Sadio Lamine Sow, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères: « Il est impératif de déloger les forces du mal»

12
Sadio Lamine Sow, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale était à Alger la semaine dernière. A la fin de sa mission, Sadio Lamine Sow a accordé à notre confrère algérien El Watan Week-end une interview dans laquelle il trouve les mots justes et sincères pour exprimer la position de Bamako sur la crise au nord de notre pays.

La situation au nord du Mali semble échapper à tout contrôle. Que comptez-vous faire concrètement, au-delà des négociations et médiations ?

Le Mali va se battre. Le Mali fera la guerre s’il le faut. Une intervention militaire est une option sérieuse. Mais nous ne rejetons pas le dialogue.

C’est-à-dire ?

Si nous pouvons régler la situation par le dialogue, nous le ferons.

Pourtant, les actions entreprises ne semblent pas fructueuses…

La Cédéao, à laquelle nous appartenons, a, dans ses résolutions, désigné un médiateur, qui est le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Ce dernier a pris l’initiative d’écouter quelques responsables de la rébellion du MNLA ainsi qu’Ançar Eddine qui étaient à Ouagadougou. M. Compaoré nous a donc fait part du contenu de ces discussions ; nous allons soumettre au médiateur nos propres solutions et idées, et nous verrons après ce qu’il en adviendra. Le gouvernement malien n’est pas inerte, nous sommes dans un contexte particulier, nous sommes en guerre, le gouvernement ne peut pas mettre sur la place publique certaines actions qu’il mène. Notre préoccupation principale est vraiment de soulager la détresse de nos citoyens. Ceci est notre objectif.

Qu’en est-il des discussions avec le gouvernement algérien ?

Je ne parlerai pas de discussions, mais d’entretiens habituels. Nous sommes partenaires depuis toujours. L’Algérie est un pays du champ et voisin du Mali, donc concernée par les problèmes au nord du Mali. Nous discutons beaucoup avec les autorités algériennes sur les moyens d’intensifier notre coopération, de mettre fin au narcotrafic et au terrorisme.

L’Algérie «pays partenaire» semble indécise sur le dossier malien. Il est connu de tous qu’il y a eu une régression dans les relations algero -maliennes…

Je ne partage pas cette opinion. En moins de quinze jours, le Premier ministre du Mali a été reçu en Algérie, et moi-même je viens de rencontrer mon homologue algérien. Les délégations algérienne et malienne se déplacent souvent dans les deux pays. Tout n’est pas médiatisé.

Les ministres du nouveau gouvernement malien se déplacent activement dans les pays voisins. Cette action volontariste serait-elle un signe de résolution ? 

Notre gouvernement n’a que deux mois. Nous héritons d’une situation pénible, nous n’avons pas d’autre choix que de régler le plus rapidement possible le drame qui se joue dans le nord de notre pays. Ces voisins n’ont pas besoin de motivation, ils font partie de la Cédéao, à l’exception de l’Algérie et de la Mauritanie. Une organisation commune, qui s’est réunie six fois déjà sur le Mali… Nous sommes dans notre rôle et ces pays n’ont pas à être démarchés, ils sont en phase avec notre gouvernement afin de résoudre avec nous ce problème.

Aujourd’hui au nord du Mali, des groupuscules extrémistes se structurent. Iriez-vous vers une action militaire sur le terrain ?

Occupée par les forces du mal, cette région de mon pays est gangrenée, il est impératif de les en déloger, c’est notre seule préoccupation. Inch’ Allah, le drame malien sera bientôt derrière nous.

Le Mali sera-t-il présent lors de la prochaine rencontre organisée par l’Union africaine, sachant que l’ordre constitutionnel est rétabli ?

Je souhaite être personnellement présent au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, même si mon pays est actuellement suspendu de l’organisation.

Faten Hayed, El Watan Week-end du 6 juillet

Commentaires via Facebook :

12 COMMENTAIRES

  1. ÉVITER LES AMALGAMES POUR PRENDRE SES RESPONSABILITÉS, S’ENTENDRE, SE RÉCONCILIER, VIVRE MIEUX DANS L’UNITÉ ET VOIR L’AVENIR AUTREMENT

    Bonjour,

    Suite aux échanges avec des centaines d’internautes, en particulier avec des Maliens, concernant la crise Malienne, certains font plusieurs amalgames qu’il convient d’éviter au risque de créer ou d’augmenter la fracture sociale et rendre difficile, voire impossible la vie commune, l’unité nationale et le développement.

    Vous trouverez, ci-dessous, une liste non exhaustive, mais déjà imposante, de ces amalgames.

    (1) Le premier amalgame, c’est de penser que tous les Touaregs sont du MNLA ou de Ansar Dine, sont rebelles, sont islamistes et sont des ennemis du Mali ou des terroristes.

