Soumaila Cissé, candidat a la présidentielle malienne : « Je ne suis pas un va-t-en-guerre »

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Election présidentielle: Le candidat Soumaila Cissé en campagne à Bamako
Election présidentielle: Le candidat Soumaila Cissé en campagne à Bamako

Cité parmi les favoris de cette présidentielle malienne, Soumaïla Cissé est le porte-drapeau de l’Union pour la République et la démocratie. Ancien ministre des Finances et ex-président de la Commission de l’Union économique monétaire ouest- africaine (UEMOA), Soumi, comme on l’appelle affectueusement à Bamako, est très confiant quant à l’issue de ce scrutin. Nous l’avons rencontré et dans l’entretien qui suit, il n’entend pas accepter sa défaite n’importe comment.

 

Le Pays : Quel est votre état d’esprit après avoir voté ?

 

Soumaïla Cissé : Nous avons eu trois semaines réglementaires pour faire la campagne. Nous avons parcouru toutes les huit régions du Mali avec une ambiance enthousiaste, festive. Il y a eu beaucoup de mobilisation et autant d’intéressement à ce que nous faisons. J’ai été agréablement surpris par l’accueil populaire qui m’a été réservé partout où je suis passé. Je me félicite vraiment d’avoir repris contact avec les Maliens après cette longue crise. En dernier ressort, nous attendons la décision des Maliens. Et ensemble, nous allons voir quels sont les grands défis à relever. Je crois que c’est cela le plus important.

 

Parmi les 27 candidats, vous êtes seulement 3 à avoir battu campagne à Kidal. Quel sens donnez-vous à ce déplacement ?

 

D’abord, c’était extrêmement important d’aller à Kidal. On ne fait pas campagne dans une région et laisser une autre région. En ce sens qu’il faut montrer qu’on fait campagne pour l’ensemble du territoire national. Au fait, le Mali n’est pas le seul pays au monde à avoir connu une crise. Et les voies et moyens pour parvenir à la paix sont certainement multiformes. Chaque pays a ses mécanismes, ses chemins pour y arriver. Aujourd’hui, nous sommes déjà à un certain nombre de phases dans la construction de la paix. Nous avons connu une phase dite militaire avec son corollaire de violence. Nous avons connu une phase de négociations et de cessez-le-feu et une phase qui accepte un certain nombre de principes : la laïcité, l’unicité du pays. Donc, de ce côté-là, on peut dire que la paix est sur le bon chemin. Mais il faut persévérer dans ce sens et ramener les communautés à mieux se tolérer. Il faut tourner la page sans accepter l’impunité, bien entendu. Je crois qu’on y arrivera par un gouvernement légitime.

Après tout, c’est ensemble que nous allons réfléchir sur comment sortir de la crise.

 

Ces dernières heures, plusieurs voix se sont élevées pour évoquer des fraudes en préparation. Qu’en savez-vous ?

 

Je pense que les difficultés, il faut toujours les poser à l’avance. Mieux vaut régler les problèmes a priori que d’attendre que les choses se gâtent avant d’agir. En réalité, il y a eu un certain nombre d’interpellations qui ont été faites. Le gouvernement va s’expliquer.

Il y a une Commission électorale nationale qui est chargée d’assurer l’indépendance et la transparence des élections, et il faut lui faire confiance. Les partis politiques sont dans leur rôle d’attirer l’attention de l’opinion, surtout quand il s’agit des faits qui ont trait à la crédibilité et à la transparence de ces élections. Nous sommes des partis politiques et à chaque fois que nous avons des inquiétudes, il faut qu’on aille interroger l’autorité compétente. C’est ce que nous avons fait.

 

Un de nos confrères de Bamako titrait vendredi dernier : « Un duel à mort entre IBK et Soumi ». Vous faites la même analyse politique ?

 

(Rires) – Ecoutez, je n’ai pas lu ce journal, mais ce que je peux dire là-dessus, c’est que nous sommes 27 candidats aujourd’hui avec le retrait de mon ami Tiébilé Dramé. Ce que je veux dire, c’est que j’ai 26 adversaires et non un seul adversaire. Les Maliens n’ont pas eu à choisir entre 2 personnes, mais entre 27 personnes. Maintenant, on parlera du second tour après. Il n’y a pas de duel à mort entre moi et qui que ce soit. Nous étions en période électorale et nous avons battu campagne pour assurer notre victoire.

