Au Mali, trois semaines après la signature de l’accord de paix, le Comité de suivi n’a toujours pas donné d’échéance pour les premières actions à mettre en œuvre. Pendant ce temps, l’armée malienne s’est redéployée à Ménaka, contre la volonté des groupes rebelles ; les attaques terroristes ont repris, elles ont même touché le sud du Mali, marquant le grand retour du groupe jihadiste Ansar Dine et de son chef, Iyad Ag Ghali. Le chef de la Mission des Nations unies au Mali, Mongi Hamdi, est l’invité d’Afrique matin. Il répond aux questions, à Bamako, de David Baché.
RFI: Trois semaines après la signature de l’accord de paix, le Comité de suivi ne s’est toujours pas prononcé sur le chronogramme de son application sur les premières actions à mener. Quels sont les points de blocage ?
Mongi Hamdi: Il n’y a pas en fait de points de blocage. On est en train de consulter, en train de discuter surtout sur le règlement intérieur du Comité de suivi et comment faciliter la mise en application de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Le gouvernement malien et les groupes loyalistes n’ont pas les mêmes priorités que les ex-rebelles de la coordination. Est-ce que le travail du Comité de suivi ne risque pas de ressembler aux négociations qui avaient précédé la signature et qui avaient été très compliquées ?
Je dois peut-être faire ici à la différence entre la mise en œuvre de l’accord et le suivi de l’accord. Le rôle du comité de suivi est essentiellement de superviser la mise en œuvre de l’accord. Elle va se faire avec les partis maliens eux-mêmes, le gouvernement et les autres partis maliens du Nord. Bien évidemment, la Minusma est là pour accompagner toutes les provisions de l’accord, notamment les provisions liées à la défense et à la sécurité, à la justice et aux droits de l’Homme, au développement économique et au dialogue politique et réconciliation nationale.
On sait que sur tous ces sujets les conceptions des différentes parties sont très différentes, voire très divergentes.
Pour nous, la conception est très claire. Nous avons un mandat du Conseil de sécurité. Le focus est sur trois dimensions : appuyer la mise en œuvre de l’accord, surveiller les arrangements de cessez-le-feu au nord du Mali, appuyer le dialogue politique entre le gouvernement et les autres parties maliennes ; la réconciliation nationale et la cohésion sociale..…..Lire la suite sur rfi.fr
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