Le président du parti YELEMA, le changement, Moussa Mara, est considéré comme un ” jeune loup aux dents longues ” depuis qu’il a failli terrasser aux urnes certains ténors de la classe politique malienne. Membre influent de la Convergence pour sauver le Mali (CSM), ce jeune leader estime que le Mali, dans sa ferme volonté de libérer ses régions nord occupées, ne peut pas faire l’économie d’une guerre. Dans entretien exclusif qu’il nous a accordé hier, mercredi 13 juin, ce vice-président de la CSM dénonce tout projet antipatriotique de remettre en cause le fonctionnement normal des organes de la transition.
Pouvez-vous nous présenter votre regroupement politique?
Moussa Mara:La CSM est un regroupement politique qui se veut au centre entre les pro-putschistes de la COPAM et les anti-putschistes du FDR. La CSM est un peu une force entre les forces antagonistes. C’est pourquoi ce regroupement se fait le devoir de parler avec les uns et les autres afin de privilégier les directions à prendre pour sortir le pays de la crise.
La CSM est composée d’une quarantaine de formations politiques et de près de 400 associations. Parmi les partis politiques les plus connus, on peut citer YELEMA, le CNID-FYT de Me Mountaga Tall, la CODEM d’Housseini Amion Guindo, le PCR d’Ousmane Ben Fana Traoré et le RpDM de l’actuel Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra.
Quelle est l’analyse que la CSM fait de la crise que nous vivons actuellement ?
Il n’y a qu’une seule véritable urgence actuellement. La détermination collective qui doit animer tous les Maliens à se lancer dans la reconquête du Nord malien. Après les événements malheureux du 21 mai, avec l’agression du président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, il y a heureusement une accalmie. Nous espérons que cette accalmie va se poursuivre pour permettre à toute la nation de s’occuper de la question fondamentale qui doit nous préoccuper, la récupération des régions occupées. Aujourd’hui, le nombre des réfugiés a dépassé les 300 000. C’est déplorable…
Nous devons travailler pour renforcer cette accalmie et permettre aux autorités de la transition de libérer le Nord du pays.
Quel est le plan de sortie de crise de la CSM?
Il faut d’abord laisser les organes de la transition fonctionner normalement malgré toutes les imperfections notées ça et là. Notre plan de sortie de crise comportait des organes comme un Conseil de transition et d’autres dispositifs, mais cela n’est pas important. Nous avons aujourd’hui un système institutionnel hybride avec une partie constitutionnelle et une autre partie non-constitutionnelle.
Mais, cela n’est pas un problème si notre volonté commune et de privilégier la question du Nord… Le Mali ne peut pas faire aujourd’hui l’économie d’une guerre. Parce qu’une partie significative des groupes armés qui occupent la zone n’a pas d’agenda compatible avec l’Etat malien. Les terroristes d’AQMI, les indépendantistes du MNLA, les intégristes d’Ançar Dine ont des agendas (crimes organisés et trafics divers, indépendance, instauration de la charia) totalement incompatibles avec le fondement même de l’Etat malien, un Eta laîc, un et indivisible. La question fondamentale que les plus hautes autorités et les Maliens en général doivent se poser aujourd’hui est de se demander avec qui la guerre sera faite, dans quelles conditions ? Avant ou après les négociations? Comment s’y prendre pour reconquérir l’intégrité du territoire rapidement ?
Quid de l’agression du président par intérim, Pr Dioncounda Traoré ?
Il faut regretter, déplorer et condamner vigoureusement cette agression. Elle a terni durablement l’image du pays. Il faut condamner cet acte parce que tout républicain ne peut accepter une agression, a fortiori, l’agression de la première personnalité de la République. C’est pourquoi il faut rechercher et traduire en justice ceux qui ont commis cet acte et leurs commanditaires. Je vois dans cette agression le fait d’une initiative mal organisée et qui a échappé aux organisateurs. La convention qui avait été organisée ne devrait pas être animée comme un meeting. Il y a une différence entre des assises de ce genre et un meeting populaire. Evidemment, l’aspect sécuritaire, notamment la sécurité à la présidence de la République, doit aussi être revu pour qu’un tel acte ne puisse se reproduire.
Avez-vous des nouvelles du président Dioncounda Traoré ?
On sait qu’il a eu des traumatismes. Qu’il a été soigné en France. Il doit être en convalescence. Selon nos informations, il se porte de mieux en mieux. Il se rétablit doucement mais sûrement. On ne peut que lui souhaiter prompt rétablissement afin qu’il revienne rapidement occuper les fonctions qui sont les siennes.
Des informations font état de votre prochaine audition dans cette affaire…
Je n’ai pas été entendu, comme la rumeur et certains journaux le font croire ces derniers temps. Je ne vois pas pourquoi je dois être auditionné dans cette affaire. J’ai précisé dans une récente mise au point que je ne suis pas membre de la COPAM, encore moins organisateur ou bailleur de fonds de cette convention. La CSM y a été invité. D’ailleurs, en tant que regroupement politique centriste, nous assistons aux activités et de la COPAM et du FDR.
Quelle lecture la CSM fait de l’intervention de la CEDEAO dans la crise et la perspective d’un déploiement des troupes de la MICEMA ?