 

Est-ce que Soumaïla Cissé est prêt à accepter les résultats de l’élection même s’il la perdait ?

 

Tout dépend des conditions. Si je vous réponds oui ou non, dans les deux cas ce serait une bêtise. Il y a eu des élections. Nous avons des règles de jeu bien établies. Si les règles de jeu sont respectées par tout le monde, il n’y a pas de problème. Si les règles de jeu ne sont pas respectées, on ne peut pas les accepter chez nous, parce qu’on ne les a pas acceptées ailleurs.

Pourquoi devrait-on accepter ces résultats s’ils sont mauvais ? Faut-il les accepter parce que c’est le Mali, parce qu’on est un pays en crise ou parce qu’on est un pays pauvre ? Non, il faut qu’on construise la démocratie, qu’on reste dans le cadre républicain, qu’on respecte les institutions. A partir de là, les choses se passent de soi. Moi, j’ai eu à participer, de par le passé, à une élection présidentielle. J’ai été battu, et dès le lendemain lundi, j’ai appelé mon adversaire pour le féliciter. Je n’en ai pas fait un problème.

Donc, je ne suis pas un va-t-en-guerre, mais je ne donnerais pas mon premier chèque en blanc à n’importe qui. L’accepter facilement, autant ne pas faire d’élection du tout. Ce serait quand même dommage !

 

Dans le cadre de votre carrière à l’UEMOA, vous êtes resté pendant plusieurs années au Burkina. Quel souvenir gardez-vous du pays des Hommes intègres ?

 

Je voudrais vraiment, à travers votre journal, remercier sincèrement le peuple burkinabè qui m’a accueilli, qui m’a permis de passer neuf années extraordinaires de ma vie dans son beau pays. Je remercie en priorité les premières autorités qui m’ont facilité la tâche et qui ont su aussi accueillir la diaspora malienne avec laquelle j’ai vécu pendant neuf ans. Cette communauté malienne m’a adopté, m’a beaucoup donné et m’a toujours prouvé que je suis un Malien comme elle. C’est vraiment une belle occasion pour remercier mes frères et sœurs qui sont installés au Burkina. Je sais compter sur leur indulgence pour les difficultés rencontrées au cours de cette élection. Je sais que les Maliens sont dispersés à l’intérieur du pays. Le seul message que j’ai à leur dire est celui-ci : la seule arme que j’ai pour combattre la misère, la pauvreté et développer notre Mali à tous, c’est le bulletin de vote.

 

Propos recueillis à Bamako par Hamed NABALMA

Publié le mardi 30 juillet 2013  |  Le Pays

 

Commentaires via Facebook :

16 COMMENTAIRES

  1. quan la passion va tomber et que IBK sera installe a koulouba vous vous rappellerez enfin de IBK et FDR ont tous ete ensemble pendant 20ans a manger et pour rappel IBK a meme ete le parrain de la fille de ATT a son mariage (en plus cest lui meme qui a celebre la ceremonie). Internet laisse des traces ce seraient bien que tout le mon de se relise apres les evenements et les pieds sur terre

  2. quand la passion va tomber et que IBK sera installe a koulouba vous vous rappellerez enfin de IBK et FDR ont tous ete ensemble pendant 20ans a manger et pour rappel IBK a meme ete le parrain de la fille de ATT a son mariage (en plus cest lui meme qui a celebre la ceremonie). Internet laisse des traces ce seraient bien que tout le mon de se relise apres les evenements et les pieds sur terre

  3. Non ik faut que IBK soit tres très vigilant ke FDR par cette manoeuvre veux l imposer un gouvernement d unionn nationale ou chacun viendra manger et dire oui oui.
    Si IBK accepte ce schéma il aura trahi le peuple malien, renier ses convictions.Au mali personne ne veux etre dans l opposition chacun veux manger pour cela il faut etre au gouvernement.
    Laisser les crier et marcher et nos coordoniers a qui IBK a promis du travail sauront que c est un kankeletigui.
    IBK et ses ALLIES aj travail.
    PAS DE GOUVERNEMENT DE CONSENSUS NI DE GOUVERNEMENT D UNION..

