Résolution de la crise du Nord : « Pas de solutions militaires »

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 Homeny Belco Maiga, Président de l’Assemblée régionale de Kidal et Président du collectif des déplacés de la région de Kidal, dans cette interview, revient sur l’Assemblée générale des ressortissants de Kidal à Bamako. Il nous retrace la situation actuelle de la ville de Kidal, lève le lièvre sur les différentes positions de Ancar Dine, MNLA, Mujao, avant de nier la présence de Aqmi a Kidal. Dans tous les cas, pour la résolution de la crise au nord, il rejette l’option militaire et suggère la piste de la négociation.

 

Homeny Belco Maiga

Le Républicain : Le dimanche 26 août 2012, une Assemblée générale a réuni les ressortissants de la région de Kidal à Bamako. Quels étaient les objectifs de cette rencontre ?

Homeny B Maiga : La rencontre du dimanche  26 août dans la salle de réunion du 26 mars a regroupé les ressortissants de Kidal vivant à Bamako, dans les régions de Ségou, Sikasso et  Kayes, ainsi que les déplacés de la région de Kidal à Bamako. Cette rencontre avait pour objectif de créer un cadre de concertations entre les ressortissants de la région de Kidal et les déplacés de la région à Bamako. A cette rencontre, le gouverneur a été représente par le directeur du  développement social et de l’économie solidaire. Il y avait aussi le Dr Akory, coordinateur des ressortissants de la région de Kidal et moi-même Homeny Belgo Maiga, président de l’assemblée régionale de Kidal. Il y avait aussi la présidente du conseil de cercle de Tessalit, Mme Assyro Aicha Maiga et Mme Gameny Ag Iguiguistane, membre du haut conseil des collectivités. En plus du cadre de concertations entre les ressortissants de Kidal et entre ces derniers et les déplacés, il fallait, aussi créer un collectif des déplacés de la région de Kidal, afin de donner un interlocuteur vis-à-vis de l’Etat et aux partenaires techniques. Un bureau de 8 membres du collectif des déplacés de Kidal a été mis en place et je préside aux destinées de ce bureau pour une meilleur défense des intérêts des déplacés de la région de Kidal. L’Etat a le devoir de nous protéger sur tous les plans. Il y a des refugiés, mais il y a également des déplacés  à l’intérieur du pays qui ont des droits que l’Etat doit protéger et nous devons défendre. La rencontre a été une réussite, il y a eu plus de 400 personnes. Je rappelle que Kidal n’est pas composée uniquement que de Tamashek. La population de la  région est aussi composée de sonrhaï, de bambara, arabe et de peulh, qui sont originaires de Kidal parce que natif de la région ou bien se sont installés a Kidal il y a plus de 20 ans.

Quelle est aujourd’hui la situation réelle sur le terrain a Kidal ?

Apres la prise de Kidal en fin mars 2012, la plupart des populations de la région se sont déplacées à l’extérieur ou au sud du Mali. Mais, depuis le moi d’août les populations ont commencé à revenir dans la région de Kidal. Cela est dû à une certaine souplesse de ceux qui sont aujourd’hui les maîtres des lieux : Ancar Dine. Cette souplesse a permis aux populations de revenir. Je peux dire que sur le plan économique, la région regorge de tous ce dont vous avez besoin. Il n’y a pas de problèmes de pénurie de denrée sur le marché. L’approvisionnement est assuré correctement. Peut-être, le seul problème est que les gens ont peur aujourd’hui de la charia. La charia c’est une question de discipline. Il faut y être pour comprendre que ce n’est pas aussi difficile comme les gens le pensent. Aussi, c’est le lieu de le dire. Il y a quelque chose aujourd’hui dans la région de Kidal que l’Etat malien n’a pu établir depuis 50 ans : la sécurité. Aujourd’hui, la sécurité est présente dans la région de Kidal. Aucun véhicule n’est braqué, aucune personne n’est agressée. Vous pouvez laisser vos marchandises n’importe où et les retrouver. C’est un acquis aujourd’hui pour la région de Kidal. Loin de mois l’idée de défendre X ou Y, mais je dis ce qui se passe sur le terrain. Le seul problème auquel la population est confrontée, c’est l’absence d’emploi. Les fonctionnaires, les militaires et tous ceux qui étaient à Kidal et qui généraient des ressources ne sont plus là. Les entreprises ont fermé. Donc, il y a des denrées alimentaires, les marchés sont approvisionnés, mais il n’y a pas d’argent. Dans la région de Kidal, je peux vous assurer que la situation s’est  améliorée par rapport au mois de mars. Je pense aujourd’hui qu’il suffit que l’Etat prenne contact avec Ancar Dine, pour la reprise des activités sociales de base. Le dialogue est ouvert. Ils n’ont pas fermé le dialogue. Ce ne sont pas des monstres. Je peux même dire que Iyad n’est pas un diable comme les gens le pensent. Il est abordable. Il discute avec les gens. Il est susceptible d’accepter beaucoup de choses, mais il l’a dit dans le cadre de la charia. La charia c’est à discuter. C’est quelque chose qui n’est pas figé. Il faut une nouvelle approche pour aller discuter avec ces gens pour voir quelle administration, quelle sécurité, quelle justice et quel développement pour la région de Kidal. Ce sont les quatre questions essentielles qui se posent aujourd’hui.

