Moussa Alassane Diallo, Pdg de la BNDA : « Notre souci est d’assurer le financement et la promotion du secteur agricole »

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Moussa Alassane Diallo
Moussa Alassane Diallo, DG de la Bnda

Aujourd’hui  la banque se porte très bien comme, nous le témoigne dans cet entretien exclusif que l’actuel PDG, Moussa Alassane Diallo aux commandes  depuis février 2006 a bien voulu nous accorder. Faites-en bon lecture.

Le Pouce : Comment se porte aujourd’hui la BNDA ?

Moussa Alassane Diallo : «  la BNDA se porte très bien, c’est une Banque qui a été crée 1981, mais elle a commencé ces activités en 1982. C’est une Banque  qui a pour vocation d’apporter son concours technique et financier à la réalisation de tout projet  de manière à favoriser et à promouvoir le développement économique du Mali. La BNDA est une Banque  qui a  en charge le financement de l’économie du Mali. A ce titre elle intervient essentiellement sur le segment qui compose  le tissu économique du Mali et particulièrement le secteur de l’agriculture qui est au cœur de  métier de la BNDA. En parlant du financement de l’agriculture, je dirai que la BNDA apporte  à la fois les crédits à cours termes pour le financement des intrants agricoles, le financement de la couverture des besoins de trésoreries des exploitations agricoles, mais aussi le financement de la commercialisation des produits agricoles. La  BNDA intervient aussi pour mettre en place des crédits à moyens et long  termes pour le financement à la fois des équipements agricoles, mais aussi des infrastructures en milieu rural. C’est une Banque dont l’  actionnariat est composé essentiellement par des institutions à savoir : l’Etat du Mali, la France avec l’Agence Française et développement, la République Fédérale d’Allemagne à travers la DGE. Cet actionnariat  institutionnel est très fort. L a  rentabilité de la BNDA est aujourd’hui rassurée parce que l’institution financière a eu au 31 décembre 2014,  un résultat net après les Impôts de  neuf milliards de FCFA.  La BNDA est jugée par rapport à  ses résultats financiers. Mais le résultat le  plus important pour la BNDA et ses actionnaires, c’est son implication dans le financement  de l’économie. C’est pourquoi le 31 Décembre 2014, la BNDA a injecté environs 216 milliards FCFA dans  l’économie Malienne.  Réconcilier   la rentabilité d’une Banque avec le financement de développement, notamment le financement du développement  rural, c’est ça le défi que la BNDA est arrivé  à  relever. Chose que beaucoup de Banques agricoles n’ont pas pu relever au niveau de l’Afrique.  Parce que dans la sous régions il ya essentiellement aujourd’hui deux Banques agricoles  qui reste: la BNDA au Mali et la Caisse Nationale d’agricole au Sénégal ».

Le Pouce : Quelles sont vos ambitions ?

Moussa Alassane Diallo : «  les ambitions de la BNDA  c’est d’abord de renforcer la structure financière de la Banque. Cela est  extrêmement important parce que financer le développement  c’est avoir des ressources très longues et  pour avoir des ressources longues  il faut avoir des fonds propres importants.  La BNDA est la première banque au Mali en matière  des fonds propres, elle dispose d’un peu  plus de  50 milliards de FCFA de fonds propres. Nos ambitions c’est de continuer à renforcer la structure de la Banque pour faire face aux défis du financement de l’économie. Le  défi du financement de l’économie du Mali à travers la BNDA va se jouer sur deux tableaux. Le premier tableau est à  la fois d’assurer le financement et la promotion du secteur agricole, et deuxièmement il s’agira d’assurer les liens, l’articulation et la corrélation entre la production agricole et la transformation industrielle. Je pense que  la BNDA  doit  jouer sur ces deux piliers, à savoir,  promouvoir le développement agricole et assurer la transformation de cette production  au Mali pour créer plus de valeurs ajoutées, de la richesse et  surtout  la création de l’emploi des jeunes diplômés. Je pense que c’est une dimension extrêmement importante. Je vous donne un exemple, il y a  quelque années la graine de coton qui était produite dans les usines de la CMDT  pourrissait dans les usines et jeter dans les champs, mais aujourd’hui avec le financement des petites unités de transformation d’huile que la BNDA a eu a faire,  pratiquement dans toutes les régions du Mali,  ses graines de coton  sont transformées  en l’huile, en aliment bétail, en savons. Aujourd’hui on est arrivé  à assurer les liens entre la transformation de cette graine qui était un sous produit  de l’exploitation du coton  en transformation industrielle des petites unités. Si on peut faire çà pour l’ensemble des produits agricoles du Mali, on crée à la fois de la  richesse mais aussi des emplois. Donc l’ambition de la BNDA c’est vraiment un développement agricole massif et une transformation de notre production ».

