Moussa Djombana aux autorités de la transition : « Il faut faire en sorte que le pays ne soit pas isolé…»

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La gestion de la transition au Mali est de plus en plus critiquée par les acteurs politiques, la communauté internationale depuis sa ‘’rectification’’, c’est-à-dire depuis l’installation du président Colonel Assimi Goïta et la mise en place du gouvernement Dr. Choguel Kokalla Maïga. Idem avec le gouvernement intérimaire dirigé par le colonel Abdoulaye Maïga, la frustration  commence au sein du peuple. Pour cause, l’insécurité demeure malgré la montée en puissance des forces armées. Y compris d’autres réalités sur le coût de la vie. Nous avons approché Moussa Djombana, un analyste politique soucieux de la vie de la nation malienne, pour sa brillante contribution afin d’aider les autorités de la transition à mieux faire face à certaines situations. Lisez plutôt !

Le Tjikan : Depuis la rectification de la transition qu’est-ce qui a changé ?

Moussa Djombana : La rectification de la transition, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas une option idéologique pensée, structurée. Ce n’est pas non plus une option politique. En réalité, ce que l’on a baptisé pompeusement “RECTIFICATION DE LA TRANSITION” n’est rien d’autre qu’une action réactionnaire qui a consisté à opérer un coup d’État contre le Président Bah N’Daw sur fond de divergence sur le partage du butin, à savoir les postes ministériels. Le crime du président Bah N’Daw a été d’avoir usé de ses prérogatives de Président, chef de l’Etat, chef suprême des armées pour former son gouvernement avec les compétences qu’il estimait nécessaire, tout en remerciant ceux qu’il a eu le malheur de croire qu’ils seraient meilleurs ailleurs. La “rectification” n’est pas née d’une divergence idéologique mais d’un désaccord par rapport au partage des portefeuilles ministériels donc des strapontins politiques. Ceci dit, l’un des bons points du gouvernement actuel est la dotation avec succès du pays de vecteurs aériens et d’armes, vraiment nécessaires pour nos forces armées pour mener à bien leurs missions face à l’hydre terroriste, même si les conditions d’acquisition demeurent dans une opacité totale. Il y a aussi une volonté perceptible de moralisation de la vie publique mais hélas, cela n’arrive pas à être traduit concrètement en actes. Par conséquent, la corruption, la gabegie financière, etc., continue de plus bel. À part cela, nous avons assisté à la dégradation de la situation économique du pays, à la précarisation des conditions de vie des populations surtout rurales et aussi à la fermeture d’entreprises privées conduisant les travailleurs au chômage.

Êtes-vous satisfait de la gestion du pays par les autorités de la transition ?

Sur le plan de l’acquisition des aéronefs militaires et des armes pour nos FAMa, je suis très satisfait. La montée en puissance des FAMa en termes d’équipements militaires, est une réalité. Malheureusement, sur le terrain, nos camps continuent d’être attaqués avec souvent à la clé des carnages comme ce fut récemment le cas à Tessit, nos régions du nord et du centre continuent de subir la foudre des entités terroristes. En terme de contrôle du territoire, il n’y a pas une progression, bien au contraire, les forces “djihadistes” augmentent leur contrôle en soumettant de plus en plus de villages à leur dictat pour avoir la paix. Ce sont les groupes terroristes qui étendent leur influence de plus en plus tandis que des villages entiers sont obligés de fuir pour se rapprocher des grandes villes. La situation est extrêmement difficile.

Qu’est-ce qui a changé ?

La force de frappe des groupes terroristes n’a pas changé, ces derniers s’adonnent à des opérations de plus en plus audacieuses et gagnent de plus en plus, en espace vitale et cela, à notre détriment. Les attaques de camps avec ses lots de carnage continuent. La corruption sévit toujours de même que la délinquance financière, l’insécurité urbaine, etc. Bref, grand-chose n’a pas changé. Bien évidemment, une transition n’ayant pas une baguette magique, elle ne peut être tenue uniquement responsable de tout ça!

Que faut-il faire ?

Il faut faire en sorte que le pays ne devienne pas isolé sur la scène internationale. C’est indéniable que nous devons avoir des relations avec les pays que nous souhaitons mais nous devons également faire en sorte de rester dans le jeu international. Les relations internationales sont ce qu’elles sont, nous devons tirer notre épingle du jeu au profit de nos populations tout en préservant notre souveraineté.

Les autorités sont-elles toujours sur le même chemin?

La transition n’a pas eu une trajectoire lisible depuis le début. Nous n’étions pas prêts à gérer ce Capharnaüm dont nous avons nous mêmes créé les conditions. J’ai la nette impression que nous sommes plus dans la réaction que dans une vision pensée, structurée. C’est difficile de répondre à la question puisqu’il n’y a pas de chemin.

Quel conseil donnez-vous actuellement aux autorités de la transition ?

Mon conseil, c’est la primauté des intérêts des populations sur les intérêts politiques personnels des membres actuels de la transition. Chaque décision prise doit l’être uniquement dans l’intérêt de la population. Elles doivent avoir une démarche politique inclusive dans la mesure où la transition n’est pas un parti politique, c’est une autorité transitoire dont la principale mission est de ramener au plus vite, le pays sur les rails. Sur le politique, économique, judiciaire et social. Sur le plan politique, il faut des démarches plus inclusives au plan national et moins conflictuelles au plan international. Sur le plan économique, il faut trouver rapidement les moyens pour faire redémarrer l’économie. Il faut plus de solidarité aux entreprises privées pour leurs permettre de passer cette zone de turbulence. Il faudrait également un fond spécial pour venir en aide aux ONG dont le financement a été coupé sur initiative du gouvernement lui-même. Au plan judiciaire, il faut améliorer davantage l’offre de justice. Il faut un véritable plan pour réconcilier notre appareil judiciaire et les populations. Il faut faire de la justice un facteur qui rassemble le peuple et le rend fier. Sur le plan social, il faut un véritable plan Marshall en faveur des populations qui souffrent énormément de la crise. La solidarité sociale, au lieu d’être une cure dent dans nos bouches, doit être une réalité concrète pour le bonheur de la majeure partie de nos populations exsangues.