Entre le MNLA, Aqmi, Mujao et Ancar Dine, qui occupe réellement le terrain ?

Je  précise que la région de Kidal est occupée par Ancar Dine essentiellement. Nous avons quelques gens du MNLA à Tinzawaten. 90% de la région est sous le contrôle de Ancar Dine.

Le MNLA, Aqmi, Mujao et Ancar Dine sont totalement différents ?

Absolument. Ancar Dine est différent d’Aqmi. Au niveau de la région de Kidal dont je parle, Ancar Dine est composée des ressortissants de la région de Kidal. Iyad Ag Aghali, Alghabass Ag Intallah, Hamada Ag Bibi, Cheick Al Ag Houssa, Haroun, Mahmoud, Ibrahim Ben Ag sont tous de Kidal. Tous ses responsables d’Ancar Dine sont de Kidal. Ils ne sont pas venus d’ailleurs et sont les premiers responsables d’Ancar Dine qui contrôle Kidal.

Le nord est dépiécé. Si Ancar Dine est à Kidal, Aqmi, Mujao et MNLA occupent quelle zone dans le nord ?

Dans la région de Kidal dont je parle, le MNLA n’occupe que juste la commune de Tinzawaten, un peu le sud est de Tinessako et Intagelit. Là, ils n’ont aucun problème avec Ancar Dine. Ils gèrent leurs territoires. Mais, il faut dire qu’ils sont ressortissants de la région de Kidal.

Mais, où trouve-t-on Aqmi dans le nord du Mali ?

Personnellement, je n’ai pas vu quelqu’un d’Aqmi dans la région de Kidal. Avant le déclenchement des hostilités, Aqmi était dans la zone d’Aguelhock et de Tessalit. Ils étaient là et n’avaient de problème avec personne. On les rencontrait et on entretenait de bonnes relations avec eux. Je le dis en tant qu’élu de Tessalit. Pour le moment, je n’ai pas vu la présence d’Aqmi à Kidal.

Donc, le Mujao est seulement à Gao ?

Le Mujao est principalement dans la région de Gao. Il contrôle de Douentza à Gao et jusqu’à Almoustrat, localité située à 140 km de Gao, sur la route de Kidal. Il contrôle aussi Ansongo et Bourem.

Quelle analyse faites-vous de la crise du nord ?

L’Etat est faible et a été très lent dans  la prise de décisions. Et pourtant on a informé les autorités à temps. Personnellement, j’ai plusieurs fois lancé des appels en direction des autorités du pays. Mais, aujourd’hui, le vin est tiré, il faut le boire. Je dis que la paix est possible avec uniquement le dialogue. Mais des concessions seront nécessaires. On ne peut pas assister à l’occupation de trois régions, plus une partie de la région de Mopti et penser qu’ils vont quitter sans concessions. Des concessions seront accordées. Mais, c’est à l’Etat seul de discuter du degré et de la nature des concessions afin de  prendre  des engagements. Il faut aussi que ces engagements soient respectés de part et d’autre. Mais, aujourd’hui,  on a un grand espoir qu’avec le dialogue on pourra résoudre cette crise. La guerre ne peut pas régler ce problème. Quelle que soit la guerre, les négociations seront l’ultime recours. Aujourd’hui, il faut éviter des souffrances inutiles à nos populations qui souffrent déjà de cette crise.

