Mory Kaba Diakité, président de l’ADESCOM : «Les exonérations profitent aux opérateurs économiques »

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C’est, du moins, ce qu’a déclaré le président de l’Association pour la Défense de l’Environnement et des Droits des Consommateurs (ADESOM). C’était au cours d’une interview, qu’il nous a accordée sur les exonérations accordées par l’Etat, aux opérateurs économiques pour l’importation de certaines denrées alimentaires. C’était vendredi dernier dans son bureau au Centre Djoliba de Bamako.

Créée le 13 février 2001, l’Association pour la Défense de l’Environnement et des Droits des Consommateurs (ADESOM) a pour objectif de préserver les intérêts matériels et moraux des usagers de l’Environnement et des Consommateurs, favoriser l’expression des points de vue des consommateurs dans les domaines des biens et des services, contribuer à l’amélioration constante de l’état de santé des populations à travers la sauvegarde de l’environnement. S’y ajoute la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Elle s’intéresse, aussi, à la lutte contre les maladies, sexuellement transmissible et aux  télécommunications.

Dirigée par Mory Kaba Diakité, écologiste réputé, l’ADESCOM regroupe  une cinquantaine de cadres expérimentés dans le domaine de l’environnement. Notamment, le domaine  de l’hydraulique, de l’aménagement du territoire, etc.

Pour faire face à ses missions, l’ADESCOM a signé en 2008, avec l’Etat malien, un protocole d’accord. A ce jour, elle est représentée dans plusieurs localités du pays et demeure l’association de consommateurs la plus sollicitée. A en croire Mory Kaba Diakité, l’ADESCOM a réalisé, dans l’anonymat  et dans la discrétion des activités significatives dans les domaines de l’environnement, de la sécurité des aliments, l’amélioration des conditions de vie des populations et dans les domaines des télécommunications. Mais, ces activités ne sont pas médiatisées.

Selon M. Kaba Diakité, l’ADESCOM, comme toutes les associations, est confrontée à des difficultés. Des difficultés qui ont pour noms : manque de financement, déficit de communication. Un déficit qui joue sur la visibilté des activités réalisées par l’association. S’y ajoute l’absence de concertation entre associations de consommateurs. Il s’agit, entre autres, des difficultés, qui plombent, selon Diakité, les associations de consommateurs.

Pour le président de l’ADESCOM, il urge pour les associations de consommateurs d’aller vers la mise en place d’une structure faitière pour une meilleure protection des intérêts consommateurs.

L’ADESCOM étant une association de défense des droits des consommateurs, son président n’a pu s’empêcher de se prononcer sur les exonérations accordées aux opérateurs économiques par l’Etat pour l’importation du riz. L’ADESOM dénonce, avec la dernière énergie, cette politique du gouvernement.  «Les exonérations ne sont pas mauvaises. Mais là où le bât blesse, c’est la manière dont elles sont accordées. Nous sommes contre  les exonérations, parce qu’elles ne profitent qu’aux opérateurs économiques qui font tout pour dribler les consommateurs qui n’en bénéficient pas. Cela, en complicité avec certains ministres», a-t-il déploré. Avant d’ajouter qu’il est incompréhensible que ce soit les mêmes opérateurs économiques qui profitent des exonérations chaque année. C’est pour ces raisons et d’autres encore qui font dire à Mory Kaba Diakité que des pistes comme l’ «initiative riz» doivent être explorées. Afin de mettre fin à ces exonérations qui constituent, selon lui, une dilapidation des fonds publics. L’initiative riz,  si elle était bien menée, indique- t-il, aurait pu nous épargner ces exonérations. L’accélération de la production céréalière, la moralisation du circuit commercial sont d’autres proposées par le patron de l’ADESCOM.

Abou Berthé 

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1 commentaire

  1. Cher Mory Kaba, ce n’est pas en restant cloître dans vos fauteuils bourrés dans une salle climatisée que vous ferez le Mali. Rien k des grandes déclarations Ki n’ont ni queue ni tête . De grâce, épargne nous de vos foutaises. On attend tjrs un quelconque bénéfice nature ou espèce de nos actes. Combien tu ugagnes par ces sorties? Ce n’est pas les commerçants qui ont signé le papier de libre concurrence. L’exonération du prix à été ouverte à toit le peuple du mali et il n’y a pas trois ans: combien ont peu lhonneureux? Ce nt pas une choses facile: faut avoir du sous pour lancer la commande’ avoir une crédibilité auprès des partenaires, avoir énormément de fric pour garantir le transport et l’assurance internationale. Sais tu k avec ce coup d’état toutes les assurances réclament le paiement des transport depuis la livraison du magazine jusqu’à Abidjan? Qui est ce opérateur qui peut vraiment se permettre dans des conditions pareilles d’amener le riz? Sois sincère une e fois dans tà petite vie de sensibiliser les consommateurs , leur faire comprendre les enjeux, détails du début à la fin des transactions. Merci de ton patriotisme !

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