Kokalla Maïga, à sa sortie du débat le 26 mars à la Maison de la presse, a donné ses opinions sur les 30 ans de démocratie au Mali. Il a appelé à une union sacrée autour de l’ensemble des forces politiques et sociales afin de tourner la page et de se concentrer sur l’avenir.
Alors 30 ans après, pensez-vous que le bilan de la démocratie malienne est mitigé ?
Choguel Kokalla Maïga : Vous savez lorsque vous faites le bilan d’un régime, vous prenez deux données. La première donnée est l’état de la nation au moment où ce régime est arrivé au pouvoir. La deuxième donnée, quels sont les engagements pris pour arriver au pouvoir ?
En mars 1991, je l’ai dit ici et je peux le démontrer avec documents à l’appui. Toutes les libertés fondamentales étaient restaurées : liberté de culte, liberté d’association qui a permis aux organisations qui ont renversé le régime d’exister, liberté d’entreprise ; il existait des entreprises privées, mixtes et publiques ; liberté de presse et c’est au nom de cette liberté de presse que les journaux ont combattu le régime.
Donc, il restait formellement à sortir de l’unicité du parti de la constitution. Ce processus a pris un an de maturation, de décembre 1989 à tous les conseils nationaux UDPM -qui sont du multipartisme- ont été posés.
J’ai personnellement participé au débat en mars 1990 ; j’ai fait une tribune en août 1990, en ce moment personne ne pensait que le régime allait changer, pour réclamer l’ouverture politique, mais en disant que le multipartisme n’est pas une fin en soi.
Le premier responsable, Oumar Kanouté de l’UNDM, la première organisation laquelle j’appartenais, a sorti une tribune pour dire que le multipartisme doit être perçu comme une étape et non une fin en soi, que nous devons franchir dans la sérénité en tenant compte des réalités de notre pays. Tous ces écrits existent et datent de septembre-août 1990.
Entre-temps, les organisations qui s’opposaient au régime ont été créées mais qui ont bénéficié de la liberté d’association qui existait. Et donc en janvier 1990.
Là, je viens maintenant à l’état de la nation en janvier 1990. Au moment du changement de régime en 1991, disons, les principales libertés ont été restaurées. Vous entendez souvent les gens parler de retard de salaire qui avait eu lieu dans les années 1990. Ces retards ont été résorbés, il n’y avait plus de retard de salaire en mars 1990.
Par contre, le changement, le virage pour aller au multipartisme, j’ai personnellement déploré qu’il n’a pas pu être négocié de façon pacifique et j’ai donné les preuves, j’ai invité les uns et les autres à aller lire la presse, j’ai en mémoire certains numéros.
Lisez les Echos du 25 juillet 1990 ; lisez le journal «Soukapé de la Jeunesse» août et juillet 1990 ; lisez le journal «Les Echos» du 22 mars 1991 ; lisez le numéro de «L’Essor» du 28 mars 1992 ; lisez «La Roue» du 1er mai 1992 ; lisez «Cauris» de 1993. En les lisant, vous allez reconstituer le processus de violence qui a conduit au bain de sang, qui est différent du discours qui a été servi aux Maliens, et c’est pour cela que je dis qu’il faut qu’on tourne cette page-là.
On ne peut pas passer le temps à justifier le 26 mars par des choses qui se sont passées dans les années 1968, 1970. Parce qu’en 1991, il y a eu plus de prisonniers politiques au Mali. Le changement vers l’ouverture était acquis. L’UDPM a adopté en réunion du BUC du 18 janvier 1991 un document qui acceptait le multipartisme et il a été officiellement validé le 14 mars 1991.
La quasi-totalité des sections de l’UDPM avaient opté pour ça. Donc le congrès n’était plus qu’une formalité le 28 mars 1991. Un calendrier de transition de 9 mois avait été élaboré, référendum en juillet, présidentielle en septembre, législatives au mois de septembre et communales en novembre.
Monsieur Maïga, s’il vous plaît, faites nous le bilan.
Choguel Kokalla Maïga : C’est important que je dise ces choses parce que l’histoire du Mali, il faut que la jeunesse la connaisse. Mais chaque fois qu’on veut retracer l’histoire, on dit non, non, non ! Parce que ce qui a été servi aux Maliens, ce n’est pas la vérité. Il faut donc faire le bon diagnostic et une fois qu’on fait ça, on se pose la question maintenant : quel diagnostic ?
