Tiona Mathieu Koné directeur de la communication d’EDM-SA : . « Au revoir et a toujours ensemble »

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Après plusieurs décennies de bons et loyaux services à la nation voire à l’Afrique, Tiona Mathieu Koné, diplômé. de l’école de journalisme de Dakar, le CESTI est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Pendant 16 ans au service d’EDM- sa, ce professionnel dans l’âme, qui  a fait des études littéraires à l’Ecole Normale Supérieure après un baccalauréat en philo- lettres (latin-grec), est de la 9ème promotion du CESTI de Dakar, la fameuse école de journalisme de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. Notre confrère a démarré sa carrière à la RTM, communément appelée Radio Mali,   devenue à compter de 1983, Radiotélévision du Mali. Tiona a eu le privilège d’être parmi les premiers avec ses aînés dont Baba Daga, Lamine Coulibaly et Thierno Hamed Thiam, Balla Moussa qui ne sont plus de ce monde (paix à leurs âmes) et tant d’autres excellents confrères et consœurs (Baba Djourté, Aïssata Cissé, Daouda Ndiaye, Abdoulaye Sidibé … qui ont fait  les beaux jours de Bozola. C’est à côté d’eux que notre excellent confrère a fait ses premiers pas à la RTM  qui est devenue l’ORTM avec le professeur Younouss H. DICKO. Après quatre ans et quelques mois d’exercice,  Tiona Mathieu a été nommé à la Présidence de la République comme attaché de presse. En 1987, il devient le premier  Conseiller à la Communication  du Président  de la République. Après les évènements de mars 1991,  l’enfant de Lofiné (kadiolo) est revenu à l’ORTM et réduit à lire les avis et communiqués. Il n’en garde aucune rancune ayant quitté la présidence à sa propre demande et par lettre à ATT. Quelques temps après, il est reparti en Angola comme assistant du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en charge de la médiation du conflit angolais,un diplomate hors pair, notre compatriote Alioune Blondin Bèye ( paix à son âme ). Après trois  ans, retour au bercail. Le promoteur du groupe multi média Klédu, actuel président  du Conseil national du Patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly, le capte et  lui fait l’honneur de le confier son groupe en le nommant coordinateur principal, de 1995 à 2000.

Suite à la privatisation de la Société Energie du Mali, la société reprise  et gérée par le groupe  Bouygues,  à travers  la société Saur Internationale, a demandé à notre aimable confrère de venir animer la communication d’EDM-SA.  Depuis 2001, Tiona a exercé à EDM-SA en qualité de Directeur de la Communication et des relations publiques après avoir été directeur de la communication du développement durable, directeur communication marketing, qualité,  conseiller du DG.  16 ans, Tiona Mathieu est en charge de la communication d’entreprise EDM-SA. Voilà résumé  le parcours du jeune frère Tiona Mathieu Koné, qui raffole de haricot de qualité, comme tout Kon……

Le Pouce : Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la carrière de journaliste ?

Tiona Mathieu Koné : « Le désir de savoir. Le désir de me cultiver. Le désir d’échanger. Le désir d’ouverture aux autres. En fait, c’est ça la communication. Savoir, connaitre davantage et transmettre. Echanger avec l’autre ou avec la multitude. Communiquer c’est  s’enrichir mutuellement.  Participer positivement à l’animation de la vie sociale.  J’avais ce goût depuis l’enfance. J’aurai voulu être pilote, mais j’étais nul en math. Avocat, certainement, parce que, je suis sensible à certaines causes. Le seigneur a voulu que je rentre dans la filière de la communication pour tracer des traits d’union entre les humains, sans distinction  aucune, de race, d’ethnie encore moins  de religion ».

Le Pouce : Mr Tiona, vous êtes sur le départ, qu’est-ce qui vous anime maintenant ?