  4. IBK est loin d’être un candidat de changement. il a tous simplement bien manœuvré pour trompé les maliens si non il est pareil que le fdr c’est la même famille politique si les maliens voulais réellement changé dans l’expérience c’était zoumana sacko et non ibk l’avenir nous dira c’est zou qui a les 2 a la fois honnêteté et travailleurs acharné .les maliens nous devons félicité le fdr pour avoir au moins sauvé notre démocratie en s’opposant au pris de leurs vies aux putschistes qui allais instaurer un régime de terreur au sud sans jamais songé a libérer le nord car il en n’avais pas les moyens et n’en n’aurais pas et les islamistes pouvais facilement occupé le sud aussi si DIONCOUNDA n’avais pas fait appel a MR HOLLANDE AVEC LE SOUTIENT du président WATARA LE MALI serais envahi et c’était fini pour des élections bravo le fdr ainssi va la vie si vraiment ibk a gagné il serra le président du mali chacun a sa place ne creusons pas trop fossés entre nous ibk a besoin de tous le MALI

  5. MR SOUMAILA CISSE NE PEUT PEUT pas IMPOSER UN DEUXIÈME TOUR AUX MALIENS SI IBK A VÉRITABLEMENT BIEN GAGNE AU PREMIER
    MAIS NOUS N’ACCEPTERONS PAS NON PLUS POUR QUELQUES RAISON QUE SE SOIS QUE FAIT GAGNE IBK PAR LA FORCE AU PREMIER TOUR QUE PARCE QU’IL EST EN TËTE NON SA C’EST DE FOSSE LES REGELS MÉRITOCRATIQUES IL Y A 27 CANDIDATS IL FAUT RESPECTES LES AUTRES EN ATTENDANT IL FAILLAIS QUE LE MINISTRE DONNE TOUS SIMPLEMENT LE TAUX DE PARTICIPATION AVANT LE DÉPOUILLEMENT D’au moins 70 a 80% POUR UNE FIABILITÉ. QUAND AU RÉACTION IL EST NORMAL QUE LES AUTRES CONTESTE LES DIRES DU MINISTRE CAR ILS SONT INCOMPLET ET CACHE UNE ENVIE DE RACCOURCIR CE QUI FAIT RÉAGIR LES AUTRES CANDIDATS
    CONSERNANT LES PERSONNES QUI CRITIQUE LE FDR RECONNAISSAIT QUE SI LE FDR NE C’ÉTAIT PAS OPPOSE PHYSIQUEMENT A CE COÛT D’État LE MALI SERAIS DANS UN REGIME DE TERREUR MILITAIRE ET ENVAHI PAR LES ISLAMISTES puisque ibk était contre toute intervention étrangère et la prouvé le 10 01 2013 EN MANIFESTANT

  6. mais soumaila tu es pathétique soit démocrate et accepte ce qui viens de sortir des urnes soit fair play aurez de créer la zizanie et soit pas mauvais perdant le peuple a tranché, avec plus de sens calme toi, depuis là c’est toi qui parle pour ne rien dire te souviens tu xxxx et courir chez Blaise pour obtenir l’embargo au mali voila xxxxxx

  7. Soyez realiste car ibk n’est pas le cadidat du changement et c’est le seul cadidat a avoir occuper autant de postes……..alors quel changement voulez-vous.

  8. Camarades, nous pouvons faire nos commentaires dans la joie et le respect. Mais au fond, ce que vous dites est tout simplement vrai.

    Soumaila et ses camarades du FDR doivent se calmer et méditer. C’est de ça qu’ils ont besoin. Après cela, ils comprendront tout simplement que le BON DIEU a décidé que le Mali ne sera pas dirigé par un membre de la “maudite FDR”. Oui ce mot n’est pas fort.

    Parceque quand un fils du pays va reclamer un ambargo contre son propre pays (ce que vous avez fait, juste pour le pouvoir), il n’a pas la bénédiction de ses propres parents (morts ou vivants) et par conséquent du BON DIEU.

    Donc Messieurs DAMES DU FDR, même si on vous accorde un dixème tour, je vous prie de méditer et de comprendre le BON DIEU.

    Parceque la recherche du pouvoir, à n’importe quel prix, est plutôt la voix de SATAN.

