Dans l’entretien qui suit, le 3e adjoint au maire de la Commune IV, chargé de la santé, de l’éducation et de l’assainissement, Mory Sacko, nous parle des actions menées dans le domaine de la santé. Le grand défi selon lui, est la réhabilitation du centre de santé de référence de la Commune IV qui ne répond pas aux normes internationales. De même que l’équipement et l’opérationnalité du Cscom de Kalabambougou d’ici la fin de mandat communal.
L’indépendant : Vous avez en charge la gestion de la santé. Quelles sont les actions concrètes que vous avez menées depuis votre arrivée ?
Mory Sako : Merci pour la question. Nous sommes là depuis mars 2011. De ce jour à aujourd’hui, nous avons beaucoup assisté la santé. A chaque campagne de vaccination, nous mettons un véhicule et du carburant à la disposition du centre de santé de référence pour pouvoir mener à bien ses missions et assurer la supervision sur le terrain. En plus de cela nous avons acheté et installé un incinérateur au niveau du centre de santé pour la gestion des déchets biomédicaux de l’ensemble des structures de santé de la commune.
S’y ajoute l’aménagement de la route qui mène au Csref qui était dans un état dégradable. L’une de nos priorités à ce jour est la réhabilitation du centre de santé.
Et pour cela nous avons approché la nouvelle équipe du ministère de la Santé pour pouvoir bénéficier de la réfection de notre centre. Le ministère nous a demandé de se comporter en collectivité responsable afin de prendre le devant. Toute chose que nous avons fait car au jour d’aujourd’hui, nous avons élaboré notre dossier d’appels d’offre pour mettre les architectes en compétition pour la réhabilitation. Ces études seront financées par la mairie.
Et aussi dans notre budget de 2012, nous sommes en train de construire le centre de santé communautaire de Kalabambougou qui est pris en charge par le budget communal et à Lassa nous avons eu à faire l’éclairage avec un système solaire. Nous assistons à l’assemblée générale de tous ces centres de santé pour voir éventuellement les problèmes et apporter notre soutien si possible.
Comment est organisé le système de référence évacuation dans votre commune ?
Je reconnais que cela n’est pas fonctionnel comme il le faut. Géré par différents partenaires, nous avons tenu beaucoup de réunions par rapport à ce problème mais jusqu’à présent des difficultés demeurent par rapport à sa fonctionnalité. Mais nous sommes en train de voir comment redynamiser le système de référence évacuation. Les charges relèvent du centre de santé de référence. Lequel a aussi ses propres difficultés.
Qu’en est -il du transfert des ressources de l’Etat aux collectivités ?
En ce qui concerne la santé, nous avons reçu quelques fonds. Ce n’est pas un budget conséquent mais cela nous a permis de mener quelques activités en matière d’assainissement, d’hygiène et de lutte contre le paludisme. C’est en phase d’essai. Je suppose que dans les années à venir le transfert sera effectif dans sa totalité.
Quelles sont vos difficultés ?
Une de nos difficultés, c’est surtout le manque de ressources financières. Les fonds que nous avons sont affectés dans beaucoup de domaines. En plus, notre commune est la première à bénéficier d’un centre de santé de référence.
Aujourd’hui, ce centre ne répond pas aux normes de la médecine moderne. Compte tenu du fait qu’elle est en perpétuelle évolution, il faut vraiment réhabiliter le centre et créer un service d’urgence et beaucoup d’autres services. On va faire en sorte que le centre devienne un mini-hôpital. L’autre difficulté se situe au niveau des associations de santé communautaire qui n’arrivent pas à comprendre que la mairie a un grand rôle à jouer au sein de la santé. A part ces quelques problèmes nous nous assumons.
Quelles sont vos perspectives ?
Le grand défi majeur qui se pose à nous est la réhabilitation du centre de santé durant le reste de notre mandat. Si nous parvenons à le faire ce sera un réel atout. De même que l’équipement et l’opérationnalité du Cscom de Kalabambougou. Nous sommes en train de recenser les besoins des autres Cscom pour les rendre beaucoup plus fonctionnels.
Si les Cscom sont à hauteur de souhait, il y a des problèmes de santé qui peuvent être pris en charge. Nous sommes en négociation avec beaucoup de partenaires pour rendre plus performants nos Cscom dans le but de décharger le Csref.
Entretien réalisé par Ramata TEMBELY