Dans l’entretien qui suit, le président du Front patriotique, nous parle des préoccupations des Maliens, notamment le front social avec les différentes grèves qui entravent le bon fonctionnement du pays, de la gouvernance et surtout de la nomination du nouveau chef du gouvernement. Entretien !
Présentez nous votre mouvement ?
Le Front patriotique est apolitique et n’est affilié à aucun parti politique. La quintessence de notre lutte réside seulement sur la satisfaction des préoccupations des Maliens, amener les dirigeants à respecter les engagements pris devant le peuple souverain du Mali, semer les germes du patriotisme au plus profond de la jeunesse, éduquer la jeunesse sur la citoyenneté et les valeurs démocratiques.
Pourquoi vous avez exigé le départ de Modibo Keita ?
Le départ du Premier Ministre, Modibo Keita est une nécessité d’abord pour l’apaisement du front social et ensuite pour renouer le dialogue social entre le gouvernement et les différentes centrales syndicales Vous n’êtes pas sans savoir que depuis des semaines le front social est en ébullition, des grèves illimitées presque dans tous les corps sociaux du pays. Et aucun dialogue n’était possible dans ces conditions puisqu’il n’y avait plus de confiance entre les parties. Nous nous réjouissons d’ailleurs, de la nomination du PM. C’est une satisfaction puisqu’il a pu trouver une trève à la grève des agents de la santé. Nous exhortons le PM et son gouvernement à tout mettre en œuvre pour soulager la souffrance des Maliens et des Maliennes. Notre mouvement est un mouvement de veille citoyen et nous comptons rester vigilants pour la défense des intérêts moraux du peuple malien et de mener une révolution citoyenne de la jeunesse en lui cultivant l’amour du pays et le respect des institutions démocratiques. Nous avons le devoir d’enseigner l’amour de la patrie à la jeune génération.
Vous avez eu gain de cause avec le départ du PM mais quel est votre avis sur le nouveau gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maiga ?
D’abord pour la première fois le président, depuis le début de son quinquennat a répondu aux préoccupations du RPM en nommant un de leur à la tête du gouvernement. Ce gouvernement est un gouvernement de campagne, c’est tout à fait normal si le président de la République souhaite briguer un second mandat. Il lui faut une équipe musclée capable de lui assurer une victoire en 2018. A mon humble avis, il est gagné d’avance si cette majorité reste soudée autour de sa candidature. Il y’a aujourd’hui dans la majorité présidentielle plus de 60 partis politiques au tour de lui et certains grands partis occupe déjà de positions très réconfortées au sein du gouvernement A.I.M. je prends l’exemple de l’ADEMA qui se taille la plus belle part avec 5 portefeuilles et qui se trouve être la deuxième force politique au Mali. Au-delà de la campagne présidentielle, ce gouvernement dès sa nomination est quand même confronté à un problème social: la santé, l’éducation, le panier de la ménager….. Très rapidement il doit trouver les solutions qui s’imposent pour le plus grand bonheur des Maliens.
Awa Camara