Ousmane Oumarou Sidibé, ancien Commissaire au développement institutionnel: « Mes attentes, c’est d’identifier quelques grands défis, de se fixer quelques objectifs politiques… »

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Ousmane Oumarou Sidibé
Ousmane Oumarou Sidibé

Ousmane Oumarou Sidibé, actuellement professeur à l’université est ancien ministre du Travail, ancien Commissaire au développement institutionnel et ancien Directeur de l’ENA ; il nous livre ici en exclusivité, les motivations des états généraux de la décentralisation, les attentes et le rôle pour un Mali indivisible et réconcilié.

 

 

Le Républicain : Monsieur le Ministre pourquoi les Etat généraux de la décentralisation aujourd’hui ?
Ousmane Oumarou Sidibé : Le gouvernement a expliqué, il s’agit de renouveler le pacte entre le citoyen et le gouvernement autour de ce projet majeure [décentralisation] qui est en fait le fil conducteur de toutes les politiques de réformes dans notre pays. De donner un nouvel élan à cette politique qui, il faut le reconnaitre après un départ fulgurant à quand même marqué le pas au cours des dernières années.

 
Peut-on espérer que ces états généraux apporteront une solution au problème crucial du Nord ?
Oui certainement, en réalité les solutions existent dans le cadre d’une décentralisation, pour permettre à chaque région, à chaque communauté de gérer ses affaires locales, de promouvoir le développement, de s’épanouir dans le cadre d’un Etat unitaire. Je crois que les états généraux pourront faire des solutions dans ce domaine.

 
Et quels sont vos attentes ?
Mes attentes, c’est d’identifier quelques grands défis, de se fixer quelques objectifs politiques sur chacun de ces grands défis sur lesquels les différents acteurs (gouvernement, élus, société civile, nos partenaires) vont pouvoir s’accorder, se revoir régulièrement pour voir comment on va atteindre ses objectifs là.

 
Parlez –nous du panorama des participants ?  
Tous les acteurs sont là (le gouvernement, les administrations centrales, déconcentrées, les élus, la société civile, les partenaires, les notabilités traditionnelles, etc.) Je crois tout le Mali entier est représentée ici.

 
Une étape importante pour les assises du Nord ?
Tout à fait. Je crois que cette étape va baliser le terrain, se fixer des objectifs, et dégager  un consensus, qui nous permettant d’avancer.

 
Un tremplin pour la réconciliation nationale ?
Absolument. Tout à fait.

 
Votre mot de la fin ?
J’espère que les débats seront francs, qu’on puisse s’exprimer librement, sans faux fuyant, dans le cadre du respect et qu’on puisse convenir sur des éléments assez précis surtout.

 
Réalisée par Hadama Fofana
Boukary Daou 

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4 COMMENTAIRES

  1. L’erreur est de situer à 2013 ou à 1963 la ‘’rébellion’’ malienne. En vérité, ET CELA TOUT ENFANT SEDENTAIRE DU NORD MALI LE SAIT, ce n’est que du banditisme historique du Sahara qui date de milliers d’années. A chaque fois que l’Etat central faiblit, les bandits du désert attaquent les communautés sédentaires (pillage et esclavage). Avec les temps modernes, ils ont évolué en indépendantistes, autonomistes, djihadistes, tout terme qui ne sert qu’à masquer un banditisme politique (postes juteux), juridique (échapper à la justice après avoir commis leurs forfaits) ou primaire (rançons contre enlèvement, trafics d’armes ou de cigarettes). Et des Etats les utilisent de temps en temps bien que cela finit toujours par exploser entre leurs mains.
    La solution ?
    – SECURITAIRE D’ABORD (petits avions de combat pré positionnés tout le long de la ligne de front pour traquer des bandits qui ne savent qu’attaquer et fuir, patrouilles permanentes de l’armée dans le désert, système de renseignement efficace avec les nomades abandonnés dans le désert au chantage des bandits armés, mise en place d’un contingent important de policiers ‘’Ninjas’’ chargés de mater les civils instrumentalisés à Kidal, recrutement de jeunes brigadiers bénévoles encadrés par l’armée ),
    – Et DE DEVELOPPEMENT ENSUITE (donner du travail aux jeunes du Nord pour qu’ils n’empruntent pas ces chemins de travers).

