Dans une interview qu”il a bien voulu nous accorder, le président de l”Union des sociétés coopératives de construction immobilière du Mali (UCOOCIMA), Moussa Koné, nous évoque les problèmes auxquels elles sont confrontés. Des problème qui ont qui ont pour nom : manque de financement, d”espace…. Pour lui, " l”Etat doit se retirer de la construction des logements sociaux, comme il l”a promis, pour laisser la place aux privés, notamment les sociétés coopératives d”habitat ".
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”Indépendant : Pouvez-vous nous présenter l”UCOOCIMA-BTP ?
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Moussa Koné: L”UCOOCIMA-BTP est une union des sociétés de coopératives de construction immobilière au Mali, autrement dit, des sociétés coopératives d”habitat. Elle a été créée le 11 mars
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Quels sont les actes que l”UCOOCIMA a posés depuis sa création ?
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Il faut d”abord reconnaître que nous sommes une jeune association. Nonobstant, nous nous portons mieux, car nous tenons régulièrement nos assemblées générales, le conseil d”administration. Nous avons épaulé également l”un de nos membres, à savoir la coopérative immobilière Faso-Jigi qui eu à mener des opérations de reboisements à Darsalam, pour ne citer que cela.
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Participez-vous à la construction des logements sociaux?. En d”autres termes quels rapports entretenez-vous avec le gouvernement?.
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Nous avons des bons rapports avec l”Etat. Ce sont des rapports de partenariat, notamment avec le ministère en charge du Logement, des affaires foncières et de l”urbanisme. Mais également avec l”Office malien de l”Habitat. Mais le partenariat avec le dernier cité tarde à se mettre en place. Pour la simple raison que,depuis un an, les sociétés coopératives d”habitat disposent des parcelles de terrain, suite à une mise à disposition de l”Etat du Mali. L”aménagement de cet espace nous pose problème. Et nous attendons que l”Office Malien de l”habitat puisse se prononcer. Jusque-là, il ne l’a pas encore fait. Mais il va falloir que l”Etat se retire comme il l”a déjà promis pour laisser la place aux privés, en l’occurence les sociétés coopératives d”habitat. Nous comptons énormément sur cela pour dissiper tout doute sur notre participation effective à la construction des logements sociaux.
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Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés aujourd”hui ?
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Les grandes difficultés que nous avions auparavant étaient liées à l”accès au foncier. Ces difficultés commencent à s’estomper peu à peu. Parce que deux groupes de coopératives ont été déjà servis sur le site à Gouana rive gauche. Cependant, il y”a d”autres qui attendent. Il faut reconnaître que le préfet de Kati et le directeur régional des domaines de Koulikoro ne ménagent aucun effort pour trouver une solution aux besoins fonciers des sociétés et coopératives d”habitat. Le financement pose également problème, mais nous pensons que les plus hautes autorités s”y mettront pour que nos programmes puisent démarrer le plutôt que possible.
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En somme, qui finance vos programmes ?
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Nos programmes ne sont pas encore financés par qui que ce soit. Puisque l”Etat a un rôle d”accompagnement. Il doit se fixer un objectif de construire un certain nombre de logements sociaux et faire en sorte que ces logements prennent en compte les besoins des coopératives. Il faut également reconnaître que les logements des coopératives sont des constructions qui sont livrées à crédit, les coopérateurs font des prêts remboursables sur une durée de 20 à 25 ans. Donc si l”Etat n”a pas les moyens pour financer nos programmes, il a le devoir de nous trouver des sources de financement, que ce soit des partenaires externes ou internes ou bien même des institutions de financement qui seront intéressées par la construction des logements sociaux.
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Quelles sont vos perspectives ?
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Nos perspectives, c”est d”entamer effectivement les travaux d”aménagement et de construction. L”ONG Ander And Deffar nous dispense des formations en vue de la mise en place, l”année prochaine, d”une fédération des coopératives d”habitat.
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Vous comptez aussi participer à la commémoration du mois de la solidarité, surtout la semaine de l”économie solidaire. Par quoi peut-on expliquer cette participation ?
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Le sens de cette participation est de prouver que la solidarité n”est pas un vain mot, comme le slogan l”a si bien dit. Cette vertu doit être sauvegardée au niveau des sociétés coopératives d”habitat notamment les mutuelles et autres associations. D’où l’importance de la semaine de l”économie solidaire dont les sociétés coopératives sont un maillon essentiel. Nous organiserons, dans les jours à venir, un point de presse afin de permettre aux uns et aux autres d”appréhender la notion de coopérative et de mieux connaître la notion de l”économie solidaire et sociale qui est l”un des objectifs fondamentaux de notre union. Il s”agira pour nous, de chercher les voies et moyens pour concilier l”action économique et l”action sociale dans la réalisation afin que la lutte contre la pauvreté ne soit pas un vain mot, mais qu”il soit traduit dans les faits.
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Un dernier mot ?
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Le dernier mot que j”ai à lancer est de faire en sorte que l”accompagnement dont les sociétés et coopératives d”habitat ont bénéficié jusqu”ici soit renforcé
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Interview réalisée par Kassoum THERA
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