Sibiry Coumaré, du SIRA: «Je convoquerai une concertation nationale»

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Sibiry Coumaré est le candidat de Synergie des initiatives pour la renaissance africaine.
Sibiry Coumaré est le candidat de Synergie des initiatives pour la renaissance africaine.

Sibiry Coumaré est un novice en politique au Mali, mais son parti, Synergie des initiatives pour la renaissance africaine (SIRA), prône le changement et appelle à la tenue d’une grande conférence nationale pour relancer le pays.

RFI : Vous êtes un jeune entrepreneur malien. Votre logo, celui de votre parti, représente justement une route bitumée. Pourquoi avoir choisi ce logo ?

Sibiry Coumaré : La vie d’un homme commence par un chemin et se termine par un chemin, comme une nation qui, à un moment donné, prend aussi un chemin. Celui-ci peut être bon ou mauvais. La voie que notre pays a prise, ces dernières années, n’était pas la bonne. Il va falloir donc chercher à emprunter le bon chemin.

L’un de vos slogans c’est : « Toute bonne politique de gouvernance aboutira à un développement durable ». Cela veut dire que le Mali est mal géré ?

Exactement. Le Mali a été mal géré, ce qui a amorcé le développement. Par ailleurs, au niveau de l’école et de l’éducation proprement dite, celle-ci est abandonnée. Seul l’enseignement est dispensé. Il peut faire de toi un ingénieur ou encore un mathématicien mais il ne fait jamais de toi un patriote digne de ce nom. Il n’y a absolument rien au Mali qui puisse vraiment pousser les Maliens à aimer leur patrie.

Si demain, vous êtes élu président de la République, quelle sera votre première décision ?

Ma première décision sera de convoquer une grande concertation de l’ensemble du peuple malien autour de ce que nous devons entamer pour un nouveau Mali. Il faut que les uns et les autres puissent apporter leurs idées. En effet, on ne peut pas créer du travail par baguette magique. Ce sont là des promesses de politiciens qui ne tiennent pas debout. Je pense qu’il serait mieux de faire cette concertation et trouver les ressources pour vraiment encourager l’entreprenariat.

L’une des priorités du nouveau chef de l’Etat sera de gérer la question du nord du Mali. Est-ce que vous appliquerez les accords de Ouagadougou ?

Le prochain président de la République ne peut pas nier ces accords-là. Il faut obligatoirement convoquer une concertation nationale autour de cette question du nord mais aussi autour de l’emploi des jeunes et de l’ensemble des problèmes économiques du Mali.

Par Guillaume Thibault/RFI

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