Oumar Bouri Touré, candidat du GAD: «Ma première action serait de réconcilier les Maliens»

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Oumar Bouri Touré, le candidat du GAD, dans la vidéo délivrant son message de campagne. Youtube
Oumar Bouri Touré, le candidat du GAD, dans la vidéo délivrant son message de campagne.
Youtube

Oumar Bouri Touré, dit Billy, candidat du Groupe d’action démocratique pour le Mali (GAD), est député de Goundam, dans la région de Tombouctou, au nord du Mali. Il affirme que ses deux priorités sont la réconciliation nationale et l’économie.

RFI : Si vous êtes élu président, quelle sera votre première action ?

Oumar Bouri Touré : Ma première action, ce serait de réconcilier les Maliens. Sans réconciliation, on ne peut rien faire. Et réconcilier les Maliens, pour moi, c’est très facile. Tout le monde est lié par des liens de sang. Donc la réconciliation du Mali n’est pas du tout un problème.

 

 

Comment comptez-vous vous y prendre ?

Je vais me baser sur les liens de parenté et d’amitié, de voisinage, de tout. Aujourd’hui au Mali, tout le monde est lié, ce sont des liens de sang, des liens très profonds et qui ne datent pas d’aujourd’hui. Donc, il n’y a vraiment pas de problème pour réconcilier les Maliens.

 

 

Sur le plan économique, quel est votre projet pour le Mali ?

Une fois à Koulouba, en ce qui concerne l’économie malienne, je ferai en sorte que les Maliens soient propriétaires de leur économie. Un pays qui ne détient pas son économie ne peut pas aller de l’avant, ne peut pas se développer. En Europe, ceux qui ont en main l’économie, ce sont les Européens ; en Asie, ceux qui ont en main leur économie, ce sont les Asiatiques ; en Amérique, ceux qui ont main l’économie, ce sont les Américains, etc. Et en Afrique, malheureusement, la majeure partie des pays africains, précisément le Mali aujourd’hui, pour moi, nous ne sommes que des locataires de notre économie, nous ne sommes que des consommateurs. Et je ferai en sorte que les Maliens soient propriétaires de leur économie. Après 50 ans d’indépendance politique, il est grand temps que les Maliens soient propriétaires de leur économie.

 

 

Comment comptez-vous vous y prendre ?

Ce n’est pas compliqué : je mettrai les conditions, les règles, qui font que les Maliens soient des patrons de leurs entreprises, je ferai en sorte que les investisseurs viennent investir sur nous, avec la participation des Maliens dans ces entreprises. Nous ne pouvons pas continuer à être éternellement des consommateurs.

 

 

La lutte contre la corruption est au cœur des préoccupations des Maliens. Concrètement, que proposez-vous ?

La raison principale de cette corruption est le fait que quand on n’est pas propriétaire de son économie, quand on ne crée pas assez d’emploi, quand l’administration n’arrive pas à comprendre que l’opérateur économique est un partenaire et non un adversaire, toutes ces raisons font que la corruption ne fait qu’augmenter. Parce que le pouvoir d’achat du fonctionnaire est très, très, très faible. Il faut faire en sorte que nous créions des richesses, pour que les entreprises payent leurs impôts et pour pouvoir augmenter le salaire des gens. Pour pouvoir créer assez de richesses et mettre tout le monde au travail. Parce que, pour moi, augmenter le pouvoir d’achat des Maliens, ça ne veut pas dire seulement augmenter les salaires. Les fonctionnaires ne sont qu’une infime partie de la population malienne, et quand je parle d’augmenter le pouvoir d’achat des Maliens, je pense au petit agriculteur, je pense à l’entrepreneur, je pense à toutes les couches sociales, je pense aux petits artisans, au petit tailleur, au petit commerçant. En un mot : à tout le monde.

 

Par Caroline Paré: RFI

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