Le Katois : Quelle analyse faites-vous de la situation actuelle du pays ?
Alioune Gueye : Notre pays va très mal et malheureusement, nous sommes confrontés à la double crise institutionnelle et sécuritaire. Les 2/3 du territoire national sont occupés par des bandits armés et au même moment, nous constatons une guéguerre pour le contrôle du pouvoir politique à Bamako, tantôt entre les politiques, tantôt entre les militaires eux-mêmes alors qu’ils auraient dû être actuellement en train de libérer le nord. C’est dommage et nous pensons qu’il ne doit avoir aucun préalable à la libération du nord et au recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale.
Quelle est votre position par rapport à l’après 40 jours du Président par Intérim ?
Vous savez, aujourd’hui le problème est que notre Constitution n’évoque nullement la conduite légale à tenir après les 40 jours. Et malheureusement encore, l’Accord Cadre signé entre la CEDEAO et le CNRDRE est muet sur ce point, notamment les articles 5 et 6. Il faut saluer le geste historique du Capitaine Sanogo qui a accepté le retour à l’ordre constitutionnel, ce qui est inimaginable dans certains pays même si ce sont les populations qui payent les frais. Nous pensons qu’il faut profiter de cela pour une large concertation, non seulement entre les deux parties, mais entre toutes les forces vives de la Nation. Il est important que le dialogue s’installe entre les Maliens sur l’avenir de leur pays qui est aujourd’hui sombre et inquiétant. Il est important aussi que les uns et les autres fassent preuve de retenue, de sagesse et de patriotisme afin que nous puissions privilégier la stabilité des institutions dans notre pays, c’est-à-dire, convenir d’une personnalité politique légitime au sens large du terme et qui accepterait de sacrifier pour le Mali.
Quelle est votre solution pour la résolution de la crise du nord ?
En ce qui concerne la crise au nord, nous exigeons que les autorités prennent des dispositions immédiates et cela, sans délai, afin de libérer le nord de l’occupation anarchique et illégale des groupes rebelles par notre armée et avec l’appui de la CEDEAO. Nous demandons fermement au président de la République de demander l’envoi de la force en attente de la CEDEAO en appui à notre armée uniquement pour libérer le nord. En ce qui concerne notre Organisation, le CNJ- Mali s’organise pour recenser et acheminer nos camarades, au nord et dans les pays voisins afin de passer les examens cette année. Nous envisageons aussi de faire dispenser aux élèves des cours de rattrapage pendant les week-ends. Bientôt, il sera lancé l’appel à contribution des jeunes pour l’effort national de guerre et de solidarité, soit en espèce soit en nature. Nous allons initier aussi dans les jours à venir les Assises nationales de la jeunesse malienne sur la crise institutionnelle et la sécuritaire afin de donner la parole aux jeunes pour donner des pistes de solutions. Je voudrais profiter de l’espace que vous m’offrez pour remercier et encourager les présidents et tous les membres des Conseils régionaux de jeunesse de Gao, de Kidal et de Tombouctou qui sont déjà au four et au moulin pour aider les jeunes en difficulté et les Organisations humanitaires pour l’acheminement et la distribution des dons.
Propos recueillis par Aliou BS SISSOKO
Salut mr Gueye,
voila des gens comme vous qui detruisent ce pays, vous n’êtes que des opportunistes, egoistes. Des gens qui ne pensent qu’a eux même. Des feneants comme vous au lieu de creer une association pour profiter aller creer des emploies pour des gens.
Des question bien repondu
Au lieu de profiter de la sagesse du cnrdre la cedeao est entrain de nous diviser
Comments are closed.