Lisez la première partie de l’interview avec le Docteur Chercheur, Professeur Clément Mahamadou DEMBELE, candidat de Convergence patriotique pour le Changement CPC-Maliko à l’élection présidentielle de Juillet 2018 prochain.
Le vrai problème dans l’agriculture au Mali est l’absence totale d’une vision à long terme du système agricole. L’illustration en est que le paysan Malien a plus faim aujourd’hui qu’un chômeur. Il est surendetté et manque de formation, d’information et abandonner à son sort.
Que doit-on faire ?
Aujourd’hui au Mali, il faut rapidement deux choses : l’information et la formation des agriculteurs maliens. Sans se lamenter, on ne peut pas faire l’agriculture traditionnellement comme il y a 20, 30 ou 100 ans. Le monde a technologiquement changé. L’agriculture est dans une nouvelle appelée l’agriculture intensive et écologique. Et au même moment, les paysans maliens restent abandonnés dans la vieille méthode où ils sont confrontés aux problèmes du réchauffement climatique sans se rendent compte. Il y a quelques années, le paysan Malien avait naturellement une connaissance sur la période hivernale. Il savait que l’hivernage durait 3 à 4 mois. Malheureusement, aujourd’hui, beaucoup ne se rendent pas compte que la pluie ne dure que 1 mois, 2 mois, au maximum 3 mois.
Qu’est ce qui manque dans ce cas au paysan malien ?
Devant cet état de fait, le paysan doit être informé sur la triste réalité du changement climatique. Il manque d’information du côté de l’Etat. C’est à lui d’informer, former et mobiliser le paysan. C’est à l’Etat d’informer les paysans selon la pluviométrie qu’est ce qu’il faut cultivé sur quel type de terre, comment et quand il y a rareté de pluie. En ce moment le paysan saura comment s’échapper aux tares du réchauffement climatique.
La mondialisation est-elle une chance ou malchance pour le paysan malien ?
Sans risque de me tromper, il s’avère que le paysan Malien souffre du poids de la mondialisation. Anecdotiquement, il faut reconnaitre que face à un paysan Français, Américain ou même Ivoirien qui a de gros moyens à travers de grandes subventions de leurs Etats, le paysan Malien n’est pas compétitif sur le marché international. Alors étant dans une situation abandon nationalement et internationalement, le paysan Malien est pris entre le marteau et l’enclume.
Que faut-il faire alors ?
Devant cette situation, la mise en place de dispositifs d’informatisation fiable auprès de chaque paysan est nécessaire. Et cela en réorganisant le monde paysan. Et cette réorganisation ne devrait pas se limiter à Bamako et les grandes régions, mais doit être partout au Mali, à l’intérieur des zones rurales ou il y a un paysan. Cela à travers la mise en place des coopératifs qui existaient dans le temps sous le régime de Modibo Keita. On n’a pas besoin d’appliquer le système un paysan un tracteur au Mali pour émerger l’agriculture malienne. Il faudra organiser les paysans en coopératif en groupe de 20 paysans un seul tracteur tout en restaurant des groupements agricoles avec un système de rotation de matériels. Pour cela, il faudra la création d’un CAD (Crédit Agricole de Développement) basé sur le système d’information, de formation, d’outillage et d’accompagnement pour une transformation locale des produits agricoles.
A suivre………
Propos recueillis par Korodio COULIBALY
Source: LE PEON
le Docteur Chercheur, Professeur…….patata on a pas besoin d’écrire tout ça
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