Dans un entretien qu’il nous a accordé, lors des assises sur le nord auxquelles il a pris part comme représentant de la coordination des jeunes patrouilleurs de Gao et porte-parole des mouvements et associations de Gao, Moussa Boureima Yoro nous relate les difficultés qu’ils ont eues pour prendre part à ces assises. Aussi, il nous parle de ce qu’il a qualifié de discrimination à leur égard, tout au long de ces assises nationales sur le nord. Entretien.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées avant de pouvoir prendre part à ces assises et pourquoi y a-t-il eu une manifestation à Gao?
Les manifestations qui ont eu lieu à Gao avant la tenue des assisses sur le nord sont dues au fait que depuis un certain temps, nous sommes soumis à une corruption, des façons de faire contraires à l’éthique et au développement. La région de Gao a été victime d’une négligence. Et c’est cette négligence qui a amené cette manifestation.
Avant les Assises sur le nord, il ya eu les Etats Généraux sur la Décentralisation auxquelles, nous n’avons pas participé.
Mais, à notre place, des gens qui sont installés ici à Bamako, ont représenté la région de Gao. Et à présent, ils ne sont pas allés faire une restitution de cette rencontre aux populations de Gao qu’ils étaient censés représenter.
Nous avons dit que cela n’est pas normal, et nous l’avons fait comprendre autorités locales à travers une conférence de presse. Ceci, pour dénoncer cette attitude des autorités locales. Nous nous sommes dits, que c’est nous qui sommes à Gao, qui avons souffert de la crise, qui comprenons mieux notre situation et non quelqu’un qui est installé à Bamako depuis longtemps et qui ne se rend à Gao qu’occasionnellement.
C’est à nous qu’on doit donner la parole pour qu’on puisse s’exprimer, pour que nous puissions dire ce que nous ressentons, pour que nous puissions donner notre point de vue sur la décentralisation et ce qui manque à cette décentralisation.
Nous avons, seulement ,demandé à être présents à ces assises. Et à notre grande surprise, on nous fait venir une liste de Bamako avec les noms des personnes qui résident dans la capitale comme étant ceux qui doivent représenter la région de Gao à ces assises.
Après les négociations et plusieurs tractations, ils nous ont dit qu’il ya un avion qui quitte Kidal et un autre qui quitte Tombouctou.
Donc, on nous a dit que certains des représentants de Gao vont aller avec ceux de Kidal s’il ya de la place dans leur avion et ceux de Tombouctou, s’il ya des places disponibles dans cet avion là aussi.
Nous avons accepté ce principe. Mais notre surprise a été encore qu’à notre arrivée à l’aéroport, il ya une nouvelle liste avec la Minusma comportant seulement les noms de ceux qui résident à Bamako.
Donc, nos représentants sont retournés en ville et nous ont retrouvé au gouvernorat de Gao. Et c’est là qu’après avoir été convoqué à 8 heures, les représentants de Gao sont retournés sans avoir eu gain de cause jusqu’à 18 heures.
On nous a fait venir une nouvelle liste apparait on ne sait d’où, car les personnes dont les noms figuraient sur cette liste n’ont pas été choisies par les populations de Gao.
C’est ce qui explique donc la colère de la population de Gao ?
Nous avons dit que cela ne pouvait pas se faire. Et c’est là que nous avons convoqué une conférence de presse avec la presse locale pour informer la population de ce qui était en train de se passer.
Une humiliation que nous avons subie et nous l’avons expliqué. Et le lendemain, la population n’a pas attendu car elle est tout simplement sortie pour manifester son mécontentement.
C’est de là qu’est partie la manifestation à l’issue de laquelle, ils nous ont envoyé un avion. Et nous sommes arrivés à Bamako, trouvant que les assises avaient commencé. Et ils les ont prolongées d’une journée pour nous permettre de prendre part aux travaux.
Quel commentaire faites-vous de ces assises ?
Le commentaire que j’ai à faire sur les assises c’est que les organisateurs n’ont pas donné l’occasion à tout le monde de s’exprimer. Et surtout, nous nous sommes sentis censurés. Nous ne comprenons pas pourquoi, lorsqu’on demande la parole, on ne nous la donne pas. On nous a donné la parole très tardivement car nous avons demandé la parole depuis 8 heures et c’est à 18 heures qu’on nous l’a donnée.