Propos recueillis par Moussa Sékou Diaby

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11 COMMENTAIRES

  1. Un peuple qui se complaît dans le mensonge est condamné à s’enfoncer dans la merde chaque jour que Dieu fait.
    Une partie du peuple malien, celle des réseaux sociaux et des grandes villes, doit se réveiller, se réconcilier avec la vérité, craindre Dieu et ne pas camoufler la réalité de la souffrance des pauvres dans les zones difficiles où ils n’ont que deux choix: signer un accord avec les “djihadistes” ou fuir pour les plus chanceux dans le malheur ou c’est la mort.
    Craignons Dieu et ne cachons pas la mort de nos compatriotes, c’est le peu qu’on pourra faire pour eux.
    Leurs assassinats ne méritent pas d’être cachés !

  2. Malheur à quiconque traite de mensonges le meurtre massif de ses pères et mères pour les beaux yeux du roi. Allah est le véritable ROI.

    Malheur à quiconque applaudit ses rois alors que le sang des innocents sont versés jour et nuit. Ce sont des fagots du feu de l’enfer.
    Ils ont pris pour Dieu les rois et tournés le dos à la vérité de Dieu. Le sang des innocents dont ils nient les meurtres se venger d’eux certainement !

  3. Sur le Coran, ce menteur doit rester chez lui et éviter de dire ces mensonges. Et ce faux journaliste doit aussi arrêter de diffuser ces mensonges. Ces deux personnes sont des opposants de la Transition mais nous ne baissons pas la garde. Ils méritent la prison.

    Vive la Transition

    • Enlève le Coran dans tes bêtises, hypocrites. Que la colère d’Allahou s’abbatte sur toi et toute ta famille si tu soutiens aveuglément le mensonge au détriment de la souffrance des pauvres qui subissent de plus en plus le terrorisme dans le cercle de Djenné, de Gao, de TOMBOUCTOU, etc.
      Repens toi avant que la politique ne te conduise en enfer!

    • Honte a toi Adjoua. Presque tous les villages de Djenne ont signé un accord avec les djihadistes pour avoir la paix. Soit tu signes un accord djihadiste, soit tu meurs. C’est toi qui, en niant l’évidence, montre que tu t’en fiches de la vie des populations de Djenne, par ton mépris, tu montres qu’ils ne sont pas maliens. C’est ce genre de comportement honteux, cette lâcheté face a la vérité, qui fait que nos parents rejoignent nos ennemis parce que nous n’en valons pas la peine. Portes tes couilles et dis la vérité. La complicité dans le camouflage du malheur des habitants des environs de Djenne te conduira en enfer puisque tu prends a témoin le noble coran sur un MENSONGE ÉVIDENT! Que Dieu te pardonne!

    • Donc, il faut d’abord prendre les armes comme Yad, Koufa, Fagaga, etc, avant de dire son opinion, sinon c’est la PRISON. Si les citoyens ne peuvent pas donner leurs points de vue, droit garanti par la constitution, sans être emprisonné, alors ils feront en sorte de ne pas être emprisonnable avant de parler : ils vont créer une rébellion.
      Heureusement que la transition n’écoute pas des maniaques de ton espèce sinon on serait actuellement dans une situation insurrectionnelle à Bamako, le Mali n’étant la propriété privée de personne. Mali ma na i ba ka kongnon minè kônon.
      VIVE LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE ET VÉRIDIQUE DU MALI.

  4. Moussa vous êtes une honte nationale et le Mali n’est pas et ne sera pas isole, et arrêtes d’etre un negre de service pour la maudite France!

    • Enfin, voilà, le vrai KInguiranke qui insulte et vocifère. On s’inquiétait vraiment car vous étiez plutôt calme aujourd’hui. Finalement votre traitement ne marche pas.

      • Laisse ce malade mental Sekou. C’est entièrement ma faute: après avoir opéré son cerveau pourri, je l’ai remplace par erreur avec un cerveau de mouton. Du coup, chaque fois que l’occasion se présente, il bêle!

    • Le sang de ceux qui meurent tous les jours à Djenné, Tessit, etc, te maudisse tant que tu ne revient pas à Allah et à la vérité.
      Que le sang des soldats qui continuent de tomber te maudisse ainsi que ta famille sauf si tu reviens à la vérité.
      Que le sang versé et les larmes des victimes à Djenné, Mopti, Gao, te maudisse et maudisse ta famille jusqu’à ce que tu reviennes à Dieu Et à la vérité de Dieu.
      Maudit soit celui qui prend fait et cause pour les rois alors que les pauvres sont tués tous les jours.
      La politique ne te sauvera pas dans l’eau delà, la vérité SI. Repens toi avant qu’il ne soit tard car la vérité est UNE même si elle fait mal à ceux qui se fiche des larmes du pauvre comme toi.

    • Un commentaire débile, irresponsable, bête, a l’image de la honte de Kingui que tu crois êtres, un vrai kinguiranke n’est pas sot comme toi. Va plutôt te chercher un cerveau au lieu d’aboyer ici. Tu es la honte de Kingi!

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