Dans notre dernière parution, nous vous avions promis de parler de la société de transit « Solution-Transit » de Conakry et surtout de son Coordinateur général qui a été « trainée » dans une certaine presse à Bamako. Dans une interview exclusive accordée à notre envoyé spécial à Conakry, M. Mohamed Sidibé, décrit son parcours d’homme d’affaires, ses responsabilités dans la gestion de « Solution-Transit » et surtout, les excellents rapports entretenus avec les Douanes Guinéennes. Sans détour, ce transitaire chevronné explique les raisons qui font que la société qu’il dirige appartenant à notre compatriote, M. Mohamed Chérif Haïdara, demeure le numéro un du transit vers le Mali de part le volume des marchandises qui sont envoyées sur Bamako et surtout, le professionnalisme tout comme sa disponibilité pour les clients en l’occurrence les opérateurs économiques maliens. Pourtant, la société n’a qu’un an d’existence réelle puisqu’ayant obtenu son agrément le 17 avril 2012, se bat. Epaulé par une équipe de professionnels « drivés » par M. Mohamed Chérif Diallo, Directeur Général Adjoint de son état, aidé par un personnel qualifié et déterminé, « Soulution-Transit » poursuit son chemin de l’intégration sous régionale. Lisez l’entretien réalisé par Bokari Dicko, envoyé spécial à Conakry.
« Opérateurs économiques maliens, profitez des facilités douanières! », conseille Mohamed Sidibé, Directeur Général
Mali Demain : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
M. Mohamed Sidibé : Je m’appelle Mohamed Sidibé, originaire de Gao. Je suis malien résidant à Conakry depuis des années. Je suis dans les affaires depuis 2003. Ainsi, j’ai été Directeur Général de la société New Kaloum, spécialiste de l’immobilier ; ensuite, j’ai été Coordinateur de la Société de Construction Moderne (SOCOM-TP). En 2007, j’ai crée la société « ASKIA-Transit ». C’est fort de cette expérience que mon frère et compatriote, M. Mohamed Chérif Haïdara, l’enfant de Fatoma (Mopti), très discret, m’a confié la gestion comme Coordinateur général de la société « SOLUTION-TRANSIT ». En 2013, malgré mes occupations, j’ai crée la société de Nettoyage Industriel (NETSUPERIEUR SARL).
Je coordonne une équipe…
Mali Demain : Comment évolue de nos jours « Solution-Transit » ?
M. Mohamed Sidibé : Tout d’abord, il faut savoir que « Solution-Transit » a été crée par notre compatriote, M. Mohamed Chérif Haïdara. En tant Coordinateur général, je coordonne une équipe de sept personnes et non les moindres dont le Directeur général Adjoint, une Assistante Financière, un Déclarant en Douane et bien d’autres.
Je définie la politique, donne l’orientation et contrôle les tâches
Mali Demain : Comment se fait la coordination des activités au niveau de « Solution-Transit » compte tenu de votre agenda très chargé ?
M. Mohamed Sidibé : Vous savez, au niveau de chaque structure, il y a un Adjoint. Pour mieux suivre, superviser les activités, je définie la politique, donne l’orientation générale, contrôle l’exécution des tâches, établis le programme de travail sur quoi je veille scrupuleusement car, il ya des objectifs à atteindre. Et je n’ai pas droit à me tromper du fait de la confiance qui est placée en moi comme Coordinateur général mais aussi, de la concurrence. Je sais qu’il n’est pas facile de disperser ses forces mais je suis habitué ; qu’il s’agisse de « Solution-Transit », ou de « Askia-Transit » ou de « NET SUPERIEUR SARL », qui sont toutes des sociétés maliennes avec un capital malien, je les supervise avec précaution et attention du fait de la concurrence farouche sur place. Ceci, je la sais et fait beaucoup attention. C’est l’une des raisons fondamentales qui fait que « Solution-Transit » avec l’innovation apportée, demeure le numéro un du transit vers le Mali.
Les rapports avec les autorités et nos partenaires sont excellents…
Mali Demain : Peut-on savoir vos rapports avec les autorités Guinéennes, en l’occurrence avec les Douanes de ce pays frère ?