Le Pouce : Quels sont vos rapports avec les services des assiettes et du recouvrement ?

Moussa Alassane Diallo : «  les relations entre  la BNDA  et toutes les Banques d’ailleurs   et les services de l’assiettes et  recouvrement  sont  régies par des textes. J’avoue très honnêtement que ses relations sont souvent conflictuelles, parce que les textes sont interprétés par les uns et les autres .Et chacun à sa manière. Je pense qu’aujourd’hui le service d’assiettes et de recouvrement doit jouer un  rôle important dans le soutient   de l’Etat dans le programme de financement de l’économie. Mais il faudra que cela  s’effectue  dans les règles de l’art, dans le respect des textes.  Les banques constituent un contribuable  extrêmement important pour le Mali, et je pense que tout ce qui touche les banques doit faire l’objet d’attention particulière pourqu’on ne puisse pas faire des abus à ce niveau là. Oui il est indispensable que les banques  s’acquittent de leurs contributions fiscales, mais il faut éviter qu’il y soit des abus. Il faut que les textes en la matière soient  correctement appliqués. C’est en cela que nous aurons  des relations saines avec les services de l’assiette et de recouvrement. Je pense que tout le monde a intérêt à cela parce que et les services d’assiettes  et de recouvrement et les banques ont le même ministère de tutelle ».

Le Pouce : En tant que président de l’APBEF, pouvez-vous nous parler des résultats obtenus après la 5ème  journée des Banques ?

Moussa Alassane Diallo : «  après la journée des banques ont peut dire qu’il y a trois  éléments importants à retenir. Premier élément important, se sont les stands  qui ont été installés au CICB, qui ont été visités. Cette année on a eu un nombre extrêmement important de visiteurs. On a profité de ses stands pour en ouvrir des comptes  aux grands publics; le deuxième résultat positif est la conférence débats qu’on eu  sur le financement des petits et moyennes entreprises « défis et opportunité » et cela a permis aux banques d’expliquer  leurs  stratégies de financement des PME et comme nous l’avons dit le PME représente 80% du tissu économique  malien et l’ écrasante majorité des ces PME se trouve dans le secteur informelle .Alors, comme, les procédures d’inscription d’analyse du risque des banques ne sont pas adaptées  au secteur informel des PME,  il faut  donc trouver d’autre stratégie , d’autre méthode d’analyse du  risque  reposant notamment sur les éléments physique comme une meilleure connaissance  du clients, une  meilleure connaissance de son outils de productions, une meilleure connaissance  de sa production, une meilleure métrise de son chiffre d’affaire, la domiciliation de ses recettes dans une banque sur la base de ses éléments,  arriver  à apprécier sa capacité  d’endettement   et  sa capacité  de remboursement pour  lui accompagner  dans son développement, aussi bien sur la couverture de son besoin de trésorier que sur le financement de ses équipements. Je pense que cela à permis  à un nombre important à travers la chambre de Commerce, la chambre d’agriculture, la chambre de métiers de venir aux banques à travers cette nouvelle stratégie. Le troisième élément est lié à la communication, je me félicite  de la couverture médiatique  que la presse a eu à assurer ».

Le Pouce : Quel est votre  mot de la fin ?

Moussa Alassane Diallo : «  c’est dire  que le secteur bancaire est entrain de progresser avec le  développement du réseau et avec le développement monétique. Aujourd’hui,  nous sommes des banques citoyennes au service de la population, des banques qui sont là pour la diffusion des services bancaires et des produits financiers, exclusivement dans l’intérêt des  populations Maliennes. Nous sommes au service de nos concitoyens. ».

Entretien réalisé par JEAN GOÏTA                                 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Une bonne éducation nous évite de tenir des propos insultants. Malheureusement certaines personnes telles que le pseudo “VIVE” n’ont pas eu la chance s’en bénéficier.

    Regarder plutôt les résultats de la BNDA pour vous rendre compte que cette banque est une fierté pour le Mali.

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