Trois questions à Bert Koenders : « Nous avons décidé d’accompagner cet accord à travers une opération de paix »

Le représentant spécial de l’ONU pour le Mali, Bert Koenders, était à Ouagadougou, pour la signature de l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix. Témoin et signataire, il a réitéré l’accompagnement des Nations unies dans le processus de paix au Mali

Le Prétoire : Quel est votre sentiment après la signature de l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ?         
Bert Koenders:         Nous sommes satisfaits  de cet accord préliminaire pour l’élection présidentielle, un accord sur les bases d’un dialogue inclusif sur l’avenir du Mali. Je crois que chaque partie a été vraiment courageuse, c’est crucial. Les choses n’ont pas été toujours faciles. Les Nations unies ont décidé d’accompagner cet accord à travers une opération de paix. Mais pour cela, il faut une réelle volonté politique des parties pour avoir une réussite. Je crois qu’avec l’élection présidentielle et le désarmement, on a fait une grande avancée historique, qui doit être mise en application aussi, dans l’esprit de cet accord.

Avez-vous le sentiment, aujourd’hui, que toutes les conditions sont bien réunies pour le déploiement de l’armée à Kidal ?
Je pense que l’accord est assez clair là-dessus. En lisant les articles 10 et 11, on comprend qu’il est bien précisé le retour progressif des forces de sécurité et de défense en accompagnement des forces Serval et de la Minusma. Cela veut dire aussi qu’il faut créer la confiance à Kidal entre les parties, c’est très important.

Par rapport aux forces de la Minusma, seront-elles prêtes à être déployées pour la date prévue, c’est-à-dire le 1er juillet prochain ?
Vous savez, les troupes sont déjà là. Il y a déjà celles de la Misma. C’est elles que nous allons transformer en troupes de la Minusma dans une opération des Casques bleus. Mais il y a encore une autre réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies qui doit approuver le déploiement de ces troupes au Mali.
Propos recueillis par Rokia DIABATE

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