Le rapporteur général du Parlement national des Enfants, Toumani I. Konta a dans cette interview qui suit, adressé son cri de cœur au nouveau gouvernement malien. La sécurité et l’enseignement des enfants sont au centre de leurs soucis.
Mali Tribune : Le Premier ministre vient de mettre en place son gouvernement, quelle est d’abord, votre appréciation par rapport à cette mise en place et que doit-être sa mission ?
T. I. K : Je pense que c’est une bonne chose. C’est une bonne initiative parce que le peuple malien souffre. Partout il y’a des massacres des enfants, des femmes enceintes et des chefs de famille. Donc en changeant, le gouvernement, nous devrons nous attendre à des bons résultats. Nous pensons que ce nouveau gouvernement pourra accomplir ce que l’ancien gouvernement n’a pas pu. Le nouveau gouvernement, le Premier ministre et l’ensemble de ses ministres doivent mettre en leur tête que toute la nation se trouve derrière eux. Ils doivent écouter très attentivement les problèmes du peuple malien afin de les satisfaire. Il y a tout un tas de problème au Mali maintenant. Donc ce nouveau gouvernement doit prendre toutes les dispositions nécessaires afin de les résoudre. Il doit faire plus que l’ancien gouvernement.
Mali Tribune : En plus de ces appréciations, quel est votre message de cœur à l’endroit du Premier ministre et de son gouvernement ?
T. I. K : Je dirai tout simplement que leur mission doit être, “stop au massacre des enfants et l’école pour tous les enfants du Mali“. Le Premier ministre et son gouvernement doivent avoir comme priorité, la sécurité de tous les Maliens. On a entendu parler des massacres d’Ogossaogo et les autres villages. Donc aucun de ces massacres ne devrait se répéter. Partout au Mali, tous les Maliens doivent se sentir en sécurité, que ce soit au Nord, au Centre ou au Sud. Nous ne voulons plus entendre parler de massacres, d’attaques et d’attentats. Nous voulons un Mali uni et sécurisé. Ensuite, l’éducation. L’éducation est à la base de tout développement dans un pays. Les enseignants doivent arrêter ces grèves. Ils ont eux-mêmes des enfants. Et si les choses continuent comme ça, on ne pense pas si l’année pourrait être sauvée. Je prie les enseignants, pour l’amour de nous les enfants et de ce pays, de retourner en classe pour le bien être du Mali.
Propos recueillis par
Koureichy Cissé