  2. Dans un monde globalisé (USA, UE, Chine, Inde), que vaut même l’Afrique, à plus forte raison la CEDEAO, à plus forte raison le Mali, à plus forte raison le Nord Mali, à plus forte raison la Région de Kidal, à plus forte raison un MNLA/HCUA/ANECARDINE qui constitue un mince filet, un trait minuscule dans la Région de Kidal ? Le MNLA n’a jamais été une force : ni politique (il est minoritaire même à Kidal où il y a le COREK, les touaregs du COREN, les tribus alliées à GAMOU, les ARABES et d’autres touaregs non MNLA), ni militaire (Il y a juste quelques mois, l’armée malienne a chassé ses combatants fantoches à ANEFIS et à NAMPALA). TOUTE LA FORCE DU MNLA EST SON ALLIANCE (PASSEE/ACTUELLE ?) AVEC LES TERRRORISTES DE AQMI, D’ANECARDINE ET DU MUJAO, COMMUNICATIONNELLE (RFI, FRANCE 24 ET AUTRES), SON INSTRUMENTALISATION PAR LA FRANCE (SQUAT DU GOUVERNORAT DE KIDAL), LA FAIBLESSE DES DIFFERENTS GOUVERNEMENTS DU MALI, LA REACTION ASSEZ MOLLE DE LA SOCIETE CIVILE MALIENNE ENTENDUE AU SENS LARGE (COREN, COREK, JUSTICE, ASSEMBLEE NATIONALE, HAUT CONSEIL DES COLLECTIVITES TERRIRORIALES, SYNDICATS, JOURNAUX, PARTIS D’OPPOSITION…)

  3. L’erreur est de situer à 2013 ou à 1963 la ‘’rébellion’’ malienne. En vérité, ET CELA TOUT ENFANT SEDENTAIRE DU NORD MALI LE SAIT, ce n’est que du banditisme historique du Sahara qui date de milliers d’années. A chaque fois que l’Etat central faiblit, les bandits du désert attaquent les communautés sédentaires (pillage et esclavage). Avec les temps modernes, ils ont évolué en indépendantistes, autonomistes, djihadistes, tout terme qui ne sert qu’à masquer un banditisme politique (postes juteux), juridique (échapper à la justice après avoir commis leurs forfaits) ou primaire (rançons contre enlèvement, trafics d’armes ou de cigarettes). Et des Etats les utilisent de temps en temps bien que cela finit toujours par exploser entre leurs mains.
    La solution ?
    – SECURITAIRE D’ABORD (petits avions de combat pré positionnés tout le long de la ligne de front pour traquer des bandits qui ne savent qu’attaquer et fuir, patrouilles permanentes de l’armée dans le désert, système de renseignement e

  4. C’est Une grosse Erreur que de penser que la solution aux problemes des Regions Nord du Mali se Trouve dans la Decentralisation, elle , le decentralisation est Juste une Reponse a “l’independance de Kidal”.
    Les Problemes des Rebellions Touareg n’ont jamais été le deveoppement ou avoir un quelconque pouvoir local,leurs problemes se resument comme ci: Les Touareg ne veulent pas vivre sur un meme Territoire avec des Noirs à moins que ces Noirs soient leurs esclaves(1);Ils Ne veulent pas être sous une Autorité quelle qu’elle soit(2).Racisme,Ethnicisme,Tribalisme interpretez comme vous voulez: le Racisme ça c’est avec le reste du pays, le Tribalisme ça entre eux Touareg d’ou une absence Totale de cohésion si ce n’est pendant des conflits les opposants au reste du pays!
    Si cette Chose(Racisme)n’est pas vaincue, rien n’est possible en matière de vivre-ensemble.Rien,absolument Rien depuis le Soudan Français n’a été Dis sur les Vraies Raisons mais elle est celle-là.
    Les Sonrhais font-ils ça?

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