Moussa Diarra, président de l’Amama : « Le bilan de la visite de sa Majesté au Mali, a été très positif »

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Le roi Mohamed VI du Maroc, vient de séjourner au Mali.  Il a mis le cap sur la Guinée Conakry et le Gabon hier dimanche. Cette visite de cinq jours, restera longtemps gravée dans la mémoire de nos compatriotes. L’Association Malienne d’Amitié Mali- Maroc (AMAMA) a joué un grand rôle dans la mobilisation pour réserver un accueil chaleureux au Roi et à sa délégation. Nous avons approché le président de cette association, pour requérir ses impressions.

 

 

Moussa Diarra
Moussa Diarra

Le Pouce : Qui êtes-vous, Monsieur ? Parlez-nous de vous.

Moussa Diarra : Je suis ancien député, opérateur économique de mon état. J’ai créé, avec des frères et des sœurs maliens, l’Association d’Amitié Mali-Maroc en 2007. Il y a six ans, nous nous battons, au sein de cette association, pour rapprocher les deux peuples frères du Mali et du Maroc, à travers différentes activités de la vie sociale, économique, culturelle, de santé et même d’éducation. Cette association nous a conduit à mener beaucoup de missions au Maroc, avec même des Ministres pour que le Mali puisse tirer profit de tous les avantages du Maroc.

 

 

 

Le Pouce : Pouvez-vous nous parler de l’état des relations entre le Mali et le Maroc, à travers l’AMAMA ?

Moussa Diarra : Aujourd’hui, on peut dire que l’état des relations bilatérales entre le Mali et le Maroc, est excellent. Il faut d’abord savoir que l’histoire du Mali et du Maroc, relève depuis le temps des caravanes de sel qui montaient du sud vers le nord. C’est-à-dire de Tombouctou à Fès et puis à Marrakech. Cette même caravane descendait vers le sud avec des produits manufacturés. Et, cela, jusqu’à ce que l’islam nous soit parvenu par le biais de commerce transsaharien. Cela remonte il y a à peu près1 000 ans. Depuis là- bas, les relations du Mali et du Maroc, ont commencé. Ensuite, on sait qu’au moment des indépendances, le Mali et le Maroc étaient proches au sein du groupe de Casablanca. En son temps, feu roi Mohamed V était l’ami intime de notre feu président Modibo Keita. Dans ce groupe, le Mali et le Maroc ont cheminé ensemble pour les luttes d’indépendance. Aujourd’hui, encore notre président démocratiquement élu, Ibrahim Boubacar Keita, a eu l’honneur de recevoir sa majesté le roi Mohamed VI venu assister, pour la première fois, à l’investiture d’un chef d’Etat.

 

 

Le Pouce : Que peut-on retenir, en terme de bilan, de la visite du roi Mohamed VI.

Moussa Diarra : D’une manière globale, on peut retenir qu’un nouvel élan vient d’être donné à la coopération bilatérale entre le Mali et le Maroc. Cet élan va couvrir l’ensemble des domaines économiques, religieux, culturels, sociaux. Nous avons vu la signature de 17 conventions de partenariat parmi lesquels la pose de la première pierre d’une polyclinique médicale, l’inauguration de la fibre optique par Malitel, également d’une cimenterie qui va être créée au Mali. Côté religieux, il y a la signature de la convention équatoria avec la royal Air Maroc, de la confrérie de la Tidianya pour des visites de Zihara à Fès. On peut dire que le bilan de la visite de sa Majesté au Mali, a été très positif. Les choses ont été, au-delà de nos attentes. Nous avons espoir que ce bilan va ouvrir la voie à d’autres choses dans l’avenir.

 

 

Le Pouce : Quel a été le rôle de l’AMAMA dans l’organisation de l’arrivée du roi Mohamed VI ?

Moussa Diarra : L’AMAMA a joué un très grand rôle dans la mobilisation pour aller accueillir l’hôte. Cette mobilisation a été faite en trois phases. A l’arrivée de sa Majesté, il s’agissait de mobiliser le maximum de jeunes de tous les quartiers, de religieux en partenariat avec la confrérie Tidianya. Cette activité a été une réussite totale. Nous avons été rejoints sur demande de la présidence par le Conseil national des jeunes. Nous avons rencontré leurs leaders qui sont venus nous renforcer. Jusque dans notre siège. Nous avons également le forum national de la jeunesse du Mali. L’AMAMA a été le centre de regroupement de toutes les communautés marocaines vivant au Mali. L’AMAMA a aussi joué le rôle de facilitateur pour l’accueil de sa Majesté. Après l’accueil à l’aéroport, il y a eu les manifestations pendant le séjour du roi. L’AMAMA a organisé des manifestations populaires à travers les quartiers, a déployé des banderoles et des grandes affiches sur les panneaux publicitaires pour souhaiter la bienvenue au roi. Nous avons aussi lancé des messages pour exprimer les bonnes relations entre le Mali et le Maroc. Les drapeaux maliens et marocains ont été affichés à plusieurs endroits.

 

 

Le Pouce : Etes vous comblés ?

Moussa Diarra : Nous nous réjouissons de tout ce qui a été fait pour accorder à ce grand ami du Mali, l’accueil digne de sa grandeur. Nous allons faire plus encore. Il faut savoir que le Chef de l’Etat et son gouvernement, avaient placé cette visite au plus haut sommet avec la plus grande ferveur d’accueil et de sécurité. C’est dans ce cadre que nous avons tenu à soutenir notre gouvernement.

 

 

Le Pouce : Quelles sont les perspectives de l’AMAMA ?

Moussa Diarra : L’AMAMA continuera à renforcer la coopération bilatérale entre le Mali et le Maroc. Nous souhaiterons voir, dans les années à venir, une coopération maroco-malienne qui permet un approchement de plus, des échanges commerciaux entre les deux pays. Nous souhaiterons aussi que l’administration malienne, puisse bénéficier de l’expertise et de l’expérience du royaume chérifien dans beaucoup de domaines. A savoir : les infrastructures, les mines, les télécommunications, les banques, les agrobusiness, l’agriculture. Le Maroc a un savoir- faire et une expérience que le Mali peut bien en profiter. L’AMAMA va se renforcer et se structurer davantage pour aller plus loin.

 

 

Le Pouce : avez-vous un message à lancer ?

Moussa Diarra : Il faut que les Maliens sachent que le Maroc est, d’abord un frère du Mali. Ensuite, un pays ami, un pays avec lequel le Mali peut faire beaucoup de choses. Un pays dont le roi est disposé à tout faire pour nous. Prenons la relation Mali- Maroc pour la renforcer tous ensemble. La contribution de tout un chacun est nécessaire.

Entretien réalisé par Tiémoko Traoré

 

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