et le saxo. Mais le son ressemblait à celui d’un vieux poste radio. C’est dommage, c’est gâté ! Mais je demande aux organisateurs de revoir aussi plusieurs aspects du Festival. Il y a des festivals qui ont plus de 30, voire 35 ans, mais qui s’améliorent d’année en année. Mais j’ai l’impression qu’ils font de l’improvisation. Ce n’est pas bon. Le Festival de Ségou à toutes les potentialités de grandir et ça ne dépend que de ses organisateurs.
rnRéalisée par Kassim TRAORE
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