Il est vrai que l’action de la CEDEAO a pu paraître un peu divergente entre les responsables de cette organisation. On a vu le médiateur signer l’accord-cadre et le dernier accord. On a vu les dirigeants prendre des décisions qui jurent avec ces dispositions. Mais, l’essentiel est là et qu’il faut consolider. Et la CEDEAO doit nous aider à aller vers la récupération du Nord avec la Mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA). Mais, il faut noter que l’armée malienne est en train de faire un travail de fond : inventorier les troupes, inventorier les moyens et le matériel. Elle va très rapidement faire connaître à nos partenaires les besoins afin de pouvoir être appuyée. Je pense que toute intervention se fera autour de l’armée malienne
La dissolution du CNRDRE est-elle nécessaire ? Quid du statut d’ancien chef de l’Etat que la communauté internationale refuse au chef putschiste ?
Toute sortie de crise a besoin de souplesse dans les actions. C’est l’Etat malien qui prend en charge le statut d’ancien chef d’Etat. Ces dispositions relatives à l’absorption du CNRDRE, au statut d’ancien chef d’Etat n’ont pas besoin de validation par la communauté internationale. Reconnaissons que, depuis un moment, les militaires sont en retrait du jeu politique. Il faut les accompagner dans cet effort. C’est pourquoi je salue la création du comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. Des injonctions, des ordres ou des menaces ne sont pas indiqués pendant cette période de crise comme celle-ci.
Que peut-on attendre des concertations que le FDR vient d’entamer avec d’autres regroupements dont la CSM ?
Outre les autres motivations, ce rapprochement entre les regroupements à l’initiative du FDR semble avoir un objectif que nous n’apprécions pas du tout : le changement de gouvernement. J’en appelle sincèrement au sen patriotique des responsables politiques. Nous devons laisser les autorités de la transition travailler sereinement. Nous avons déjà perdu trois mois dans des querelles inutiles.
Ce n’est pas le moment de remettre en cause les organes de la transition. Aussi louables que puissent être leurs démarches, les responsables du FDR, doivent savoir raison garder. Les démarches de concertations sont positives, mais toute idée de déstabilisation du gouvernement ne peut pas prospérer.
Votre mot de la fin ?
Je lance un appel solennel à tous les Maliens. Notre pays est à la croisée des chemins. Nous sommes tombés bien bas. Tout le monde appelle à un sursaut patriotique. Ce sursaut doit être collectif et sincère. Nous les leaders d’abord, nous devons accepter de mettre nos ambitions au placard, taire nos divergences pour accompagner nos autorités vers la restauration de l’intégrité du territoire, vers une transition apaisée et vers des élections transparentes qui donneront à notre pays une nouvelle direction.
Aux Maliens de faire œuvre de patriotisme, d’esprit de sacrifice, d’accompagnement des autorités dans l’union et d’éviter de suivre les aventuriers. Nous avons besoin de calme à Bamako. Nous avons besoin de travail à Bamako pour qu’on puisse libérer le Nord.
Interview réalisée par Bruno Djito SEGBEDJI
Un autre petit-lache d’apatride ce Mara, il veut fuir son ami Dr Omar Mariko du SADI-MP22 et COPAM.
Moussa Mara, ton jeu est compris. Tu as toujours été avec la junte. On comprend bien tes propos. Tu te mêles des questions constitutionnelles qui ne sont pas de ta spécialité. Tu parles d’hybride, je dois fuir!
Laissons cela, quand tu parles du statut d’ancien chef d’état, tu es entrain de mentir à Sanogo. Nous vivons dans un village planétaire, avec son statut rejetté par le monde entier, tu verras ce que ça va lui servir en dehors du Mali alors qu’il doit voyager. Arrêtez de soutenir ce puschiste. Toi tu étais à la convention pourquoi faire alors qu’elle servait à installer sanogo au détriment de la solution constitutionnelle.
Votre problème, vous avez tous défilé à KATI, tournant définitievement le dos à ATT pensant que c’est sanogo qui sera le président durant longtemps et aujourd’hui vous êtes piégé dans votre jeu de NI PRO PUSTCHISTE NI ANTI PUSTCHISTE même si vous avez fait un communiqué pour condamner, l’histoire retiendra que tu as soutenu le pustchiste sanogo. On est au courant de tout ce qui se passe. On comptait sur toi, croyant que tu pouvais refuser certaines choses mais on te découvre pressé, assoiffé. Cela t’amène à courir après la direction du vent en opportuniste pas différent des anciens politiciens
Mara peut-il nous dire qu’il gère bien les affaires sa commune(commune4)?Si “oui”,ou en sommes-nous avec le quartier de Kalabanbougou?Es-ce que c’est pas une déception de tous ces pauvres hommes et qui ont voté pour lui dans ce quartier? Mara,on te croyait juste et devoué pour les siens,mais tu semble n’etre qu’un opportuniste qui ne vaut pas mieux que tous ces politiciens menteurs qui pilulent dans nos communes et quartiers.Fini le Mali des leaders intègres et crédibles,on ne les verrait que le jour de la Resurection. 🙄
Comments are closed.