Fidèle à sa vocation de journal d’informations et de sensibilisation donnant la parole à tous les acteurs sociopolitiques, Infosept s’est intéressé à une grande figure de la société civile malienne, en l’occurrence M. Abdoulaye Niang. Pour ceux qui ne le connaissaient pas, Abdoulaye Niang fut fonctionnaire des Nations-Unies où il a passé une trentaine d’années. Économiste de formation, M. Niang a servi également au Mali comme fonctionnaire dans les années 1972. Actuellement, il s’intéresse à l’économie de la défense en tant que chercheur en matière de guerre économique mondiale pour la sortie de la crise. Dans l’interview qu’il nous a accordée, Professeur Niang brosse un tableau peu reluisant de la situation socio-économique du pays, mais semble optimiste pour son avenir. Lisez plutôt
InfoSept : Le Mali prépare activement un Dialogue National dit inclusif, votre structure prendra-t-elle part à cet important rendez-vous ? Si non pourquoi ?
Abdoulaye Niang : En réalité, on prendra part par effraction, on n’a pas été invité en tant que Réseau de coordination d’action citoyenne DJOKO NI MAYA, mais on est vice-président de la coalition que AgHamani dirige.Il a été invité étant un ancien Premier ministre et il m’a mis la corde au cou pour que je parte représenter la coalition. Nous avons été invités du côté du Ministre Amadou Thiam pour participer au niveau de la société civile. Mais nous n’avons pas été invités à l’ouverture de la discussion sur les Termes de référence, pour la simple raison que nous ne sommes pas aimés, pour la raison que quelqu’un qui prône DJOKO NI MAYA ne peut pas être aimé par la classe politique de 1991 qui est dans la pratique évidente de fraude, de dissimilation et de blanchiment d’argent public.
Vous êtes de la société civile et pourtant elle est moins audible face aux grandes questions de la nation, ne s’est-elle pas inféodée à la classe politique ?
Nous ne sommes pas de la société civile, nous sommes des citoyens parce que nous ne sommes pas partis chercher un récépissé pour le réseau, nous sommes tout simplement des citoyens.
Nous savons que vous êtes très actif pour que votre localité Kéniéba soit une région et vous vous battez également pour la régionalisation. En quoi ces petites entités géographiques peuvent-elles amorcer leur développement ?
Je vous renvoie vers les statistiques, la région première de production de ressources fiscales et douanières, c’est la région de Kayes, vous n’avez pas d’électricité si vous fermez le robinet. Aujourd’hui, il y a six mines d’or à Kéniéba.
Kéniéba a plein de ressources exploitables qui peuvent changer l’économie du pays.
Un peu de politique, quel bilan tiriez-vous des six ans de gouvernance sous IBK
Il est indigne à maintenir la haute fonction d’un président de la république. Raison pour laquelle on veut qu’il parte avant le 30 juin 2020, et on travaille là-dessus.
Quel est votre mot de la fin ?
Citoyens du Mali, on vous dit de garder espoir, nous sommes en marche vers un nouvel espoir démocratique.
Propos recueillis par
HaouaOuane