Choguel Kokalla Maïga : Le bilan ?
Lorsque les gens sont sortis en mars 1991, en dehors du multipartisme dont je viens d’expliquer les origines, on demandait de l’emploi pour les jeunes. Est-ce que les jeunes sont employés aujourd’hui ? On demandait la lutte contre la corruption «Kokajé». Est-ce que la corruption n’a pas pris l’ascenseur ? Tout le monde le reconnaît aujourd’hui.
On demandait plus de justice sociale, aujourd’hui il n’y en a pas. Et pire, nous avons perdu notre identité ; on a perdu notre armée ; notre école est la dernière de la sous-région ; l’Etat s’est déstructuré ; on est en situation de guerre civile ; le Mali a perdu sa souveraineté.
Donc, quand vous prenez tout ça, je n’ai plus besoin de donner des qualificatifs et c’est pour cela que j’ai toujours demandé et c’est ça ma philosophie, tous les régimes qui se sont succédé en République du Mali, il faut faire leur bilan. Prendre là-dans ce qui est positif, se servir de ça pour aller de l’avant.
C’est ce discours qu’on a refusé jusqu’ici et je continue à persister parce que le temps me donnera raison. On a fait le mauvais diagnostic après mars 1991. Pourquoi, il y avait des problèmes ? On a ramené tout à la personne de Moussa Traoré. On l’a jugé et l’a condamné, mais on n’a pas résolu les problèmes.
On a refusé la clarification idéologique au sein des partis politiques. Vous vous êtes retrouvés avec des partis d’extrême gauche, des partis Troscu, des partis communistes, des partis libéraux, des libéraux de droite, des traditionnels qui se sont retrouvés pour renverser le régime. Mais après, il fallait faire la clarification idéologique ; ils ont refusé le débat idéologique.
On s’est limité à l’anathème et aux invectives contre l’ancien régime. Ça profitait aux moins vertueux, aux moins démocrates, aux moins républicains et c’est ça qui fait que nous nous sommes retrouvés aujourd’hui sans école, sans armée, sans pays et sans souveraineté. Voilà mon diagnostic.
Maintenant, la solution, ce qu’il faut faire aujourd’hui. Il faut faire la bonne analyse et beaucoup refusent cette analyse. Or l’analyse que je fais, elle est documentée. Quand vous faites le bon diagnostic, vous prescrivez le bon médicament, quand vous faites le mauvais diagnostic, vous prescrivez le mauvais médicament.
Les uns et les autres ont ramené tout à la personne de Moussa Traoré, ça c’est le premier élément d’un mauvais diagnostic. Maintenant que le diagnostic est fait, qu’est-ce qu’il faut faire ? La première chose, une fois qu’on reconnaît ça, il faut ce que j’ai appelé une union sacrée autour de l’ensemble des forces politiques et sociales, tourner la page et se concentrer sur l’avenir.
Un Etat, c’est la force et le droit. Le droit pour protéger les plus faibles ; la force est à opposer, au nom de la nation, à tous ceux qui veulent s’imposer par la force, par la violence. C’est un précepte qu’on a oublié, il faut donc reconstruire notre armée, il faut reconstruire les vertus de la justice, il faut reconstruire l’école et recoudre le tissu social.
Et cela ne peut se faire sans une saine alliance, une union sacrée de l’ensemble des forces politiques et sociales. Les uns et les autres ont parlé du Dialogue National Inclusif (DNI) ; j’ai rappelé tout de suite, le DNI était une initiative administrative, institutionnellement, prise par un pouvoir qui était en difficulté. Mieux, quand on est sorti du DNI, il y a eu quatre résolutions : retour de l’armée, retour de l’administration, organisation des élections et relecture de l’accord d’Alger.
Mais avant, il fallait mettre un comité de suivi. Rien de cela n’a été fait, de la clôture du DNI jusqu’à la chute du régime. Bien sûr, il y a des réflexions qui sont là, qui doivent être utiles, qui doivent aussi être versées à la réflexion pour l’avenir.