    Exemple, je suis Touareg et je ne suis ni du MNLA, ni de Ansar Dine, ni rebelle, ni islamiste, ni ennemi du Mali, ni terroriste.

    (2) Le deuxième amalgame, c’est de dire que :
    MNLA=ANSAR DINE= MUJOA=BOKO HARAM=AQMI=TERRORISME

    Il convient aussi de ne pas faire cet amalgame dans le cas de MNLA et Ansar Dine car ils intègrent des Maliens et qu’on doit ACCORDER A CES MALIENS LE BÉNÉFICE DU DOUTE.

    MNLA et Ansar Dine ont commis des atrocités d’une extrême gravité ressemblant à des actes terroristes et ont eu probablement des liens confus avec les groupes terroristes Aqmi, Mujoa et Boko Haram.

    MAIS, MNLA ET ANSAR DINE, SONT-ILS VRAIMENT DES GROUPES TERRORISTES ?

    SI OUI, LA COMMUNAUTÉ NATIONALE ET INTERNATIONALE LE SAURA UN JOUR CAR CE JOUR, ILS NE VOUDRONT PLUS CONTINUER A NÉGOCIER ET SE LIVRERONT A DES ACTES TERRORISTES A VISAGE DÉCOUVERT.

    (3) Le troisième amalgame, c’est de croire qu’il faut faire la guerre et ensuite les communautés vont se réconcilier.

    La réconciliation après une guerre ne marchera jamais, elle générera une spirale de révoltes et empêchera l’unité nationale.

    (4) Le quatrième amalgame, consiste à se faire justice.

    LES MALIENS NE DOIVENT PLUS ACCEPTER CET AMALGAME. CEUX QUI LE FONT DOIVENT Y RENONCER ET LAISSER LA JUSTICE LEUR FAIRE JUSTICE EN LA LAISSANT JUGER LES CRIMES ET ATROCITÉS COMMIS PAR D’AUTRES, EN PARTICULIER PAR MNLA ET ANSAR DINE.

    (5) Le cinquième amalgame, c’est croire que les autres vont chasser le terrorisme pour eux.

    LES MALIENS DOIVENT CHASSER LES TERRORISTES DU MALI EN COLLABORANT A TOUS LES NIVEAUX ENTRE EUX, AVEC LES PAYS VOISINS ET AVEC LES PARTENAIRES, VIA UNE BASE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES D’INTELLIGENCE COLLECTIVE, CONTRE L’ENNEMI COMMUN: GUERRE INFORMATIONNELLE.

    Cette dernière est la seule solution efficace contre le terrorisme.

    (6) Le sixième amalgame, c’est croire que la démocratie permet à tout un chacun de faire tout ce qu’il veut, comme insulter les autres et/ou être raciste et/ou favoriser ses intérêts au détriment des autres.

    Chacun a des droits mais aussi des devoirs tels qu’assumer sa citoyenneté, participer aux décisions à tous les niveaux, respecter les autres, éviter le racisme et contribuer à la durabilité du Mali.

    (7) Le septième amalgame, c’est penser que les autres vont agir et développer leur pays à leur place.

    Ce n’est pas aux autres de s’occuper de la crise au Mali, c’est aux Maliens de le faire. La CEDEAO, l’UA et l’ONU ne pourront que conseiller, aider mais ce n’est pas à eux de payer les conséquences d’une fracture sociale et/ou économique au Mali.

    Ces amalgames, à éviter, créent un cycle de confusions et font qu’une sortie de crise tarde à se faire au Mali.

    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

  2. Les pays maghrebens se réunissent présentement pour proteger leurs térritoire face à la ménace croissante du terorisme dans le sahel.

    • Vous êtes naif, c’est pour soutenir la rebellion.
      Pourquoi les noirs ne comprennent jamais les choses?

  3. Le Mali seul ne pourra pas s’en sortir de ce problème sans l’aide extérieur. Ca fait combien de jours, combien de mois maintenant que nous sommes dans cette situation. Tout a été dit donc cherchons une sortie de cette crise.

  4. le ennemi du mali cet maliens eux même le CEDEAO doit lasser le malien se deturier Lure paye comment somali comme ca on le Lesse pas alle au senegale ni au cotdivoire ni Burkina ni Niger ni Mauritanie comme ca ils compranderon dans lur merde puis que ils veut pas que on les aid casson plus le têt pour mali il faut les lasser crever

    • mr gbebes le mali ne crévera jamais on n’est une nation trop forte et tu verra avec l’aide de dieu on va relever ce defi mais par contre je te propose des cours de français gratuit qui pourra te servir ds l’avenir narvallot va?

Comments are closed.