Moussa Mara chez nos confrères de l'Ortm

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" J’ai pu démontrer qu’en ayant beaucoup moins d’argent que les adversaires, on peut avoir beaucoup plus en termes de suffrage "

Dans une interview qu’il a accordée à notre confrère l’Ortm, le président du parti Yéléma dévoile ses ambitions. Moussa Mara, puisqu’il s’agit de lui, compte atteindre un certain nombre d’objectifs dans  une année maximum. Interview.

Ortm : Après les communales, vous optez aujourd’hui pour un parti politique, pourquoi ce choix ?

Moussa Mara : L’union fait la force simplement; un indépendant par définition c’est un individu et, dans une démarche politique qui se veut responsable et globale, on à besoin de personnes, ne serait-ce que par le fait que dans le pays  il y a 55 circonscriptions électorales et une seule personne ne saurait être présente dans toutes les circonscriptions en même temps.  La seconde raison, c’est que des dizaines de milliers de  personnes qui partagent nos idéaux depuis une dizaine d’années. Ces personnes souhaiteraient entamer cette aventure politique avec moi et en tant qu’indépendant, on ne peut pas le faire. Donc, en somme, Yèlèma c’est la réponse à une nécessité, nécessite qui est une force politique qui soutient un idéal de changement et un idéal de changement porté par la jeunesse.

Vous décidez de donner raison à vos détracteurs qui disent qu’un parti politique  vaut mieux qu’un indépendant ?

L’indépendant, c’est une réponse à un moment déterminé et à un endroit déterminé et il se trouve que ce moment est en passe d’être dépassé puisque  nous souhaiterons imprimer à notre démarche, une emprunte collective, une emprunte globale. Jusqu’à présent, on était connu essentiellement en commune IV du district de Bamako.  Donc, quand on veut imprimer à une action un caractère global, il faut forcément que des milliers de personnes voire des millions supportent cette initiative et, c’est la raison pour laquelle, je dirais que, nous sommes dans cette aventure. 

Votre slogan est basé sur,” faire la politique autrement en impliquant les jeunes dans les prises de décisions”, pensez-vous que vous pouvez faire du neuf avec du vieux ?

Déjà, c’est du neuf avec du neuf, parce que la majeure partie de ceux qui sont à la direction de Yèlèma et qui sont dans Yèlèma sont à leur première aventure politique. Mais cela n’est pas très important. Pour nous, l’idéal est le plus important, les principes sont les plus importants. Si tous, nous  restons derrière cet idéal et ces principes, il y a absolument  de raisons que nous n’y arrivions pas. Peut être, ce sera une question de temps et nous, nous avons le temps devant nous et nous ne sommes pas pressés, nous savons nous inscrire dans la durée. Les actions que j’ai menées en commune IV s’inscrivaient dans la durée et si nous resterons derrière cet idéal, ces principes, à savoir : leadership jeune, vérité-transparence, décentralisation et responsabilisation  de la base,  je suis sûr que tôt  ou tard ce parti sera un parti de référence dans le pays.

Sur quoi fondez- vous vos espoirs ?

Sur la jeunesse d’abord, et sur l’ensemble du peuple malien, ensuite. Sur la jeunesse, parce que nous sommes un pays en majorité jeunes. Je ne sais pas si vous le sentez mais quand je fais le tour du Mali en passant par Bamako, je sens une volonté de renouveau,  une volonté de changement soutenue par la jeunesse.

Nous sommes à deux années des échéances électorales de 2012, quels sont vos objectifs immédiats ?

C’est l’implantation du parti  dans les 12 000 villages du pays, dans les 49 cercles et dans les régions du Mali et partout à l’extérieur ou vivent les Maliens et ça, c’est le premier objectif immédiat et nous nous donnons une dizaine de mois pour y arriver. Après cela, nous organiserons le premier congrès ordinaire du parti qui va consacrer le nouveau bureau conformément aux statuts du parti. Je dirais que c’est dans une année, soit au mois d’août ou septembre de l’année prochaine que le parti va se prononcer sur les échéances électorales de 2012.

Vous fondez votre base sur le changement, sur quelles ressources basez-vous votre socle pour atteindre vos objectifs?

Beaucoup  de personnes pensent que, dans ce pays, si tu n’as pas d’argent tu ne peux pas faire la politique. Je vous assure que moi, en  Commune IV, j’ai pu démontrer qu’en ayant beaucoup moins que les adversaires, on peut avoir beaucoup plus en termes de suffrage. L’important c’est la conviction,  l’organisation, l’esprit de sacrifice des dizaines de milliers de personnes qui sont derrière vous.

 Sources: Ortm.

 

Le surtitre, le titre et le chapeau sont de la rédaction

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