Tiona Mathieu Koné : « Un sentiment de reconnaissance. La retraite, c’est un moment d’apaisement au sortir d’activités intenses. En dépit du grand amour qu’on a pour les collaborateurs et divers partenaires, l’attachement aux locaux et  matériel qu’on a utilisé pendant des décennies, l’ambiance sociale qu’on a vécue,  de se dire qu’on va pouvoir  prendre du recul. Si on est en bonne santé, on rend grâce à Dieu et ses parents sans oublier sa conjointe, la santé étant  la première richesse. Mon parcours  de journaliste tout court, m’a ouvert un certain environnement social assez élargi tant au Mali qu’à l’étranger. Cela a continué en entreprise. EDM-sa, c’est près de 3500 agents et qui est je crois  la 4ème entreprise nationale en termes d’effectif.  C’est une chance d’œuvrer à faire connaitre nos réalités, contraintes, difficultés, nos attentes, nos chantiers, nos innovations et  projets majeurs. Quand vous me demandez, qu’est ce qui m’anime, je pense qu’à l’heure de l’addition de tout ce que j’ai pu  faire, je dis Dieu merci puis merci aux collaborateurs qui m’ont tous adopté, profond respect aux clients et usagers pour le sens élevé de l’écoute et sincère gratitude à l’ensemble du monde  de la presse et de la communication pour son accompagnement adéquat. A EDM-sa, j’ai connu différents directeurs, sept au total (dont deux européens), cinq Présidents du Conseil d’Administration(PCA) dont deux européens . Je pense que je leur dois tous  une sincère reconnaissance. Les PCA(Talbot, Denis, Adama Traoré, Ousmane Yssoufi Maiga,et Ibrahim Bocar Daga affectueusement a appelé samba )  de par leur âge, et leur     expérience plurielle , ont enrichi mes chemins de leur sagesse. Quant aux directeurs (Leborgne, Michel olivier, Sékou A. Djitteye, Tidiani Keita, Doro berthé, Mahamadoun Guindo et actuellement Dramane Coulibaly) je les remercie pour la confiance. Le climat de travail a été marqué du sceau de la disponibilité  dans la loyauté jour et nuit. Je rappelle cela car hormis le premier cité, tous sont des cadets à moi. Quand j’arrivais à EDM-sa en 2001, j’étais  déjà accompli et ouvert aux exigences de la collaboration, qui ont pour soubassements, se respecter, s’écouter mutuellement et également agir avec loyauté. Si je m’en tiens à la qualité des relations qui perdurent je pense  n’avoir pas déçu les différents directeurs qui ont eu confiance en moi. Je remercie la clientèle qui a su écouter  nos messages. EDM-sa, c’est des activités hautement stratégiques et délicates car  l’électricité est au courant de nos vies au quotidien. Sa disponibilité rythme la production et autres services Dès qu’on n’a pas l’électricité  ça se ressent automatiquement. Or les coupures peuvent être parfois longues à cause de la nature des incidents techniques ou des travaux d’amélioration. La clientèle,  a été  de tout temps ouverte à nos différents messages même durant  les moments très difficiles de déficit criarde  de production entrainant des coupures que la presse qualifie d’intempestives. Je comprends les uns et les autres. Pendant seize ans, Il n’y a  pas eu de soulèvement social, du à nos activités comme on l’a vu dans certains pays où c’était le front social est allé en ébullition ;’il n’y a pas eu d’excès comme on l’a vu sous d’autres cieux  parfois pas très loin. Mon option  jusqu’à aujourd’hui, à l’heure du départ à la retraite, a été de communiquer vrai. La clientèle est  très mûre et surtout avertie et  compréhensive car les maliens voyagent, observent et comparent. Lorsqu’on lui explique clairement  et à temps les difficultés objectives chacun comprend. Lorsqu’il y avait des problèmes (dans la fourniture d’eau ou d’électricité, la société ayant géré les deux produits), je ne tournais pas autour du pot.  On n’est pas dans un secteur à publicité, à  propagande ou d’excitation inutile. Le secteur de l’électricité est  un secteur très délicat et croyez –moi  les acteurs des associations de consommateurs ont un sens élevé de leur responsabilité.  En la matière, j’ai plein d’anecdotes.

