Quels sont les grands défis qui interpellent aujourd’hui le système pénitentiaire malien? Voilà entre autres questions auxquelles nous avons tante de trouver des réponses auprès du directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Sanidié Alcaidi Touré.
rn
rnIl faut souligner que c’est l’ordonnance 90/30 du 1 janvier 1930 qui crée la direction national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (DNAPES). La direction est chargée d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine pénitentiaire et de l’éducation surveillée, d’assurer la coordination et le contrôle des services rattachés qui concourent à la mise en œuvre de la dite politique.
rn
rnLes prisons maliennes en chiffres
rnLe Mali dispose à ce jour 59 prisons dont 4 pénitentiaires agricoles (Keniéroba, Banguineda, Tana situé à 20 km de San, Konséguela se trouvant à 40 km de Koutiala) et de deux centre spécialisés de détention (Bollée femme et Bollée pour mineurs).
rn
rnQuant aux effectifs de la population carcérale, ils varient entre 5000 et 6000 détenus.
rn
rnLa politique carcérale du Mali est- elle conforme aux normes internationales ?
rnEn la matière, le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Sanidié Alcaidi Touré se veut rassurant. Selon lui, les normes internationales constituent un idéal pour tous les pays du monde. Il y a des pays qui sont proches de ces normes, il y en a d’autres qui sont très loin « On peut considérer que le Mali est à la médiane de ces deux extrêmes par ce que d’une part nous n’avons pas les moyens pour remplir tous les critères définis dans ces normes internationales mais en revanche le Mali nourrit correctement ses détenus, les soigne dans une large mesure et mot des médicament essentiels à leur disposition » explique-t-il.
rn
rnEt d’ajouter que les activités de formation professionnelles et de production existent au niveau de certaines centres de détentions. C’est notamment les activités agros pastorales dans les pénitenciers agricoles ci-dessus indiquées ; les activités de coutures, de savonnerie, de teinture à Bollé femme ou encore les formations scolaire à Bollé mineur.
rn
rn A en croire le Directeur National de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée, Sanidié Alcaidi Touré, tous cela trouve son expression dans «les semaines de détenu» organisées depuis plus d’une décennie au cour de laquelle le savoir faire des détenus dans ces différents domaines est exposé publiquement dans le sillage de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID). De la ont peut dire que «le souci de réinsertion des détenus n’est pas un vain mot».
rn
rnd’autre part, tiendra à signaler Sanidié Alcaidi Touré le Mali à l’écoute du Monde et ayant fait le choix de la démocratie s’emploie à promouvoir les droits des détenus par des formations intensives à l’endroit de leurs encadreurs que sont les Régisseurs, les Surveillants de prison et autre personnels annuellement depuis trois. Selon le lui, en moyenne quatre (04) sessions de formation sont organisées à l’endroit du personnel de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée.
rn
rn Quel est le ratio surveillant prison- détenu
rnSelon le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, initialement le personnel surveillant affecté était relativement suffisant. Mais depuis quelques temps, dira-t-il on constate un certain manque. C’est pour quoi des recrutements s’opèrent pour pallier cette insuffisance. Présentement fera savoir Sanidié Alcaidi Touré, soixante éléments viennent d’être recrutés et s’apprêtent à subir la formation préalable à leur prise de service.
rn
rnQuid de la surpopulation carcérale ?
rnLe patron de la DNAPES tiendra à dire qu’en réalité « à l’analyse on s’est aperçu que ce phénomène concerne 17% de nos établissements pénitentiaires ». C’est dire donc que dans la globalité les situations sont sous contrôle. Mais, il n’en demeure pas moins la maison centrale d’arrêt de Bamako constitue un véritable problème en ce qui concerne le ratio place- effectif. En effet, selon Sanidié A Touré il faut reconnaitre qu’il y a engorgement au niveau de MCA de Bamako. Mais cela n’est pas perçu comme une fatalité. C’est pourquoi régulièrement des transfèrements de détenus sont opérés de Bamako vers d’autres localités offrent de places disponibles. Selon Sanidié A Touré « ils sont par centaines à quitter trimestriellement ou semestriellement Bamako vers autres localités ». Comme autres localités où on peut parlé d’engorgement on peut citer Kati, Ouéléssébougou et Koutiala.
rnParallèlement à ces actions, le département de la justice organise des audiences extraordinaires pour permettre le jugement des prévenus. Toute chose qui participe au désengorgement des prisons.
rn
rnComment mettre fin aux violences dans nos prisons ?
rnPour le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, dans les prisons c’est un souci qu’ils ont. Par rapport à cela « avons choisi la prévention qui consiste à former le personnel au respect des droit des détenus dont leur intégrité physique ». Grâce programme « Appui conjoint des Nations Unies à la promotion des droits Humains et du genre » (PCDHG), on forme le personnel à la protection. Ainsi lors des travaux pratiques au cour de la formation les surveillants sont appelés à traiter des questions comme entre autres : comment peut se manifester la torture dans un centre de détention et de l’éducation et de l’éducation surveillée ? Quel recours pour les victimes de torture ? Comment mettre fin à la torture dans les établissements pénitentiaires et de l éducation surveillée ?
rn
rnLes grands défis du système pénitentiaire malien
rnSelon le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, en dépit de toutes avancées dans le système pénitentiaire malien où des efforts
importants restent à faire au niveau de la construction de nouvelles prisons.
rn
rnEn effet, dans plusieurs localités du Mali, les centres détentions sont encore en banco. Même s’il faut atténuer cela par le fait que depuis un certain temps certaines nouvelles prisons voient le jour notamment à Nioro, Yélimané, Bougouni. Cette année 2011, il est attendu la construction de nouvelles prisons à Kidal et à Macina. Pendant que celle de Mopti sera bientôt réceptionnée au titre de nouvelles constructions.
rn
rnMais le défis reste incontestablement la construction de la nouvelle prison de Bamako qui est une préoccupation pour le ministre de la justice garde des sceaux, Maharafa Traoré qui s’emploi à lui trouver une solution.
rn
rnSelon le patron de la DNAPES, il est souhaitable que cette nouvelle prison de Bamako soit dans la lignie du centre de détention Dioila dont les structures sont modernes recevoir un certain type de détenus. Depuis quelques années, cette prison reçoit de détenus ordinaires.
rn
rnLe directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Sanidié A Touré reste convaincu que le système pénitentiaire malien et à la lisière d’un système qui être envié par d’autres pour peu qu’on accélère le rythme des constructions nouvelles et que l’on renforce les structures de formation professionnelle et de production.
rn
rnPropos recueillis par Birama Fall
rn
rn
“