Fadiala N. Dembélé/Stagiaire
Après une telle déclaration, je dirais même un aveux, ce mec devrait avoir la dignité de se retirer de la vie politique
Par leur incompétence nos familles souffrent au Mali
Ma soeur Kenedougou en effet par leur incompetence le Mali est reste tres sous-developpe et tres pauvre. Le seul trophee Africain et Mondial que nous avons recu est le trophee de la Corruption a cause des ces memes gens-la, ces gros voleurs qui ont transforme la Democratie en Cleptocratie au Mali.
CHOGUEL KOUKLA MAIGA EST TOUJOURS INCOHERENT DANS SA DEMARCHE POLTIQUE. IL EST FACILE DE CRITIQUER QUAND ON A BIEN SU PROFITER DE TOUS LES REGIMES SANS JAMAIS ETRE ÉLU AVEC UN MICRO-PARTI FAMILIAL. D’AILLEURS CHOGUEL POUVAIT QUAND MEME REMERCIER LES DEMOCRATES POUR SON ASCENSION SOCIALE A TRAVERS DES POSTES JUTEUX POUR LUI ET SON CLAN. MAIS IL N’ A PAS HONTE DE RETOURNER LA VESTE AU GRE DE SES INTERETS PERSONNELS. IL NAVIGUE A TOUT VENT DANS LA MAJORITE COMME DANS L’OPPOSITION. C’EST LE COURTISAN POLITICIEN PAR EXCELLENCE… ALPHA KONARE, ATT ET IBK ONT TOUS ACCORDÉ DES POSTES JUTEUX A SON MICRO-PARTI CLANIQUE ET FAMILIAL. IL FAUT ETRE RECONNAISSANT….ENVERS LES DEMOCRATES ENVERS ATT ET ALPHA ET IBK. IL NE FAUT CHANTER LA REFONDATION PAR OPPORTUNISME PARCE QUE LE VENT A CHANGE DE DIRECTION. CHOGUEL INCARNE TOUTE LA LAIDEUR DU POLITICIEN MALIEN.
Sangare tu es la meme chose que Choguel lui etait le probleme avant la democratie avec l’UDPM et GMT ensuite ton maitre Alpha Omar Konare est venu et a seme les memes mauvaises graines qui continuent a detuire le Mali jusqu’a nos jours. La democratie est devenue tres tot la CLEPTOCRATIE au Mali et Alpha Omar Konare est a la base de ce phenomene avec ses milliardaires fonctionnaires nes sous son regime tres corrompu et y compris Boua le ventru IBK, Tieblen Konare-Drame le Ministre de Zones Arides et Monsieur France-Afrique et Ministre des Affaires Etrangeres de Boua le ventru IBK, etc…..
CHOGUEL MAIGA fait partie des personnes qui ont demandé la démission d’IBK de la présidence de la république.
Et pourtant,il avait fait des ouvertures,organisé un dialogue national.
Les partisans d’IBK peuvent dire,le disent qu’il a tout accepté,qu’il ne restait qu’ à l’accompagner pour construire ensemble le pays.
MAIS ON SAIT TOUS QU’IBK JOUAIT À LA DIVERSION,QUE SON INTENTION ETAIT DE S’ACCROCHER AU POUVOIR OU PASSER LE TÉMOIN À UN FIDÈLE.
Les patriotes qui ont refusé sa main tendue voulait la refondation de l’Etat afin que le peuple soit souverain en corrigeant les insuffisances des années de démocratie depuis 1992.
Il en était de même avec MOUSSA TRAORÉ.
La liberté d’expression accordée par le dictateur est la conséquence d’une pression internationale.
Tous nos voisins avaient fait de même,même les plus claniques et criminels tel eyadema et plus loin Mobutu et BONGO.
Ce dernier a même dit que MOUSSA TRAORÉ a refusé ce qu’eux ont accepté après le COUP D’ÉTAT D’ATT.
IL FALLAIT DÉGAGER MOUSSA TRAORÉ POUR DONNER À NOTRE PAYS LA DÉMOCRATIE SOUHAITÉE.
La preuve que MOUSSA TRAORÉ voulait une ouverture contrôlée est le remaniement opéré pour placer les militaires dans les ministères stratégiques.
Il s’agissait de mater toute opposition à la volonté du prince d’adopter le genre de démocratie qui lui convient.
