Il conjugue son savoir- faire à travers plusieurs métiers pour cultiver la tolérance et la paix dans le cœur des hommes.
L’artiste Sambou Sissoko s’interroge. Sait-on vraiment comment on vient dans l’art ? Et il nous livre une réponse bien réfléchie et qui motive le profane. « Je pense que chacun d’entre nous a un don naturel dans quelque chose, la cuisine, les mathématiques, le bricolage… qu’on développe à travers les circonstances. Merci ! Sambou pour avoir tendu cette perche à la jeunesse malienne. Ces propos illustrent bien la générosité et la grandeur d’âme de l’artiste créateur. En fait Sambou a commencé très jeune à griffonner des dessins et à les colorier pour embellir sa chambre. « Je voulais faire plaisir à mes proches. » confie-t-il.
Dans son adolescence les magazines comme « Jeune Afrique », « Balafon » de la défunte Air Afrique, comblaient ses loisirs. Il rêvait d’être architecte. Mais après avoir été lauréat de plusieurs concours de dessins Sambou décide d’entrer à l’Institut national des arts (INA). Il termine son cycle de formation en 2001. Il travaille pendant quatre ans avant de passer le concours d’entrée au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (CAMM-BFK). Au bout de 5 années d’études, il est nanti du Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en Arts plastiques de cette prestigieuse école. Désormais spécialiste des arts numériques, il vient de présenter une exposition hors du commun, dénommée « Le dit manche à Bamako ». Il s’agissait pour lui de partager avec le grand public son projet qu’il a soutenu à la fin de ses études du CAMM-BFK.Il s’est inspiré de la chanson du même nom d’Amadou & Mariam. Cette œuvre est un opéra mime qui réunit diverses disciplines : art plastique, vidéo, théâtre, musique, architecture dans une exposition d’art.
Selon l’artiste, le dimanche à Bamako, c’est en effet, le jour de l’élégance, de la joie, de la parade, mais aussi de la frime et des excès pour certains. A Bamako, le mariage occupe une place prépondérante dans la société. C’est un acte solennel par lequel un homme et une femme établissent une union dont les conditions, les effets et la dissolution sont régis par un « code de Bamako ». « Le dit manche à Bamako » est le reflet d’une convention sociale que les familles s’évertuent de reproduire dans un contraste de tradition et de modernité. C’est aussi une réflexion philosophique à travers un va-et-vient entre un ensemble indissociable. Il se voit, se sent et s’entend dans un langage muet mais universel. Les ambitions de Sambou sont énormes. Il conjugue son savoir faire à travers plusieurs métiers pour cultiver la tolérance et la paix dans le coeur des humains, partout dans le monde. Le nouveau concept « LE DIT MANCHE A BAMAKO » est un projet qu’il développe dans ce sens avec le soutien de plusieurs musiciens, comédiens, architectes, scénographes, éclairagistes.
Le créateur Sambou Sissoko a été lauréat de différents concours dont celui des affiches du Fonds des Nations -Unies pour la population (FUNUAP). Il participe également à des expositions collectives et des résidences de création. Il est présent à l’exposition collective « Jeunes peintres de Bamako” à la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne et à la Galerie Institut National des Arts. En octobre 2000 ses œuvres ont été admirées à l’exposition collective de l’ambassade de Russie. En avril 2002 il a participé au Marché des arts plastiques. En 2003, une exposition collective « les contemporains de Bamako » logée au Musée du district de Bamako a fait connaître ses réalisations. En 2007 il a pris part au stage de création de vidéos d’art organisé par la fondation Jean Paul Blachère. Enfin, en Novembre 2011, il est nominé pour le workshop vidéo d’art « the one minutes” Bamako/ Ségou.