Élu à l’issue du 4è congrès de l’Union Panafricaine de la Jeunesse (Upj) tenu en Afrique du Sud, M. Souleymane Satigui Sidibé, 1er vice-président du Conseil National de la Jenesse (Cnj-Mali), succède à Abdoulaye Touré pour un mandat de 3 ans. Nous l’avons rencontré pour vous, pour acceuillir ses premières impressions à son arrivée à Bamako.
Nouvel Horizon : Vous venez d’être élu au poste de secrétaire général de l’Upj, quelle est le sentiment qui vous anime actuellement?
Souleymane Satigui Sidibé : C’est un sentiment de joie et de fierté, parce qu’aujourd’hui l’élection à ce poste marque aussi la maturité de notre jeunesse sur le plan continental. Il faut comprendre qu’en dehors du Mali, la jeunesse Malienne est considérée comme un exemple quant aux questions d’associations et de mouvement de jeunesse. Bien que nous n’ayons pas pu occuper ce poste de secrétaire général de l’Upj à cause de la crise de 2012, la jeunesse africaine a décidé de renouveler sa confiance au Mali.
Nouvel Horizon : Cela fait trois ans que le Mali occupe ce poste, et il vient d’être reconduit. Qu’est-ce que votre équipe va apporter en terme d’innovation à cette institution ?
Souleymane Satigui Sidibé : Comme je vous ai dit dès le début, Il y a trois ans que le Mali occupe ce poste administrativement, mais depuis le coup d’État le Mali avait été suspendu. C’était l’Afrique Australe qui assurait l’intérim et qui faisait office de secrétaire général. En décembre passé nous avons demandé à ce que le Mali puisse reprendre sa place. Nous avons seulement été accepté comme représentant du Mali et nous avons fait 6 mois au cours duquel nous participons aux activités. Mais c’est l’intérimaire qui assurait tout le fonctionnement.
C’est après ces 6 mois que nous avons récupéré le poste et nous avons aussi abrité la toute dernière réunion du comité exécutif au Mali en octobre dernier. Nous avons aussi compris que l’absence du Mali à cette institution a tout de même joué sur le fonctionnement de l’Upj. Car les pays qui sont membres, en majorité, ne sont pas très avancés en matière de vie associative.
Les défis à relever pour mon équipe est d’abord de rétablir le secrétaire de l’Upj avec 5 adjoints sur les 5 régions du continent. Tous ces adjoints rejoindront khartoum au Soudan pour que nous puissons rétablir le secrétariat général et recruter le personnel local. Ensuite on se donnera la main pour travailler.
L’autre défi majeur de mon mandat est la création du conseil national dans les pays où il n’y en pas. Il ya beaucoup de pays dont le Conseil national n’existe pas où s’il existe il n’y a pas de différence entre la société civile et le Gouvernement. Dans certains pays, le conseil est même présidé par le Ministre de la Jeunesse. On va demander à tous ces États de laisser la jeunesse prendre son autonomie.
Notre combat sera aussi d’amener les pays qui n’ont pas encore ratifié la convention de la jeunesse de le faire très rapidement. L’Union Panafricaine de la Jeunesse (Upj) est un organe consultatitf de l’Union Africaine et elle est consultée par celle-ci sur toutes les questions de la jeunesse africaine.
Propos recueillis par Alpha C. SOW