Rencontre avec le maire de Koutiala : « Tout est réuni pour que Koutiala soit érigé en région », dixit Oumar Bah Dembélé.

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Dans cet entretien, M. Oumar Bah Dembélé, maire UDD, élu à Koutiala ; transporteur et syndicaliste à la retraite, premier magistrat de la capitale de l’or blanc et de la commune urbaine de Koutiala, nous parle de sa commune, des difficultés, de la sécurité, des promesses du Président IBK.

Mali Demain : Présentez-vous ?

Oumar Bah Dembélé: Je m’appelle Oumar Bah Dembélé. Je suis le maire de la commune urbaine de Koutiala. Je suis à mon second mandat après celui de 2004 à 2009. Vous savez, Koutiala n’est pas une ville simple. C’est ici qu’est né le Président de la République, IBK. Sa visite qui a été assimilée à une sorte de campagne rentre dans le cadre normal des choses. Tout comme ses projets de construction d‘un hôpital ultra moderne à Koutiala. La réalisation de la route Koutiala/Dioïla, comme tant d’autres projets à Koutiala qui est un cercle très dynamique. Donc, le fait que els populations soient sorties pour lui réserver un grand accueil chaleureux, est tout) fait normal. Il faut savoir que Koutiala est un grand carrefour, ville agricole, commerciale et où se pratique l’élevage.

 Comment se porte votre mairie ?

La mairie se bat pour réaliser des projets tel que la route Koutiala/ Dioïla ; ville économique avec la présence d’usines, avions besoin de beaucoup de choses comme dans les domaines de la santé, une université, puisque nous sommes un carrefour qui fait que Koutiala est à 200 km  dy*u Burkina Faso ; 140 km de Sikasso ; les projets du Chef de l’Etat permettront de nous rendre encore fort, puissant et attractifs.

Comment voyez-vous l’érection de Koutiala en région ?

Nous sommes pressés que cela voit le jour car, déjà avons tous les services pour se faire. Déjà, vues les activités, le cercle de Koutiala pèse beaucoup sur l’économie de la région et du pays. Ici, tout est réuni pour que nous soyons transformés en région.

Koutiala transformé en région rivalisera-t-elle avec Sikasso ?

Non, cela permettra plutôt de se développer davantage et même Sikasso. Il n y aura aucun problème entre nous.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans ce second mandat ?

Je remercie les militants d’avoir mis leur confiance sur moi. Lors de mon premier mandat (2004/2009) avons travaillé. Cette fois-ci, les choses sont difficiles. C’est pour cela que j’ai mis l’accent sur l’entente de l’équipe de quarante personnes que je dirige.

Quels sont les changements perpétrés par ce mandat ?

Après l’expérience acquise lors de mon premier mandat, avec le temps, les gens commencent à comprendre le fonctionnement de la mairie et nos difficultés. La restitution lors du Conseil Communal et surtout dans les quatorze quartiers de nos travaux, a permis aux populations de comprendre notre démarche démocratique et transparente.

Comment expliquez-vous que la mairie soit mal logée ?

A chaque chose son temps. Le projet d’un nouveau siège est en cours attendons des lignes de crédits pour le réaliser car nous voulons le construire sur fonds propres. Ce qui n’est pas facile. Mais il y a des ressources (TDRL, vignettes), nous parviendrons à le réaliser. Avec le combat contre les vignettes parallèles, la mairie commence à encaisser de l’argent. Si à Sikasso, Mopti, Ségou, les mairies sont logées dans de vieux bâtiments administratifs, ici à Koutiala nous ambitionnons de construire un siège digne de ce nom. Entre temps, Koutiala s’est développé car si en 1970, la population de la ville était de 30 000 H, aujourd’hui, elle est de 154 545 H. La transformation de notre cercle en région permettra de nous développer et compte tenue de l’augmentation de la population. Le manque d’infrastructures doit changer. C’est pour cela qu’au cours de notre mandat, mon équipe et moi, avons jugé nécessaire de relever ces défis cités plus haut. Nous envisageons pour se faire de construire un second cycle à Médina-Coura, à Koko ; un collège à Wolosso et bientôt à Hamdallaye. Avec le projet de « Sigida-Coura » grâce à la coopération Suisse de 2004/2021, avec la construction d’une ville moderne et ses marchés, ses écoles, ses centres de santé, des maisons nouvelles. Le projet 2021 est devenu PACOM avec la coopération Suisse.

Avec les projets présidentiels, Koutiala sera bientôt une ville moderne tout comme nous envisageons de construire une nouvelle gare routière ; sensibilisation sur les accidents routiers.

Au plan, sécurité, comment cela se déroule ?

Au plan sécurité, nos agents travaillent d’arrache-pied pour sensibiliser les populations afin qu’elles restent vigilantes. Mais avec le manque de routes, les accidents sont courants. Comment comprendre que pour une ville comme Koutiala, il n y a qu’une route internationale qui traverse la ville ? Nous travaillons sérieusement sur cet aspect qui nous préoccupe.

Quand en est-il de la question domaniale ?

Vous savez, Koutiala est une ville agricole. A la mairie, nous travaillons pour protéger les champs, héritage de nos enfants. Pour rappel, en 2009, lorsque je faisais ma passation au nouveau maire, j’ai rendu neuf lots. Vous savez, la protection du domaine demeure une de nos préoccupations. Ici, à Koutiala, il n y a pas de cas de spéculations foncières. Par contre, dans certaines communes rurales, il existe des cas. Ici, nous ne travaillons aps avec les agences immobilières.

Quand est-il du transport de l’électricité de la Côte d‘Ivoire au Mali via Koutiala ? Il semble qu’il y a des habitants qui ont été dépossédé de leurs parcelles, courent toujours derrière leur dû. Quant est-il ?

Il est vrai que les autorités ont indemnisé des habitants de terrains où les pilonnes passaient. Mais il se trouve que certains n’ont pas pu percevoir leur dû. Nous travaillons sur ce dossier. En un mot, nous suivons ce dossier.

Y-a-t-il la sécurité à Koutiala ?

Si, il y a la sécurité à Koutiala. Nous veillons scrupuleusement en synergie avec les forces de sécurité et de défense sur les populations. Vous faites allusion à celui qui a tué quatre personnes, le dossier est en cours. L’intéressé est détenu. L’enquête est en cours. Quant aux terroristes et autres djihadistes, nous veillons en parfaite collaboration avec les populations.

 

Quel commentaire faites-vous de la gestion IBK, vous qui êtes de l’UDD ?

 

Je suis satisfait car, gérer n’est aps facile, surtout un pays comme le Mali. Tout ne peut pas être parfait. Avec la construction d’un hôpital ultra moderne, l’adduction d‘eau sur plus de 300 km, beaucoup de villages et de villes, n’ont aps reçu cette opportunité.

Ici, à Koutiala, nous tenons à la construction de beaucoup de routes, de gare routière, d’une Université, du siège de la mairie  puisque la démographie évolue. A l’hôtel de ville, nous sommes une génération qui pense au futur du pays, de notre ville. Notre seule raison d‘exister. C’est pour cela que nous voulons que la population nous fasse confiance. Unis, Koutiala sera une ville la plus meilleure au Mali.

Propos recueillis par Bokari Dicko, envoyé spécial

 

 

 

 

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