Trois questions à Adama Sangaré : «Les chiffres que nous possédons attestent notre victoire»

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Adama Sangaré
Adama Sangaré

A la suite des  contestations nées de  la proclamation officielle des résultats provisoires du second tour des législatives en commune III et de la folle rumeur de l’arrestation du candidat de l’Adema, Adama Sangaré, non moins maire du District,  nous lui avons tendu notre micro  pour en savoir davantage sur ce qui s’est passé. Suivez ses explications.

 

 

Le Prétoire : Vous étiez en compétition au second tour des législatives avec la liste RPM en commune III, mais il y a trop de bruits au tour des résultats provisoires. Qu’en est-il réellement ?          

 

  
Adama Sangaré : Nous  rendons grâce à Dieu qui a permis à notre pays de tenir  les élections législatives dans les meilleures conditions. Nous continuons à rendre grâce à Dieu par rapport au résultat que  nous avons obtenu. Vous savez  que sur les 18 candidats au premier tour en commune III, le candidat de l’Adema que suis-je, est passé premier. Au second tour, il y a eu  des alliances au niveau du deuxième qui est celui du RPM.  Je le dis et je le maintiens, face à ces alliances, nous sommes restés  avec  les populations. Elles ont encore témoigné  leur sympathie et leur  confiance qui nous ont fait encore gagné au second tour.  Les chiffres que nous possédons attestent effectivement notre victoire malgré toutes les irrégularités signalées çà et là. Mais nous sommes des  légalistes car je suis moi-même juriste de formation. Nous restons derrière la légalité. Lorsque  nous avons approché le gouvernorat, ils ont dit que les chiffres qu’ils ont sont ceux que tout le monde connait et que les recours peuvent être formulés  devant la Cour constitutionnelle. Donc, nous étions dans l’attente de la proclamation des résultats pour déposer les recours qui s’imposent. Mais si, au niveau de la Cour constitutionnelle,  ces résultats du gouvernement sont confirmés, nous rendrons grâce à Dieu  et nous respecterons   cette légalité. Puisqu’en réalité, nous avions été candidat  pour notre parti afin d’apporter notre contribution au développement et à la consolidation des acquis fragiles que le pays a aujourd’hui.

 

 

De folles rumeurs ont couru dans toute la ville de Bamako, faisant état de votre arrestation. Que faudra-t-il retenir par rapport à cela ?               
Il n’est  pas question pour nous d’avoir peur de telles rumeurs. De telles rumeurs aurais-je entendu. Nous avons été calomniés, nous avons été vilipendés lors du premier tour. Mais, cela ne nous a pas empêché d’être premier  sur les 18 candidats, nous restons sereins, nous restons engagés et déterminés, nous poursuivrons le combat du développement.

 

 

Monsieur le maire, vos militants s’agitent au niveau de la commune III, est-ce que vous avez un message aujourd’hui pour ces jeunes ?   
Au-delà du message, je tiens à souligner que je  n’étais pas au courant du départ de ces manifestations. Mais  vous savez, quand les gens sont souvent convaincus  que la vérité est à leur niveau, que la  victoire pour eux, souvent c’est des jeunes qui ne sont pas  facile a contrôler.  Ils savent en  me demandant la permission, je leur dirai non. Ils l’ont fait sans me consulter.

 

 

Lorsque j’ai été informé de l’extérieur par des voix autorisées pour me dire que les gens étaient en train de manifester  et qu’ils étaient mêmes en train de manifester contre moi, j’ai répondu que c’était ma première information. Ensuite, j’ai demandé pour en savoir davantage, j’ai appris que les gens n’étaient pas en train de marcher  contre moi, mais pour dire non qu’ils ne se laisseront pas voler leur victoire. Lorsque j’ai su cela, je leur  ai demandé de savoir raison garder, de rester calmes, d’être pacifiques et de rester  tels que nous-mêmes. Parce que nous ne courrons pas derrière un poste, fut-il celui du député. Nous restons nous-mêmes. Et j’ai demandé à ce qu’ils mettent fin aux manifestations. Je peux me tromper, de cet instant à maintenant,  je ne sais pas s’il y a eu de nouvelles manifestations. En tout cas, les responsables qui sont sensés de les organiser, je leur ai demandé de rester calme jusqu’à la proclamation officielle et définitive des résultats.

      
Donc vous n’avez été l’objet d’aucune arrestation, d’aucune interpellation ?   
A moins que mon domicile soit un lieu d’arrestation, autrement, vous êtes là avec moi. Et je  pense que  vous ne voyez aucune force de sécurité qui soit là, pour me mettre en résidence surveillée ou pour me mettre aux arrêts. Et je ne sais vraiment pas pour quelle raison en tant que candidat je puisse faire l’objet d’une arrestation pour tel ou tel motif. Pour l’instant, je n’ai pas d’inquiétude à ce niveau et je souhaite que cela continue.

 

 

Interview réalisée par Oumar KONATE

 

 

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Bonsoir,
    Je suis en route pour aller frapper sur la porte du développement en faveur de ma Commune qui est la Commune 5 du district de Bamako, mais je ne vois pas des personnes engagées pour me montrer cette porte dont je cherchais il ya long temps qu’en pensez-vous ?
    Certains pensent que seul le Président de la République est le capitaine du développement ou les Députés de l’Assemblée Nationale, je dirais non et non, car le développement d’une nation ne pourra se faire sans passer par les Maires, une famille est obligatoirement constituée de deux(2) personnes, un homme et une femme. Un époux ou une épouse ne peut rassurer son foyer sans faire le mariage à la Mairie. Dans un pays bien développé même si le mariage religieux est noble pour tous les musulmans ou les Chrétiens l’Etat ne considère que la signature du Maire.
    A mon avis nous devons faire un bon choix pour avoir un Maire qui ne pense uniquement qu’au développement de notre Commune ou de notre ville de tout entier.
    Mes pensées envers ma Commune sont pertinentes, je suis entrain de taper des différentes portes pour avoir une relation au niveau des personnes de bonne foi à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
    Seul le Maire peut faire développer sa Commune sans avoir un jumelage de certaines coopérations dont nos idées seront les mêmes.
    La gestion d’un Etat est facile que la gestion d’une Commune car une Commune est considérée comme la direction d’une nation, c’est pour quoi cette année le gouvernement malien à pris l’initiative de la décentration proprement dite au Mali, je ne suis pas un politicien opportuniste mais un politicien bâtisseur de sa Commune.
    Mes engagements envers ma Commune et mon pays ne s’arrêtent sous aucun prétexte.
    “Ki fassodjo oyé fassoden n’gouma bé kounkoyé” (bâtir son pays est un devoir pour tous les citoyens).
    Ensemble, imitons une personne qui à fait la fierté de tous les africains je cite l’exceptionnel Nelson Mandela qui a fait preuve de sa bonne volonté pour la réussite de l’Afrique paix à son âme.
    Par Vane Traoré Président de l’Association des Jeunes pour le Développement de la Commune V en abrège AJDCV.
    Merci.

  2. Mr Adama tu merites respect et consideration.tu devrais expliquer aussi au journaliste ce qui s est passé a Niomirambougou et a Diagoni.Mais coe t as si bien restons tous derriere la loi.

  3. ADAMA,il faut comprendre que: n’ti fè n’a pas de médicament. Sinon,vu l’écart des résultats, tu mérites respect et considération de la part des des uns et des autres.

  4. “Donc, nous étions dans l’attente de la proclamation des résultats pour déposer les recours qui s’imposent”. Avant même le résultat, M. Nostra savait qu’il fallait faire de recours pour bénéficier de l’immunité parlementaire.

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