Créé il y a 11 ans, le Parc d’attraction «Luna Parc» de Bamako se présente aujourd’hui comme le lieu par excellence de distraction, surtout pendant les fêtes, particulièrement celles de Ramadan et de Tabaski qui sont les deux plus grandes fêtes musulmanes de notre pays. Il est en effet fréquenté par les enfants, les adolescents qui sont très souvent accompagnés par leurs parents. Pour nous imprégner du fonctionnement dudit Parc et surtout de la gamme de sécurité mise en place pour éviter d’éventuels accidents à l’instar de celui survenu tout récemment, nous avons approché Salah Ibrahim Dicko, gérant des lieux.
Le Prétoire : Quelles sont les dispositions prises pour la sécurité des enfants lors des grands jours?
Salah Ibrahim Dicko : Il faut d’abord reconnaître que nous n’avons jamais connu une perte de vie humaine depuis la création du lieu jusqu’à l’incident qui s’est passé, il y a un mois de cela et dont la cause n’est aucunement liée à une panne technique des machines.
Ce qu’il faut retenir, c’est que toutes les dispositions sont prises pour la sécurité des enfants, dans la mesure où il y a d’abord un contrôle pour l’aptitude physique et mentale des enfants avant leur montée sur les machines, et ensuite, pour certaines machines particulières comme les balançoires sur l’une desquelles l’incident du jeune s’est passé tout dernièrement. Nous avons des ceintures de sécurité très résistantes qui permettent de maintenir les usagers en équilibre parfait.
Quelles sont les dispositions prises pour le suivi-évaluation des différentes machines ?
Il y a un suivi permanent effectué par nos techniciens. En cas de détection d’une panne, celle-ci est immédiatement réparée et s’il y a lieu de changer des pièces, cela se fait automatiquement. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’en réalité ces machines datent de longtemps, mais c’est surtout la qualité de leurs moteurs qui importe. Ceux-ci sont très performants.
Qu’en est-il réellement de l’incident malheureux qui a entraîné la mort d’un jeune de 22 ans ?
En tant que gérant, je suis directement la personne concernée. Raison pour laquelle, j’ai un procès sur le dos. Je le regrette très sincèrement et je compatis à la douleur des parents de la victime qui ont été raisonnables et compréhensifs après l’incident.
Je tiens à préciser que ce jour, le jeune était sur l’une de nos machines, plus précisément sur une balançoire. Il s’est avéré qu’il a enlevé sa ceinture de sécurité et a sauté en plein vol. En réalité, personne ne peut connaître la motivation qui l’a poussée à faire ce geste. Avait-il peur ? On ne peut pas le savoir. Toujours est-il que depuis cet incident malheureux, nous avons jugé nécessaire de renforcer la sécurité en mettant en place un nouveau système à travers lequel désormais personne ne pourra enlever sa ceinture de sécurité en plein vol.
Propos recueillis par
Ibrahim M. GUEYE