Quelles sont les concessions que l’Etat doit mettre en œuvre pour aller à la résolution de la crise par la voie des négociations ?

La première concession, c’est de voir quelle administration faudra-t-il mettre en place pour le nord. Les administrations au nord ont failli. En fonction de la spécificité du nord, en fonction des réalités sociales et économiques, le moment est arrivé de s’interroger sur le type d’administration qu’il faut pour cette zone. Il faut aussi accepter d’ouvrir le débat sur le type de justice qu’il faut pour le nord. Des bandits arrêtés  sont libérés lendemain et viennent nous narguer. La justice est sélective au Mali. Il faut même  revoir le plan militaire, pour  un dispositif beaucoup plus adapté à la réalité de la zone. Et, la question de la composition de la troupe doit être tranchée pour de bon. Est-ce que ces avec des gens du sud ou des gens du nord ou d’autres gens ? Mais, je suis sûr d’une chose : sans des concessions de part et d’autre, la paix n’est pas possible.

Au-delà de tout ce qui a été énuméré pour justifier la crise au nord du Mali,  ne trouvez-vous pas que  la crise peut s’expliquer par d’autres enjeux ?

Les gens racontent beaucoup de choses. Mais, je pense qu’à ce niveau du débat, il faut avoir des preuves. On parle d’enjeux géostratégiques, on parle des minerais, du pétrole, de l’or, etc. qui pourraient se trouver dans la région et qui susciteraient des convoitises. Mais, il faut avoir la preuve de ce qui se dit. Je sais qu’il y a des forces qui veulent s’installer dans ces régions pour d’autres objectifs qui ne sont pas le pétrole  ou autres choses. Aujourd’hui, on a à faire à une guerre idéologique qui vise à annexer un territoire pour faire passer la charia. Il y a aussi d’autres raisons comme le trafic de la drogue et des armes. Grâce au laisser aller ; les gens ne payent pas les impôts, ils ne subissent pas de tracasseries. Donc, il y a des intérêts à préserver. On doit pouvoir faire la part des choses dans le cadre de négociations basées sur la base de la vérité, Je pense aussi que les pays limitrophes ont un grand rôle à jouer notamment l’Algérie. Ce pays voisin doit jouer franc jeu et chercher à nous aider. Si l’Algérie s’implique nous aurons une solution. La Mauritanie et le Niger doivent aussi s’impliquer, même s’ils ont un rôle moindre que celui de l’Algérie.

 Quelle appréciation les ressortissants de Kidal font de la gestion de la crise ?

La gestion de la crise n’a pas encore commencé. Il y a avait un problème institutionnel à Bamako. Je pense que ce problème vient d’être résolu. Nous souhaitons que ce soit la fin du problème institutionnel de Bamako, pour s’atteler à la résolution de la crise du nord. Pour le moment, nous considérons qu’il n’y a pas encore un démarrage dans le sens de la résolution de la crise. Donc, nous souhaitons que ce démarrage se fasse avec nous, populations de la région de Kidal car nous pouvons aider.

Est-ce que vous êtes en contact avec les populations de Kidal réfugiées dans les pays limitrophes ?

J’ai aujourd’hui fini le recensement des populations de Kidal déplacées à Mopti, Bamako, Ségou, Sikasso, Kayes et Koulikoro. Je me suis rendu au Burkina Faso et au Niger, pour rencontrer des populations de Kidal. Je suis même en contact avec les populations restées sur place.

Que préconisez-vous pour la solution de la crise ?

Je lance un appel pour qu’il n’y ait pas de solution militaire à la crise au nord du Mali. Il n’y a pas de solution militaire. Il peut y avoir une dissuasion. Je pèse mes mots. La solution militaire ne fera qu’aggraver la situation. Aujourd’hui, la solution, c’est d’aller vers ceux qui occupent ces régions pour ouvrir les négociations pour des concessions. L’option militaire doit être écartée pour le moment. Elle ne peut que détruire nos régions. Tous ceux qui appellent à la guerre ne connaissent pas ces régions. Tous ceux qui appellent à la guerre ne connaissent pas les forces en présence. Je ne menace personne. Je n’influence personne. La solution du dialogue est la meilleure. Même si d’aventure l’option militaire venait à être adoptée, il faut se rassurer qu’on reviendra à la négociation pour trouver une solution a la crise.

