Les préparatifs de l’élection présidentielle vont bon train dans toute la région de Ségou. Où en sommes-nous avec l’organisation pratique du scrutin ? Le chef de l’exécutif régional Thierno Boubacar Cissé en parle. Entretien !
Yéko : Mr le gouverneur où en sommes-nous avec les préparatifs de l’élection présidentielle?
Thierno Boubacar Cissé : Nous sommes très avancés dans la préparation de l’élection présidentielle dans la région de Ségou. Nous sommes actuellement à la phase de distribution des cartes NINA par le canal de la commission mise en place dans toutes les communes, dans les villages et dans les quartiers. Les distributions ont commencé depuis le 28 juin et vont continuer jusqu’à la veille du scrutin. Jusque là, tout va bien. D’ailleurs, dans certains villages, les populations ont enlevé toutes les cartes. Le taux d’enlèvement des cartes en trois jours avoisinait les 23 % pour l’ensemble de la région ce qui est vraiment appréciable. Si cela continue dans dix jours, on aura fini avec la distribution des cartes NINA au niveau de la région.
Yéko : M. le gouverneur, est ce qu’aujourd’hui, vous pouvez affirmer que le matériel électoral est disponible ?
Thierno Boubacar Cissé : Depuis fort longtemps, le matériel électoral avait été acheminé vers la plupart des communes de la région à part bien sûr le cercle de Niono qui était sous occupation. Même là, on est entrain de les acheminer .Je crois que nous sommes dans les délais et tout sera fin prêt d’ici le 15 juillet prochain.
Yéko : Beaucoup de nos compatriotes du nord étaient à Ségou, comment vont-ils participer au scrutin ?
Thierno Boubacar Cissé : Nos compatriotes du nord sont entrain de regagner leur localité d’origine. Ceux qui veulent rester ont demandé le transfert. Beaucoup ont leur procuration, il suffit seulement de trouver quelqu’un qui va retirer leur carte au niveau des régions du nord et les envoyer ici à Ségou. A ce niveau jusque là, il n’y a pas de problème.
Yéko : M. le gouverneur, à côté de l’administration, il y a la Céni qui évolue sur le terrain par rapport à ces élections. Quels sont vos rapports ?
Thierno Boubacar Cissé : La Céni locale travaille avec les préfets, la Céni communale travaille avec les sous préfets et les maires. Au niveau régional, il y a le Délégué régional qui est là, qui fait librement ses mouvements à l’intérieur de la région et qui est investi du mandat de la commission nationale. Un mandat qu’il est entrain d’exécuter librement. S’il constate quelque part des difficultés et qu’il estime qu’elles doivent être portées à la connaissance de l’administration, il le fait. En tout cas, jusqu’à ce jour, je n’ai pas été saisi par quelque problème que se soit par la Commission électorale nationale indépendante. Je suppose que tout se passe parfaitement bien. Je signale que partout où nous sommes passés, nous avons noté que la Céni est présente auprès des commissions de distribution des cartes Nina, ce qui est rassurant et mérite d’être salué.
Yéko : M. le gouverneur, y’a-t-il des dispositions particulières pour la campagne des différents candidats dans la région ?
Thierno Boubacar Cissé : Il n’y a pas de dispositions particulières. Cette élection sera comme les autres. Seulement, on sera regardant aux aspects de la campagne liés à la sécurité. Sinon nous n’avons rien à avoir avec la campagne. Les candidats sont libres de se mouvoir à l’intérieur de la région, d’organiser leurs meetings, leurs rencontres, de conduire leur programme comme ils l’ont conçu et comme bon leur semble.
Yéko : M. le gouverneur, avez-vous un message particulier à l’endroit des Ségoviens ?
Thierno Boubacar Cissé : Je dois d’abord saluer les populations pour l’engouement à retirer les cartes d’électeurs. Tous le monde veut voter. Il est donc tout à fait souhaitable, que chaque citoyen Malien puisse retirer sa carte qui a été établie à son nom afin de lui permettre d’exprimer librement son vote le 28 juillet prochain. Je voudrais aussi dire qu’une carte d’électeur ne vaut que lorsqu’on s’en sert. Nous souhaitons que les élections soient crédibles, mais aussi que le taux de participation aux élections soit important. Pour cela il faudrait que les citoyens en âge de voter sortent massivement pour voter pour le candidat de leur choix, ce qui peut améliorer considérablement l’image de la démocratie malienne. Nous cherchons la transparence, la crédibilité et la paix pour un Mali uni et indivisible.
Propos recueillis Daouda Coulibaly