Récents événements survenus à Kidal : Le Président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur réagit !

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Récents événements survenus à Kidal : Le Président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur réagit !
Habib Sylla

«Le peuple malien a bien fait de se mobiliser et doit rester mobilisé derrière le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement que ça soit par la voie du dialogue ou une autre voie, prions tous pour que la paix revienne dans notre pays ».Tel est le message fort de Habib Sylla, Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur à l’endroit du peuple malien pour faire face à la situation qui prévaut à Kidal.  Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, le président du HCME fait une analyse profonde des récents événements survenus à Kidal suite à la visite du Premier ministre Moussa Mara.

 

Le Progrès : Bonjour Monsieur Sylla,  Présentez -vous ?

Habib Sylla : Je suis Habib Sylla, Président du haut conseil des maliens de l’extérieur.

 

Le Progrès : Comment les Maliens de l’extérieur ont vécu les récents événements survenus à Kidal ?

H.S : Meurtris, très déçus de voir que le Premier ministre et les membres du gouvernement d’un pays ne puissent pas aller dans une partie du sol du territoire. C’est quand même humiliant. On a été très choqué, c’est pourquoi on a envoyé un communiqué pour déclarer notre indignation et apporter notre soutien indéfectible total au Gouvernement et nous nous alignons derrière le Président de la République pour que nous puissions recouvrir cette partie du territoire. Nous souhaitons que cette voie de dialogue qui est choisie, puisse être mise en pratique. Nous suivons les actualités du pays à distance et nous sommes de cœur avec vous. Je vous assure que il y en a qui marche parce qu’ils ont l’opportunité. Mais il y en a aussi qui prient de tout leur vœux au fond de leur cœur pour que cesse ce qu’on est en train de nous faire vivre dans notre propre pays. Kidal est à nous tous. Tout le monde le sait. Ça fait plus de 50 ans bientôt 60 ans alors on ne comprend pas pourquoi maintenant on veut nous créer des problèmes. Chaque fois on est humilié sur notre propre sol. Donc, je pense que le peuple malien a bien fait de se soulever derrière le président de la République et son Gouvernement.

 

Le Progrès : Vous prônez toujours le dialogue ?

H.S : Absolument ! En tout cas moi de ma connaissance la guerre n’a jamais réglé le problème. Je n’ai jamais vu un problème qui a été réglé par des coups de canons. Je crois que les accords préliminaires de Ouagadougou  nous ont permis en son temps d’indiquer un chemin qui nous a permis momentanément d’avoir l’accalmi et une large partie de la ville de Kidal a été occupée par l’administration malienne. Je crois que cette manière de récupérer cette partie est meilleure que par les coups de canons. Puisque vous connaissez la guerre, qu’on tue ceux qui revendiquent ou nos soldats, c’est toujours une perte pour le Mali. Nous prônons le dialogue puisque nous avons essayé la guerre et nous savons ce que ça nous a coûté en temps perdu, les infrastructures et la perte en vies humaines.

 

Le Progrès :  Par rapport à l’assassinat des officiels à Kidal ?

H.S : Nous condamnons fermement même si c’étaient des citoyens lambda aucun assassinat n’est autorisé et nous regrettons vivement cela et c’est preuve de plus qu’on doit opter pour le dialogue. Il a fallu qu’une petite confusion règne pour qu’ils tirent à bout portant pour nous éloigner de notre paix que nous prônons depuis deux ans maintenant. Les auteurs doivent être identifiés au moment venu afin qu’ils répondent de leurs actes, ça ne  passera pas impuni. Il faut une enquête longuement menée pour retrouver les assassins.

 

Le Progrès : Un accord de cessez –le- feu a été signé entre le Mali et les groupes armés. Etes- vous optimiste pour la relance du dialogue ?

H.S : Je crois que le président a été intelligent de demander ce cessez- le- feu  parce que vous savez que c’est en période de paix qu’on prépare la guerre. Nous applaudissons ce cessez –le- feu qui a été accepté par les deux parties et nous remercions le Président de la République Islamique de la Mauritanie qui est venu nous appuyer pour obtenir ce cessez- le- feu. Et nous saluons les efforts et la rapidité dans laquelle le Président de l’Union Africaine en l’occurrence Abdel Aziz de la Mauritanie à aller sur le terrain.

 

 

La paix n’a pas de prix. Si elle doit passer par là pour préserver les acquis que la transition avait amorcés et les engagements que le Président de la République avait tenu pendant les élections, faire tout pour que le Mali recouvre son intégrité territoriale. Mais il n’a jamais été question de le faire forcement avec les armes. Je pense que la meilleure  voie est de dialoguer, le cessez- le- feu étant obtenu sans plus tarder on peut mettre en pratique les éléments qui sont à disposition pour nous permettre d’amorcer ce dialogue afin d’aboutir à une paix définitive et durable.

 

 

Le Progrès : Votre mot de la fin !

H.S : Je salue l’ensemble du peuple malien par rapport à l’intelligence que le peuple dans son ensemble a pu avoir. Tout le monde est sorti et personne n’a brandi la haine. Nous sommes derrière nos autorités, le Président de la République et son Gouvernement. Nous prions Dieu que cette communion et cette unité dans la douleur comme dans le bonheur puisse toujours prévaloir.

Je vous remercie encore d’avoir pensé à moi et me donner l’occasion de m’exprimer par rapport à cette situation.

 

Interview réalisée

 Par KHAMANRO

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