Mustapha Faouzi, président de la fondation AMAL: «Sa Majesté Le Roi Mohammed VI accorde une attention particulière au développement humain en Afrique»

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“La coopération avec les autorités maliennes, sous le leadership du Colonel Assimi Goïta, dans le domaine de la dialyse, s’inscrit dans le cadre des relations solides liant le Maroc et le Mali”

Certes, le président de la Transition a fait œuvre utile en créant des centres de dialyse pour insuffisants rénaux, mais leur fonctionnement sera en grande partie dû à la coopération maroco-malienne à travers la Fondation Amal. Présent à Bamako depuis quelques jours, Mustapha Faouzi, le président de ladite Fondation, a bien accepté de nous entretenir sur le sujet, en mettant en lumière l’intérêt de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour les patients de la maladie rénale au Maroc en Afrique au sud du Sahara. “L’appui du Roi est matériel, spirituel. Il a une approche très familiale avec l’Afrique. Le Roi Mohammed VI a cette vocation d’aider nos frères africains. Et le Mali est un privilégié dans ses actions humanitaires”, dit-il. Interview.

Aujourd’hui-Mali : Présentez-vous à nos lecteurs !

Mustapha Faouzi : Vous connaissez déjà mon nom, Mustapha Faouzi, Président de la Fondation Amal de dialyse et des œuvres sociales, créée en 2009 au Maroc. Cette Fondation a pour vocation d’apporter de l’aide aux personnes démunies souffrant d’insuffisance rénale chronique et d’accompagner les personnes âgées nécessiteuses.

La fondation dispose d’une trentaine de centres, répartis au niveau des 12 régions du Maroc et certains sont en Afrique, notamment au Mali, au Gabon et en Côte d’Ivoire.

La coopération avec les autorités maliennes, sous le leadership de Son Excellence le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, dans le domaine de la dialyse, s’inscrit dans le cadre des relations solides liant le Maroc et le Mali et dans le sillage des actions humanitaires que mène le Royaume en Afrique, suivant la Vision éclairée de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI. Les Maliens sont nos frères. Nous avons commencé cette initiative il y a plus de 8 ans avec feu Ibrahim Boubacar Kéita. Nous avons acheminé plusieurs appareils vers Ségou, Point G.  Nous avons formé des équipes médicales maliennes de 28 personnes, militaires et civiles.

Nous avons concrétisé, suite à la décision de Son Excellence le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, la construction de 3 centres en Commune IV, Commune V et au Génie militaire. Un accompagnement tout au long des étapes de mise en place de ces centres a été assuré, avec la mobilisation d’une équipe de la fondation, hautement qualifiée dans ce domaine, composée de techniciens et d’infirmières. Inchallah, nous allons poursuivre les efforts déployés pour garantir un accompagnement continu, que ce soit sur le plan technique ou en matière de formation continue au profit de nos collègues maliens.

Nous allons, par ailleurs, instaurer une entité chargée de l´organisation de caravanes de sensibilisation au Mali pour que les gens soient vigilants vis-à-vis de cette maladie qui est très coûteuse pour l’Etat et les patients. Nous sommes heureux d’être parmi nos frères maliens.

Les techniciens et les infirmiers qui doivent accompagner les Maliens sont au nombre de combien et ils vont rester pour combien de temps ?

Les techniciens et infirmiers ont passé une dizaine de jours au Mali pour l’installation des 3 centres. Ils sont revenus, par la suite, pour l’accompagnement des malades avec trois infirmières marocaines. Ils sont ici au Mali à la disposition du Ministère de la Santé et du Développement social pour accompagner et assurer la pérennité des 3 centres. Ces techniciens et ces infirmiers vont rester pour la bonne marche des centres.

 Au-delà des centres de dialyse, envisagez-vous intervenir dans d’autres domaines au Mali ?

Vous savez que la Fondation a pu faire 8 centres de dialyse au sein des prisons régionales du Maroc au profit des personnes incarcérées atteintes d’insuffisance rénale. Cela a donné un impact très fort à cette catégorie de la population et contribué à préserver leur dignité. C’est une initiative qui a été parmi les premières dans le monde depuis 2011. Autre chose, nous avons aussi créé une maison des personnes âgées, en assurant la gériatrie.

 Comment se passe votre collaboration avec les autorités marocaines?

Nous coopérons avec les autorités marocaines dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain, lancée par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI en 2005. Cette initiative a pour mission, entre autres, d’accompagner et de soutenir les associations œuvrant dans le domaine du développement humain.

Etes-vous soutenus par les  hautes autorités au Maroc ?

Exactement ! C’est grâce au soutien indéfectible de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, que nous sommes arrivés à ces résultats. Sa Majesté nous encourage depuis la mise en place, en 2009, du premier centre qui a été inauguré par lui-même.

Suivant la Vision Clairvoyante de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, visant la promotion de la coopération Sud-Sud, nous œuvrons au Mali, en Côte d’Ivoire et au Gabon.

Sa Majesté Le Roi Mohammed VI accorde une attention particulière au développement humain en Afrique.

Les autorités maliennes vous ont décerné une médaille pour  récompenser tout ce que vous avez fait dans le cadre de cette coopération humanitaire. Comment avez-vous accueilli cette distinction ?

Dieu merci. Cette distinction est le fruit d’un travail assidu et acharné et d’un engagement sans faille vis-à-vis de nos frères maliens dans ce domaine humanitaire. C’est une motivation pour moi pour déployer davantage d’efforts. J’ai été très ému. Cette distinction revient à ma Patrie “le Maroc”, qui nous a inculqué l’une des valeurs humaines les plus importantes dans un monde fortement agité, à savoir la solidarité.

 

Dans les jours à venir, songez-vous ouvrir une représentation de la Fondation ici au Mali ?

J’ai proposé au Ministre de la Santé de créer une entité marocco-malienne à Bamako pour aider les personnes atteintes d’insuffisance rénale et explorer les possibilités d’acheminement des malades  délicats vers le Maroc.

Votre dernier mot ?

Mon dernier mot, c’est que nous prions pour le Mali. Que Dieu le préserve. Que le Mali soit en paix pour l’éternité.

Propos recueillis par

 Kassoum THERA

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