   Vous me permettrez enfin  de remercier très sincèrement mes confrères de la presse publique,  privée, radios, journaux et des agences de communication. Tous m’ont ouvert leur porte. Je pense que, eux tous ont également trouvé portes ouvertes à mon service. Chacun dans son style et talent a su  accompagner  EDM SA. J’ajoute que jamais  personne ne m’a surpris en train de vouloir manipuler un journaliste, la plupart étant d’ailleurs aujourd’hui des cadets. Je leur dit seulement, quand il y a des problèmes, appelez-moi, de jour comme de nuit. Je suis payé pour vous expliquer les faits  disons la version de l’entreprise,  que ce soit désagréable ou heureux.  Communiquer c’est mettre en commun. J’ai toujours  résumé la situation  par cette  formule : un présent certes difficile, mais un avenir plein de promesses. C’est ça, le secteur de l’électricité du Mali, si on sait investir pour valoriser le vaste  potentiel. ».J’ajoute, que jamais je n’ai cherché le silence d’un confrère sur un fait, car je sais que qui achète le silence récolte le vacarme par la suite.

Le Pouce : Selon vous, qu’est ce doit être l’apport de la communication au sein d’une entreprise ?

Tiona Mathieu Koné :  La communication est un support essentiel  dans le dispositif de  fonctionnement en  d’une entreprise ; relations en interne et avec l’extérieur, l’homme est un animal social, comme on le dit. Dans les échanges, comment peut-on créer cette  synergie d’engagement en interne autour des objectifs à atteindre s’il n’y a pas de communication adéquate. Comment se  faire comprendre par  les usagers, la clientèle, tous les partenaires, depuis les industriels jusqu’à la ménagère, qui ont des occupations liées à la continuité de service de l’électricité sans communication ? Donc on ne peut plus bien manager une entreprise, un service  dans ce monde exigeant, ouvert notamment avec le numérique et très compétitif, et vouloir  être à la hauteur en ignorant le support de la communication. C’est essentiel aujourd’hui de communiquer et de communiquer vrai.  Et d’ailleurs, c’est une invitation aux jeunes journalistes pour qu’ils explorent le vaste champ des entreprises en termes de possibilités  d’emplois.  C’est vrai que quand, on est fraichement formé, on a envie, d’animer dans les radios, à la télévision, dans les agences, les journaux  mais il est  temps de regarder du côté du vaste secteur  des entreprises.  J’invite les patrons d’entreprises à ne pas négliger l’apport de la communication dans leur dispositif de management. Je pense que c’est utile, parce que ça permet  d’avancer, de faire l’économie de crise d’incompréhension faute d’information et d’éclairage.

Le Pouce : Dans quel état, vous laissez la communication de EDM-sa ?

Tiona Mathieu Koné :  Après seize ans ! Notre génération est certainement en léger  retard dans le   domaine du numérique qui façonne  aujourd’hui, le monde de façon éblouissante et parfois effrayante avec les réseaux sociaux et internet, les téléphones mobiles…..mais  au fil des ans, nous avons modernisé la communication d’EDM-sa grâce à  l’outil très précieux qu’est l’outil informatique. EDM-sa est l’une des sociétés les plus informatisées sur la place nationale. Aujourd’hui, la communication interne est facilitée par les  emails, la messagerie interne.  Ça c’est un gain alors que, hier,  c’était une diffusion de notes,  d’affichage et autres, les journaux.  Aujourd’hui, tout est  possible avec  l’informatique à l’interne, mais aussi à l’externe. Le savoir-faire des informaticiens de l’entreprise et l’esprit d’ouverture des différents directeurs ont permis  la modernisation de la communication d’EDM.SA.  Nous   avons  un site web et une page Facebook en plus des canaux classiques de diffusion ou de collecte et traitement d’informations. Quand je regarde le chemin parcouru, je dis que le train de la communication n’est pas trop lent même s’il faut oser parfois des coups d’accélérateur pour mieux satisfaire une clientèle de plus en plus nombreuse et exigeante. Les nouveaux et jeunes managers sont avertis des défis et enjeux du secteur.

Le Pouce : Peut-on dire que vous êtes satisfait de votre contribution, par rapport aux acquis de cette société ?

Tiona Mathieu Koné :  Je ne suis pas mécontent, en tout cas, toute modestie gardée. Surtout que j’ai été le premier professionnel à œuvrer dans ce secteur au Mali. Je m’empresse d’ajouter que toute œuvre humaine est perfectible. J’assume entièrement tout ce que j’ai fait et présente mes excuses pour les imperfections et à ceux que j’ai pu heurter. Je sais que ceux qui vont venir pour poursuivre l’action vont apporter leur grande amélioration. Sans les connaître je les confie à tous.