M. Mohamed Sidibé : Ils sont excellents et même avec nos partenaires car en tant que Coordinateur général, j’œuvre toujours dans le rapprochement et le renforcement pour une meilleure intégration entre nos deux pays. Et dans ce cadre, « Solution-Transit » demeure le béton armé de l’axe Conakry- Bamako. Cet état de fait ne peut que créer des jaloux du fait de notre innovation dû à notre professionnalisme avéré et qui nous place dans le statut de numéro du transit vers le Mali.
Un magasin et un parc pour automobiles gratuits sont à la disposition de nos clients
Mali Demain : Donc, c’est ce qui explique la particularité de « Solution-Transit » en Guinée ?
M. Mohamed Sidibé : Ce n’est pas du pléonasme de dire que c’est grâce à notre professionnalisme qui nous place en peloton de tête du transit malien ici en Guinée-Conakry. Et pour cause !
Au paravent, les marchandises de nos opérateurs économiques pouvaient rester, une semaine dans les Containers au port de Conakry sans être dédouanées. Ce qui occasionnait des surréstaries des taxes à payer pour nos opérateurs. Avec l’accompagnement et la détermination de l’actuel Directeur Général des Douanes de Guinée, nos conteneurs ne dépassent pas 72 heures au port ; aussi, « Solution-Transit » a innové en mettant à la disposition de nos clients, un grand magasin ou pourront être stockés les marchandises afin de permettre à leurs propriétaires de trouver les ressources financières nécessaires pour venir achever le dédouanement. De même qu’un parc est réservé aux véhicules en transit pour le Mali. Ces services sont gratuits pour nos clients.
Paiement de la caution pour les conteneurs par « Solution-Transit »…
L’autre élément nouveau apporté par « Solution-Transit », c’est le paiement de la caution pour les conteneurs évitant les pertes dans les échanges monétaires. En fait, c’est une disposition de notre société prise pour les clients afin de leur facilité le travail.
J’invite les opérateurs économiques maliens à venir profiter des opportunités…
Mali Demain : Avez-vous un message particulier pour vos clients en tant que société internationale de transit en Guinée ?
M. Mohamed Sidibé : Je saisie cette occasion que vous m’offrez pour inviter les opérateurs économiques maliens à venir en Guinée afin de profiter des opportunités qui leurs sont offertes dont : – la proximité du port de Conakry de Bamako ; les facilités douanières et la célérité des opérations (surtout la disponibilité constante des autorités douanières Guinéennes) ; la disponibilité des Entrepôts Maliens en Guinée (EMAGUI). Aussi, « Solution-Transit » est à l’écoute et à la disposition de ses clients. C’est ce qui explique l’entreposage des marchandises dans nos magasins, des véhicules dans notre parc jusqu’à ce que le client réunisse les conditions financières de les enlever. Ceci est une aubaine qu’il ne faut surtout pas rater.
Propos recueillis par Bokari Dicko, envoyé spécial
Aperçu sur les avantages accordés par les Douanes Guinéennes aux maliens (Encadré)
En jetant un coup d’œil sur les conclusions de la grande rencontre bilatérale entre les administrations maliennes et guinéennes le 22 décembre 2011 à Kourémallé (Mali), on est édifié sur la volonté affichée des autorités guinéennes à encourager les opérateurs économiques maliens au Port de Conakry.
Ce constat fait suite à la révision de la Convention d’Assistance Administrative Mutuelle signée le 11 novembre 1987, les deux parties ont jugé nécessaire de se référer au modèle adopté par la conférence des Directeurs Généraux des Douanes de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de l’OMD.
Ainsi, il a été question de l’ouverture d’une représentation des Douanes Maliennes au port de Conakry acceptée par la partie Guinéenne. A propos de Bureau à Contrôles Juxtaposés (BCJ), les deux parties, la construction n’est qu’une question de jour. Pour améliorer la compétivité au port de Conakry, les autorités Guinéennes « ont décidé de mettre en place un fonds de garantie en lieu et place du droit de transit ; la simplification de la procédure d’obtention de documents de transit de marchandises notamment les ordres de mission ainsi que l’arrêt du scanning au port de Conakry des marchandises en transit à destination du Mali ».
B. Dicko, envoyé spécial à Conakry