C’est pourquoi il voulait que son parti,dont il était le secrétaire général en même temps chef de l’Etat,chef de gouvernement,président de la république,décide de l’ouverture démocratique.
DANS LES AUTRES PAYS,ON A CONVOQUÉ UNE CONFÉRENCE NATIONALE POUR DÉCIDER DE LA QUALITÉ DE L’OUVERTURE DÉMOCRATIQUE.
MOUSSA TRAORÉ n’en voulait pas.
Pout lui,seul son parti doit décider alors qu’il n’est plus crédible aux yeux des maliens.
Des marches bien encadrées ont été initiées et réalisées.
Il n’y a jamais eu de bavure,sauf à sikasso où on a constaté deux morts.
C’est quand les étudiants ont décidé de monter en grade c’est à dire au lieu de marcher,il faut bloquer Bamako que des dérapages ont eu lieu.
Avant le jour J,les rumeurs ont circulé qu’il y aura carnages.
Les militaires avec leurs blindés se sont positionnés,très tôt le matin,dans les différents carrefours de Bamako.
Pourquoi ce dispositif,si l’intention n’est pas de s’accrocher au pouvoir car MOUSSA TRAORÉ voyait derrière les étudiants ses adversaires politiques?
Pourquoi tuer,si on veut l’ouverture démocratique?
Ce n’était pas plus facile de laisser les étudiants manifestés?
C’est après les tueries que la population est sortie pour demander la démission de MOUSSA TRAORÉ,pas avant alors que CHOGUEL MAIGA a demandé la démission d’IBK au motif,et à juste titre, qu’il n’est plus crédible.
Après vingt trois ans de pouvoir,MOUSSA TRAORÉ n’était plus crédible.
Il n’était encore plus après les tueries du 22 MARS.
Ce n’est pas que les maux reprochés à MOUSSA TRAORÉ persistent que son régime était bon.
C’est qu’il a laissé tellement un bilan négatif que ne pas pouvoir bien diagnostiquer le problème pour proposer la solution idoine que la situation s’est encore plus empirée.
Si MOUSSA TRAORÉ a pu durer aussi longtemps au pouvoir,c’est d’avoir hérité d’un pays en bonne santé économique,d’une société saine…
Le mauvais diagnostic de la transition de 1991 a permis à notre démocratie de perpétuer le système initié par MOUSSA TRAORÉ c’est à dire que seul un homme,au sommet de l’Etat,décide qui doit répondre de ses fautes,non la structure judiciaire concernée.
Dans ce cadre,on ne peut pas souhaiter mieux des hommes politiques qui courent après les électeurs pour être au sommet de l’Etat.
Celui qui aura l’intention de laisser la justice fonctionnée à souhait est combattu politiquement.
Que trente ans après la situation soit encore plus grave qu’en 1991,c’est largement justifié.
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
Mr Choguel MAÏGA ne se gêne pas de contradiction. Supposons qu’on ait ramené à tort tous les maux à Moussa, je suis d’accord avec ça, mais Choguel était du M5RFP qui a fait exactement la même chose. Tout a été ramené à IKB. Même des gens comme Choguel, qui sont restés dans son gouvernement sans prononcer aucun de mot de reprochation suite aux détournements les plus honteux de l’histoire du pays, se sont mis à accuser IBK seul. Ces détournement ont concerné l’argent à acheter des équipements pour l’armée d’un pays en guerre. A l’époque, l’argument du gouverment ne consistait pas à nier les faits, puisqu’ils étaient indéniables, mais à dire que c’était un secret de defense et qu’on devrait même fouiner son nez là-dedans in first place. Si donc, ramener l’ensemble des problèmes du pays à un homme est un péché alors Choquel est l’un des plus grands pécheurs du Mali. Tout ce que vous avez raconté en 2020 existait avant IBK, avant même l’instauration du multipartisme. Qui peut nier avec bonne foi que la corruption était déjà handicapante sous Moussa TRAORE ? C’est bien à cause d’elle que les masses ont été facilement mobilisées contre le régime en 1991. Bien sûr que la corruption s’est empirée mais cela inculpe les soi-disants democrates sans blanchir le régime de Moussa TRAORE. Le régime de Modibo KEITA avait d’autres defauts mais pas la corruption.
Comments are closed.