Le Pouce : Dites-nous, tout au long de votre  carrière, il vous est arrivé un jour de poser un acte que vous regrettez à l’heure du départ, si oui, lequel ?

Tiona Mathieu Koné :«  A EDM-sa, je ne me rappelle pas avoir posé un acte déloyal. Jamais. Mais  tout compte fait, on ne peut  plaire à tout le monde. On ne peut pas être compris par tout le monde en même temps et  à tout moment. Quand on est responsable, il faut s’assumer. J’ai eu à gérer la communication pour les deux produits (eau et électricité), je ne me rappelle pas avoir posé un acte qui me ronge le cœur, en termes de regret. Dans mes relations humaines avec les uns et les autres, j’ai fait au mieux. Quand je regarde le visage des uns et des autres, puisque je suis majeur,  on peut avoir fait mal, sans le vouloir ou le savoir. Ce qui est intolérable, c’est la méchanceté gratuite. Comme dit le proverbe senoufo, excusez l’expression  « la méchanceté gratuite, c’est comme un jet d’urine, ça va loin, mais ça finit toujours  sous les pieds. » Il est vrai que la haine du prochain  consume d’abord celui qui la porte.

Le Pouce : Quel regard avez-vous aujourd’hui de la presse malienne ?

Tiona Mathieu Koné : Question délicate et piège  La presse malienne fait de son mieux. La presse malienne ne peut pas être soustraite de son environnement,  des moyens dont elle dispose. Un pays a la presse qu’il mérite dit-on . Je pense que c’est une boutade. Je ne jetterai pas la pierre à la presse malienne. Je connais les limites matérielles des uns et des autres. J’ai collaboré avec l’ensemble des médias maliens. Chacun a essayé de me servir dans la limite de ses possibilités intellectuelles. N’est pas journaliste, qui veut. Il y a  forcément la formation mais  Il faut aussi  aimer ce métier. Il faut accepter le sacrifice de la bonne collecte de l’information, les exigences du bon traitement  de l’information cueillie et tout le reste peut suivre. J’ai eu la chance  d’exercer aussi bien dans le public, l’institutionnel  que dans le privé. Je vous ai dit que j’ai animé le groupe Klédu. Déjà à radio mali j’avais essayé la revue de presse hebdomadaire dans les années 1983 ; à Klédu, dans les années 1990, j’ai créé le club de la presse de radio Klédu, qui est poursuivi par mes cadets. C’est un métier certes passionnant mais  d’exigences. Le bon   journaliste, c’est celui qui a une formation de base, qui  se cultive en permanence donc qui a la  soif  du savoir, qui a un bon carnet d’adresses, donc  une personne à qui on peut faire confiance, donc crédible. Tout journaliste a souci de la crédibilité car c’est le premier trésor de notre profession. Tous les grands journalistes sont dans ce schéma. J’essaie de les imiter. La presse malienne est  assez diversifiée depuis 1988, et très  renforcée en termes de titres à la faveur du multipartisme. Pour me résumer, je pense qu’il ya la quantité. Nous devons tous œuvrer à ce que la qualité rejoigne la quantité. Cela ne s’est  fait dans aucun pays par coup de baguette magique. Avec les instituts de formation, l’ouverture de la profession à tous, la création d’une haute autorité qui va veiller,  on ose espérer que les choses vont s’améliorer au profit de tous, citoyens, lecteurs, auditeurs et journalistes. Vous savez avec les NTICS, les réseaux sociaux  on est vite rattrapé par nos mensonges .Il y a obligation de toujours vérifier les faits avant diffusion. Le commentaire étant libre. Parfois on accuse à tort la presse tandis que  peu de gens sont disponibles pour témoigner, parler  et permettre la bonne collecte de l’information à diffuser.  

Le Pouce : Quel devra être le rôle et la place de la presse dans la consolidation du climat social ?