Mais, est-ce que le dialogue est possible avec les étrangers qui occupent une partie du nord Mali ?

Nous allons dialoguer avec nos frères, à charge pour eux de dialoguer avec les étrangers avec qui ils entretiennent des relations. Il faut être très clair, nous allons dialoguer avec nos frères, du moment que nous savons qu’ils ont les positions les plus fortes. Les étrangers sont là depuis 2003. Et pourtant, ils n’avaient jamais posé de problèmes pour l’armée et pour les populations. Mais, si nos frères ont créé cette situation pour que les étrangers se trouvent ailleurs que là ou ils étaient depuis 2003, c’est de discuter avec nos frères, qui vont discuter ensuite avec les étrangers.

Assane Koné

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19 COMMENTAIRES

  1. bon
    Propositions INDECENTES

    Les émissaires de la Coalition affirment que leurs interlocuteurs souhaitent un retour des services de l’Etat. Ainsi, Ansar Dine et le Mujao, qui se disent ouverts au dialogue, demandent à Bamako d’assurer les services de base, à savoir l’eau et l’électricité. Ils n’ont toutefois pas parlé de contrepartie et, ne serait-ce que pour cette raison, il est difficile d’imaginer que l’Etat malien puisse cautionner l’occupation de ces groupes armés en alimentant les générateurs.

    Pour ce qui est de la charia (loi islamique), les représentants d’Ansar Dine seraient ouverts à son application uniquement dans le nord alors que ceux du Mujao la voudraient partout, au Mali. Là encore, la proposition s’avère délicate. Même si le fait d’appliquer la charia uniquement dans le nord du pays, en considérant que c’est un début pour les négociations, on voit mal comment, le Mali qui est un pays laïque, puisse accepter une application, même partielle, de la loi islamiste sur son territoire.

    Reste que la Coalition pour le Mali le reconnaît : ni le MNLA, ni al-Qaïda au Maghreb islamiste (Aqmi) ni les groupes locaux d’auto-défense n’ont été associés à ces premières discussions. Ce mercredi 29 août, les émissaires de la Coalition n’ont fait, finalement, que présenter ce qu’ils ont entendu. Seules les autorités gouvernementales peuvent mener des négociations officielles et c’est, bien entendu, à l’Etat de prendre le relais.

    La religion au cœur des discussions

    Il y a un point qui a marqué tous les émissaires partis dans le nord du Mali. Ils reconnaissent que les questions religieuses ont été au cœur des discussions et que la charia sera, finalement, le centre de toutes les futures négociations.

    C’est ce que confirme Oumar Hamaha, chef de guerre d’Aqmi. Joint par RFI, ce djihadiste, qui entretient des liens très étroits avec le Mujao et Ansar Dine, considère que l’Etat malien doit se soumettre à la charia

    A bon entendeur chers maliens la charia ou la guerre
    quel dilemme pour des GOUVERNANTS ET MILITAIRES poltrons?
    MOURIR DANS LA DIGNITÉ OU VIVRE DANS LA HONTE ET L OPPRESSION
    pour bien faire faut commencer par dissoudre ce HCI et foutre ses membres en prison car ils constituent les relais de ceux qui occupent le nord.
    UN BEAU PAYS EST EN TRAIN DE CHAVIRER…

  2. Foutez “nous” la paix.Nous avons eu assez de discours débiles comme cela.
    La charia!Elle n’est que douloureuse,cruelle abominable et insupportable.
    Il n’existe aucun mot pour dépeindre un homme aussi écoeurant qu’Iyad Ag AGHALI.Qu’on nous débarrasse de ces dégénérés!