Parmi nous, il y a eu des morts à cause du drapeau malien et on ne peut accepter cela. Au lieu de nous féliciter, de nous remercier pour notre courage, de faire une motion spéciale pour les jeunes et les femmes de Gao, voilà le traitement, pour le moins, discriminatoire qu’on nous a fait subir durant ces assises.
Nous avons dit que cela ne peut pas continuer, il faut qu’ils réfléchissent à cela. Car cette population a compris que désormais il faut un changement. Les anciennes méthodes qui se pratiquaient à Gao ne se feront plus. Avant que les autorités locales ne reviennent, elles ont trouvé que les populations avaient déjà pris leur destin en main.
Donc, elles doivent comprendre que ce qui se faisait avant à Gao ne se fera plus.
Que les autorités le reconnaissent ou pas, nous les jeunes de Gao, nous sommes fiers, nous avons fait l’histoire de ce pays et nous en sommes fiers.
Nous sommes fiers de nous-mêmes, nos parents sont fiers de nous, et c’est l’essentiel. Car nous les avons défendu au moment où ceux à qui ont paye les impôts avaient fui pour se cacher à Bamako ou ailleurs.
Quelles pistes de solutions proposez-vous pour en finir avec cette crise ?
J’aimerai qu’on retourne à l’ancienne méthode, c’est-à-dire, aller d’abord du village jusqu’à la nation parce qu’on ne peut pas venir ici, convoquer tout le monde pendant trois jours et qu’on ne puisse pas leur donner la parole pour leur permettre de s’exprimer, de dire ce qu’ils pensent et ce qu’ils peuvent apporter comme solutions.
Il faut nécessairement que les gens aient la parole. Et pour cela, il faut descendre à la base, recueillir l’avis des populations et faire remonter cela aux autorités en faisant des rencontres intra-communautaires, intercommunautaires entre les différentes communautés et qu’on remonte à la région jusqu’à la nation.
Voilà comment on peut parvenir à une solution durable à cette crise. Mais s’il faut directement chercher la solution à travers des assises, je crois que ce n’est pas la bonne solution.
Retournons voir ceux qui ont souffert de cette crise, qui ont perdu des parents, leurs biens et je pense qu’on trouvera une solution à cette crise. Car, la rébellion ne concerne pas toutes les communautés du nord.
Mais une poignée d’hommes, d’apatrides, qui ont pris les armes contre leur peuple, contre leur pays, à cause de leurs intérêts égoïstes.
Propos recueillis par Dieudonné Diama
Vive la jeunesse de gao
Abas les autorités du sud ou bko
De paroles unitiles aux sud
Il faut diviser ce maudit Mali
Kidal au touaregs
Gao et tbtu aux autres avec libre circulation
Des hommes et biens
Les ressources tax et impôt resteront a gao
Cette mauvaise gouvernance métra fin à l’existence
du Mali
MERCI YAPORE POUR TOUT CE QUE TU FAIS POUR LA VILLE DE GAO MAINTENANT IL VOUS RESTE A BRIGUER LES POSTES ELECTIFS DONT LES VIEUX CONS COMPLICES DU MNLA SONT ENTRAIN DE S ACCAPARER ENCORE .COURAGE ET NOUS COMPTONS SUR VOUS
CE MONSIEUR DEVRAI ETRE LE JEUNE DE L ANNEE AU MALI POUR SON COURAGE ET SA BRAVOURE AINSI QUE SES AMIS .QUE LE PRESIDENT IBK ET SON GOUVERNEMENT SACHE QUE SANS CETTE JEUNESSE DE GAO ET IL Y AURA JAMAIS DE RECONCILIATION.
vous avez parfaitement raison et c’est la seul manière pour vous faire entendre car dans ce pays nous devons changé nos façons de dirigé de gérer ont s’autoproclame responsable pour représenté des personnes qui parfois ne te vois jamais vous avez bien fait merci et continué votre combat seulement éviter de casser ou de violentés des personnes .pour le reste vous avez le droit de manifesté pacifiquement pour exprimés vos mécontentements et aussi réclamer vos droits et du
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