Au moment où l’intervention militaire, sous la houlette des forces de l’ONU, de l’Union européenne, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, se précis, des voix s’élèvent sur la tenue des élections. Avec ou sans le Nord ? Nous sommes allés nous entretenir avec M. Sadou Harouna Diallo, Maire de Gao.
Nouvelle Patrie : Il y a de cela huit mois que le septentrion malien est sous contrôle des rebelles. Avez-vous l’espoir sur la reconquête un jour de ces territoires par l’armée malienne ?
SHD : absolument, nous allons reprendre le nord à la même vitesse que ça été pris par les rebelles, sinon même plus que ça. S’il plaît au bon Dieu, les trois régions du nord seront totalement libérées à moins d’une semaine. C’est-à-dire, il ne faut pas que nous sous-estimons notre armée, elle est encore forte. Certes il y a eu de petits problèmes mais, elle a l’œil vigilant sur les situations journalières des territoires occupés. La défaillance qu’on attribue à l’armée a été plus médiatisée par l’organisation sous régionale, la CEDEAO mais, cela aussi n’est que le résultat de ce que les hommes politiques ont fait d’elle depuis l’avènement de la démocratie à nos jours.
N.P : M. le maire, les mobilisations nationales et internationales se multiplient en vue d’une sortie définitive de la crise. Raison d’ailleurs pour laquelle les autorités de transition ont été finalement contraintes de revoir les démarches pour la reconquête de l’intégrité du territoire pour ensuite parler de scrutin. Qu’en pensez-vous ?
SHD : Il n’y a que deux missions qui ont été assignées aux autorités de transition. A savoir la reconquête des régions nord et l’organisation des élections. On ne peut pas parler d’élections pendant que plus de la moitié du territoire est sous occupation. Mais on peut commencer le processus.
N. P : Est-ce qu’il est envisageable d’aller aux élections avant la libération totale du nord ?
SHD : C’est inadmissible de parler d’élection, c’est une idée sécessionniste. En tout cas si jamais le Mali va aux élections sans le nord, moi Sadou Harouna Diallo, premier magistrat de la commune de Gao, ne serait plus malien et tous ceux qui m’écouteront ne seront plus maliens. Je ne dis pas que je vais en rébellion contre le Mali mais, je ne serais plus malien. Parce que là, ça sera la sécession.
Interview réalisée
Par Traoré Mah
ceci est d’autant plus vrai qu’il n’y a aucune logique en ce moment à la démarche de nos dirigeants actuels. “le Mali est un et indivisible”
l’article 2 de la Constitution malienne du 25 Février 1992 ne dispose t-il pas: “Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en
droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine
sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion
et l’opinion politique est prohibée”. 👿 👿 👿 👿
Sans langue de bois!!
Comments are closed.