  3. ah, ces ressortissants de Kidal! et pourtant les hommes qui dirigent les rebellions au nord du mali sont toujours originaires de la région de kidal, ils commencent, ils contaminent les autres localités puis laissent la chose dans les mains des autres qu’ils observent et tirent les ficelles de loin. Vraiment il est temps de laisser les responsables Maliens gerer le problème comme ils l’entendent comme ils l’ont dit par la négociation et à defaut la guerre s’il le faut.
    maintenant que l’armée s’apprête réellement à engager les hostilités parceque l’arsenal attendu est entrain de rentrer à bamako et qu’il est entrain de bien se réorganiser, certains se reunissent pour dissuader le gouvernement et l’armée que c’est pas la bonne solution. Nous sommes tous des Maliens et les problemes qui existent au Nord sont les memes que ceux du Sud. Arrêtons de prendre les armes et travaillons!!!

  4. Je comprend maintenant les propos du Pr Wattara qui avaient offusqué plus d’un mais hélas comme il l’avait dit cette organisation et les propos d’un membre du COLEN sur RFI viennent de confirmer leurs vraie intentions. Mais qu’ils sachent que la loi de la République du Mali ne sera pas partiale et elle va s’appliquer à toutes les régions sans distinction de zone.

  5. Pardon! il faut dire à Mr Maiga de se dire les choses comme elles sont ou de la fermer pour le bien du Mali
    Pas de solution miliataire, mes fesses oui!
    cette guerre il faut la faire soit maintenant soit dans 1, 10 ou 20 ans. faisons la maintenant et finissons en avec ces fous.

  6. Ce n’est pas parce qu’ils sont de Kidal qu’ils peuvent se permettre de trahir le pays. Si vous n’avez rien à proposer la ferme. Si des citoyens prennent des armes contre la République, des lois sont là pour être appliquées et si ça ne suffit pas, on les détruit. Tu pour ou contre la République, pas de position intermédiaire. Toutes les régions du Mali ont les mêmes problèmes. Pas de raison pour se mettre en déhors de la République.

  7. Si ce monsieur se permet de soutenir la partition du Mali, alors c’est son problème. Ils continueront à errer définitivement alors. Puisqu’ils entretenaient de bonnes relations avec AQMI, donc qu’ils assument leur position. Finalement je donne raison à quelqu’un qui a dit que ce sont les gens du nord qui ont soutenu l’installation des salafistes au Mali. C’est vraiment désolant d’entendre des individus pareils. Il a oublié que Anesardine ne s’est jamais démarqué officiellement de AQMI. Si c’est une question nationale, ils doivent le faire officiellement pour être crédibles. Tous des traitres.

  8. La situation est très pertinante. D’une part, avec la presence de toutes ces différentes milices au Nord, il resquerait d’avoir un vrai carnage en cas d’intervention militaire; et d’autre part, negocier les islamistes nous conduira à l’instauration de la Charia au Nord et peut être au sud dans un futur proche.

    • Propositions INDECENTES

      Les émissaires de la Coalition affirment que leurs interlocuteurs souhaitent un retour des services de l’Etat. Ainsi, Ansar Dine et le Mujao, qui se disent ouverts au dialogue, demandent à Bamako d’assurer les services de base, à savoir l’eau et l’électricité. Ils n’ont toutefois pas parlé de contrepartie et, ne serait-ce que pour cette raison, il est difficile d’imaginer que l’Etat malien puisse cautionner l’occupation de ces groupes armés en alimentant les générateurs.

      Pour ce qui est de la charia (loi islamique), les représentants d’Ansar Dine seraient ouverts à son application uniquement dans le nord alors que ceux du Mujao la voudraient partout, au Mali. Là encore, la proposition s’avère délicate. Même si le fait d’appliquer la charia uniquement dans le nord du pays, en considérant que c’est un début pour les négociations, on voit mal comment, le Mali qui est un pays laïque, puisse accepter une application, même partielle, de la loi islamiste sur son territoire.

      Reste que la Coalition pour le Mali le reconnaît : ni le MNLA, ni al-Qaïda au Maghreb islamiste (Aqmi) ni les groupes locaux d’auto-défense n’ont été associés à ces premières discussions. Ce mercredi 29 août, les émissaires de la Coalition n’ont fait, finalement, que présenter ce qu’ils ont entendu. Seules les autorités gouvernementales peuvent mener des négociations officielles et c’est, bien entendu, à l’Etat de prendre le relais.

