De passage récemment au Mali, où il a pu s’entretenir avec le Président de l’Association Malienne des Exportateurs de Produits Agricoles, Oléagineux et de Cueillette, Issa Kéïta, Nadav Ringler, expert de l’USAID, a bien voulu répondre à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Nous sommes une organisation américaine appelée Fintrac et un partenaire de l’USAID.
Quel est l’objet de votre visite au Mali?
Nous mettons en œuvre un projet d’indice des industries et des institutions agricoles (Agribusiness & Institutions – AGRI) de l’USAID, à travers le Projet d’habilitation du commerce agricole (Enabling Agricultural Trade – EAT). L’indice AGRI est un outil d’analyse comparative entre pays, destiné à identifier et à mesurer les principaux obstacles réglementaires et administratifs rencontrés par les entreprises agroalimentaires.
Vous avez échangé, deux heures d’horloge durant, avec le Président de l’Association Malienne des Exportateurs de Produits Agricoles, Oléagineux et de Cueillette (AMEPROC), Issa Kéïta. Peut-on avoir une idée de la teneur de vos échanges?
Au cours du voyage, nous avons rencontré des personnes du secteur privé et du secteur public, afin de discuter les procédures officielles, la durée et le coût nécessaires pour s’inscrire et obtenir les licences nécessaires à démarrer une entreprise agricole. Comme expert en produits agricoles, il m’a été très instructif de discuter les systèmes de catégories et les normes des produits agricoles du Mali.
Quelles motivations sous-tendent le choix du Mali?
L’USAID fonctionne dans tous les pays choisis. Nous avons sélectionné certains pays de nombreuses régions du monde. Le Mali a été choisi en fonction de l’intérêt de l’USAID d’en apprendre davantage sur la réglementation agricole au Mali.
Quels sont les dix pays concernés par votre étude?
Le Kenya, l’Ouganda, la Zambie, le Bangladesh, le Népal, le Ghana, les Pays-Bas, la Thaïlande, le Sénégal et le Mali
Quelle sera la finalité de votre démarche?
L’objectif de la collecte de ces informations est d’identifier les domaines dans lesquels les procédures réglementaires et administratives peuvent être améliorées et simplifiées, à partir de données réelles, fournies par des experts des dix pays concernés. L’indice AGRI fournira une base objective, permettant de comprendre et d’améliorer l’environnement agro-industriel, par le biais d’indicateurs quantifiables et discrets, rendant compte de l’impact des réglementations appliquées tout au long du cycle de vie agro-industriel.
Quels bénéfices les pays concernés peuvent-ils tirer de votre initiative?
L’indice AGRI est destiné à être utilisé par les gouvernements du monde dans le but d’éclairer les politiques et les réformes réglementaires du secteur agricole.
Propos recueillis par Yaya Sidibé