    Encore une fois, calmez vous et méditez SVP

  9. J’ai l’impression que les gens oublient vite. IBK a participé aux 20ans de gestion de ce pays. 6 ans premier ministre, 5 ans président de l’Assemblée, 6ans député simple membre de la majorité parlementaire.
    Que DIEU sauve le Mali. Je ne suis pas encore très optimiste. Comme le disait l’autre: c’est une nouvelle transition qui commence pour 5ans.

  10. Quand je lis :

    [… Non, il faut qu’on construise la démocratie, qu’on reste dans le cadre républicain, qu’on respecte les institutions. A partir de là, les choses se passent de soi. Moi, j’ai eu à participer, de par le passé, à une élection présidentielle. J’ai été battu, et dès le lendemain lundi, j’ai appelé mon adversaire pour le féliciter. Je n’en ai pas fait un problème…]

    Rien d’étonnant puisque ATT et toi avaient établit les règles à l’avance.
    ATT et toi vous êtes du même clan politique == Faux républicains menteurs et corrompus.

    C’est IBK qui devait contester les résultats et non toi Soumaïla Cissé.
    Vous avez triché pendant 20 ans, menti au peuple malien pendant 20 ans, et maintenant que les règles ont changé et qu’elles sont transparentes, claires et nettes, le FDR veut troubler l’ordre national pour leur seul égo et intérêt personnel. ça NON et NON.

    Le Mali n’est pas un clan mais une République, alors foutez nous la paix, le FDR a perdu, c’est tout.

    • Toi tu as peut être la mémoire courte. Sinon ton candidat IBK à organisé l’une des élection les plus bâclés de l’histoire de notre pays en 1997, un véritable fiasco électoral pour faire élire son mentor Alpha. Pendant les 20 ans dont tu parles, ton idole a été 6/10 ans l’incontestable Premier ministre de Alpha et l’inamovible Président de l’Adema/PASJ que tu dénigres aujourd’hui. Le bilan des 10 ans de gestion de ce parti, est bel et bien celui de ton idole IBK en bien et en mal. N’est ce pas lui qui a en sa qualité de Premier ministre avec son mentor Alpha organisé en fanfare la flamme de la paix ? Ne soyez pas naïf et arrêtez de dire que pendant 20 ans on a menti au peuple au risque d’écorcher votre idole. Merci de votre compréhension et que Dieu bénisse le Mali

      • BAZOUKA, merci d’avoir rafraîchi la mémoire de notre frère, sans doute, aveuglé par la haine gratuite… à tel point qu’il donne souvent dans ses commentaires l’impression de quelqu’un qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, hélas !

  11. Mr Cissé Soumaila, qui sème le vent récolte la tempête, que dieu vous donne une grande sagesse, les maliens ne sont plus prêt à vendre leur âme, vous avez distribuer des motos hélas cela n’a pas fonctionné cette fois ci.
    Nous voulons la paix et la sérénité dans ce pays.Même un deuxième tour verrait le même engouement, cette ferveurs n’est ni un achat de conscience, ni un consigne de vote, c’est une prise de conscience pour la dignité, l’honneur, la bonne gouvernance.Le peuple a pris son dû, mais a fait un vote contraire, comme quoi les moyens seuls ne suffisent pas pour avoir la confiance du peuple.
    Merci à tous nos compatriotes pour cet éveille de conscience.

  12. Petite analyse politique:

    Je pense que les carottes sont cuites pour le FDR en 2013. Néanmoins, si le front n’explose pas à l’issue de la défaite à l’issue du scrutin, il pourra constituer une opposition forte et nécessaire à la gouvernance d’IBK pour consolider la démocratie.
    Par ailleurs, j’observe qu’in fine le principal bénéficiaire de cette coalition c’est bien Modibo Sidibé à l’horizon de 2018, 2023. Ce dernier obtient une fenêtre de tirs inespérée et signe son grand retour dans la famille grâce à la bénédiction d’Iba N’Diaye qui œuvrerait dans ce sens.

    Quant à Soumaila Cissé, il n’a pas démérité le poste mais le contexte actuel fait appel à un homme plus rigide pour refonder l’Etat face à la déliquescence: le Mali d’abord …
    Ainsi, le président de la République élu, son excellence, Ibrahim Boubacar Kéita doit maintenant s’atteler sans tarder à la formation de son gouvernement pour affronter de nombreux défis pour lesquels il a reçu le mandat du peuple Malien.

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