      La religion au cœur des discussions

      Il y a un point qui a marqué tous les émissaires partis dans le nord du Mali. Ils reconnaissent que les questions religieuses ont été au cœur des discussions et que la charia sera, finalement, le centre de toutes les futures négociations.

      C’est ce que confirme Oumar Hamaha, chef de guerre d’Aqmi. Joint par RFI, ce djihadiste, qui entretient des liens très étroits avec le Mujao et Ansar Dine, considère que l’Etat malien doit se soumettre à la charia

      A bon entendeur chers maliens la charia ou la guerre
      quel dilemme pour des GOUVERNANTS ET MILITAIRES poltrons?
      MOURIR DANS LA DIGNITÉ OU VIVRE DANS LA HONTE ET L OPPRESSION
      pour bien faire faut commencer par dissoudre ce HCI et foutre ses membres en prison car ils constituent les relais de ceux qui occupent le nord.
      UN BEAU PAYS EST EN TRAIN DE CHAVIRER…

  9. Laissons les choses se faire gerer par les Populations locales, leurs analyses sont fondées sur la chose… En principe, l’Afrique est dominé par un état d’esprit assez revolu, nous sommes en phase d’une concertation par les occidentataux pour la conquette de nos terres… Imaginez ! la solution d’une crise est le Dialogue dixit le SAGE… les réalités de terrain évoquent des piste de solutions idoines. Pensez-y mes frères !

  10. Ce Mr est tout simplement un emmissaire de Ancar Dine, comme il la dit son plan est de prendre le sud par la dissuasion. Quel kilo que de vouloir donner une autre image de Iyad autre qu’un imposter, un terroriste. Et cela de la part d’un elu, il va jusqu’a faire l’eloge des “reussites” de l’occupation. Sincerement peine par la lecture de ce article, je m’arrete ici. Tous les membres du bureau de cette association doivent etre interpeler.

  11. Mr l’élu vous savez pas de quoi vous parler ! il s’agit pas que de la region de kidal mais de tout le nord-mali, c’est pas parceque la situation vous semblez parfaite à kidal qu’il faut sursoir à la liberation totale du nord-mali !

  12. Assane Koné, pour votre information, Homeny Belco est le Président du Conseil Régional de Kidal (Assemblée Régionale est une vieille appellation qui a été abrogée par le nouveau code des collectivités)

  13. pas de solution militaire ? alors qua faire ? demander poliment “messieurs d’AQMI vous ne voyez pas que vous genez ,s’il vous plait allez jouer ailleurs ”

    • non
      on les dira venez à Bamako vous aurez beaucoup de boulot
      venez aidez l état à se débarrasser des chambres de passe
      des bars chinois des boissons alcoolisées des voleurs
      des filles sur les trottoirs des hommes qui les utilisent

  14. Nous n’avons rien à discuter avec les islamiste qu’ils soient de Kidal ou du diable notre pays est laïc pas de charia Kidal fait partie du Mali …les mêmes lois vont diriger tous les maliens quelque soit leurs origine leurs race leurs religion. Il faut éviter ces genre de raillerie, l’administration à failli partout au Mali cela n’est pas unique à Kidal, et le Mali est un tout unique nous nous sommes des musulmans, nous ne sommes pas des extrémistes…nous avons eu des empire islamique comme l’empire peulh de Macina fondé sur la Dina de Cheick Ahmadou Barry.on ne coupais pas la mains des gens on ne peut pas gérer une population par la peur , on ne lapidait pas les gens dans le Macina
    .

  15. Bonjour,
    Comme stipulé dans ma proposition de sortie de crise, il faut des conférences de compromis avec des ramifications régionales pour résorber cette crise à travers le dialogue et la négociation.

    Toutes ces conférences devront être placées sous l’autorité de Haut conseil d’État et de sa commission aux négociations.

    Il est URGENT de créer ce CADRE et de commencer les négociations au sein de ce cadre au risque d’aller dans tous les sens sans cohésion d’ensemble.

    J’ai proposé à travers des questions sur quoi porteront les négociations et avec qui elles devront se faire.

    Contre le terrorisme, la guerre est inévitable mais une guerre informationnelle (guerre de renseignements) plus précise, plus réfléchie et mieux préparée.

    Ma proposition est disponible pour quiconque souhaiterait la recevoir.

    Bien cordialement

    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

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