Tiona Mathieu Koné :   Le rôle de la presse dans la consolidation du climat social est fondamental. C’est un des thèmes que l’UNESCO anime couramment. Un jour, un  vieux paysan m’a dit : « l’identité nationale est comme un habit neuf qui comporte beaucoup d’épines. Quand vous acceptez de le porter, il faut que vous acceptez les piqures c’est-à-dire les contraintes (droits, lois, respect mutuel, solidarité, assistance)  du vivre ensemble. Au  mali, au-delà des lois et codes c’est l’acceptation de la diversité (raciale, ethnique, religieuse etc..) qui est  source d’enrichissement mutuel.  Ou tu  refuses de porter cet habit et du reste nu. Même le fou évite de tomber dans cette nudité ». Quand il me disait ça, j’étais étudiant à Dakar.  Plus j’avance  en âge, plus je me dis qu’il avait raison. Depuis 2012, le Mali est plongé dans une crise où on ne s’écoute plus, on ne s’admet plus. Tout est surenchère. La presse doit aider à éviter qu’on tombe dans l’excès qui chasse l’harmonie, casse la cohésion et sème la destruction , le remord. Or nous proclamons notre amour pour la patrie.  Moi qui ai eu la chance d’aller dans un pays étranger, auprès d’un diplomate dans l’âme comme Alioune Blondin Bèye, pour traiter du conflit  Angolais, je sais ce que signifient les mots  guerre, paix et réconciliation. Regardez le Mali,  la sécurité n’est plus. Tout le monde est inquiet. Il n’y a pas longtemps  on pouvait passer toute la nuit  à se promener dans la rue des villes, voyager, parcourir le territoire national de long en large    sans s’inquiéter. Ce climat du bon  vivre ensemble dans la tolérance, dans la compréhension mutuelle, la presse malienne  peut et doit  contribuer à le reconstruire sans complaisance.  Je n’aime pas généraliser. Dans toutes les récoltes, il y a des graines pourries. Cela ne doit pas conduire à jeter les récoltes. Sinon, on n’aura pas de nourriture. Il faut oser trier. Et c’est à la presse de faire échos de ce  qui nuit au bon  vivre ensemble. C’est mauvais, quand c’est mauvais, c’est bon quand c’est bon. Quand c’est mauvais, il n’y a pas de compromis possible. Les comportements de complaisance, tuent  le vivre ensemble. Parce que, ça crée l’injustice. De plus en plus, la jeunesse ne tolère pas l’injustice. Voilà autant d’éléments qui m’inspirent votre question en termes de réponse. Il est un devoir pour la presse d’œuvrer à ce que les maux qui rongent la société malienne soient combattus. Chacun a  y intérêt. Je note de plus en plus, la complaisance dans l’attribution des rôles pour parler franc. Lorsque les  critères de compétences sont mis de côté, quand les promotions ne respectent plus certains critères objectifs, l’injustice s’installe. Quand l’injustice s’installe, la révolte gronde. Je pense que cela est dommage.  Le dire n’est pas dénoncer qui que ce soit. De toi à moi,  le constat n’est-il pas  évident ?

Le Pouce : Quel est votre mot de la fin ?

Tiona Mathieu Koné : «Mon mot de la fin, c’est réitérer mes remerciements à l’ensemble des acteurs qui m’ont permis de faire un chemin pour asseoir la communication d’entreprise à EDM-sa. J’ai gagné en expérience, en maturité professionnelle, j’ai gagné en  relations de sincère fraternité  avec les travailleurs d’EDM SA disponibles  et  engagés pour accomplir la mission au quotidien. Mais la matière est parfois  très difficile surtout pendant la période de forte  chaleur. Les critiques fusent. Retenez que  jamais on ne peut faire express pour priver les citoyens de l’électricité. Nous vivons parmi vous. Nous sommes de vous. Et c’était mon rôle d’expliquer. J’ai fait ce que j’ai pu. Je pars le cœur léger. Ailleurs je tenterai de me rendre utile si l’on me fait confiance car il s’agit de construction nationale. Le journaliste mène à tout à condition de s’en sortir a dit le célèbre Hubert Beuve Mery fondateur du journal Le monde. Souhaitant bonne année 2017 à tous, je dis à tous, au revoir et à toujours.

Entretien réalisé par Tiémoko Traore

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1 commentaire

  1. Je me souviens de lui,comme un monssieur qui a trahi son patron moussa,ils ont bu le miel ensemble, le tour du piment,il a vire ####

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