Samba Bah, maire De Soboundou (Niafunké) : « Notre Commune est résiliente. Nous voulons plus d’accompagnement »

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Selon le maire de Soboundou, cercle de Niafunké, Samba Bah, la population de sa commune est très résiliente. Malgré la situation sécuritaire, grâce aux soutiens de l’Etat et des ressortissants de la localité et au dialogue, la concertation et l’implication de tous,  la population de Soboundou parvient à maintenir une atmosphère conviviale.

 

 

Mali-Tribune : Tout d’abord, comment a été la visite fraternelle qui vous a été rendue par les ressortissants de la commune résidants à Bamako ?

Samba Bah : Très heureux et fier. J’ai beaucoup aimé cette marque de considération à ma modeste personne. A travers moi,  toute la Commune de Soboundou s’était retrouvée. C’était un grand plaisir pour moi et ma famille. J’étais très content, car j’étais à Niafunké étant à Bamako. C’était pour nous l’occasion d’échanger sur le développement de la commune, sa quiétude, tout au-delà  même de la commune, le cercle tout entier. Partager des repas de nos menus traditionnels et habituels de chez  nous (Léllé, Gangaribitta, Hayni Gosso etc.) c’était vraiment  beau  et constructif.

 

Mali-Tribune : Avec les multiples crises, en tant que maire de la Commune de Soboundou, comment percevez-vous le niveau de vie de la population ?

  1. B. : Par rapport  à cette crise multidimensionnelle, la commune  comme toutes les autres du cercle de Niafunké se bat pour renforcer sa résistance. Nous nous organisons et rassurons  que personne ne fera  notre commune à notre place. On la fera par le dialogue, la concertation et l’implication de tous.

 

Mali-Tribune : Que pensez-vous de la situation sécuritaire, économique et éducative de Niafunké?

  1. B. : Nous menons habituellement nos activités dans la résistance. Dans ma commune, les écoles sont ouvertes et les cours se dispensent avec résistance malgré les risques.  L’administration et ses partenaires techniques  sont sur le terrain. Les habitants mènent pas mal leurs commerces. Sur le plan de l’éducation, l’État, les partenaires et certains ressortissants volontaires, travaillent ensemble. Quant à la sécurité, les FAMa sont sur place et elles maintiennent l’ordre.

 

Mali-Tribune : Quelle est votre appréciation sur l’intervention de l’Etat, des organisations nationales et internationales ?

  1. B. : L’État se mobilise activement pour la stabilité de la commune. Il se défend bien, sauf qu’on leur demande plus de justice, de rigueur et de respecter les engagements pris avant d’occuper les services. Les partenaires techniques et financiers de la commune sont là et ils évoluent comme d’habitude. Les organisations nationales et internationales, les associations notamment (Save Thec Chidren, Apromors, Woyo Kondeye, Ardil, MSF, Lux dév, etc.) sont là et font tout leur possible pour la résilience de la commune.

 

Mali-Tribune : Quelles sont les solutions prônées pour maintenir stable la commune ?

  1. B. : Les solutions possibles pour la stabilité de la commune, je dirais même pour le Mali, c’est d’accepter que nous sommes en trouble. Que chaque habitant donne le meilleur de soi pour que nous puissions sortir de ce gouffre datant de 2012. Le dialogue, la confiance en soi,  l’acceptation des uns et des autres dans la vérité restent les voies transparentes qui mènent à la stabilité.

 

Mali-Tribune : Quel est l’impact des ressortissants sur la commune en termes de contribution ?

  1. B. : Ils ne cessent d’orienter les bonnes volontés vers la localité. Ils ont tout le temps aidé la commune dans le développement agricole, sanitaire, mais aussi la jeunesse et l’autonomisation des femmes. Leurs efforts sont remarquables dans la prise en charge  de nos préoccupations. Ils appuient beaucoup la commune. Ils continuent de l’appuyer. Ils pourront peut-être redoubler d’effort sinon en réalité, ils jouent leur partition dans le développement de la commune.

Propos recueillis par

Hamadoun B. Touré

(stagiaire)

 

 

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