Le congrès de la communauté arabe se tiendra dans la commune de Salam, au plus tard le 15 janvier prochain. Nous avons profité du séjour du maire de ladite commune à Bamako, pour nous entretenir avec lui. Entre autres sujets abordés, les préparatifs de la rencontre et l’état d’esprit dans lequel les Arabes du Mali comptent aller au congrès.
22 Septembre: Qu’est-ce explique votre présence à Bamako?
Je suis à Bamako dans le cadre de la préparation du prochain congrès de la communauté arabe du Mali, qui se tiendra d’ici le 15 janvier prochain. Je suis le maire de la commune qui accueillera cette importante rencontre et je suis venu, avec mes frères des autres communes, m’entretenir sur l’organisation de ladite rencontre. Nous avons rencontré le Président de la République pour ce faire et nous avons échangé sur plusieurs sujets qui touchent notre communauté en particulier, et le Mali en général.
A Gossi, les échanges ont été souvent houleux, à cause de certains points de vue divergents. La communauté arabe ira-t-elle dans votre commune avec des idées concrètes?
Contrairement à ce qui s’est dit à Bamako et partout ailleurs, il n’y a pas eu d’affrontements à Gossi entre les Arabes. Il y a eu des échanges tendus, car comme dans chaque rencontre, les idées ne sont pas partagées par tout le monde. Il faut donc débattre et tomber d’accord sur certains points. C’est ce qui a été fait. J’ai même entendu que le ministre El Moctar aurait été pris à partie. Je le dis et je le répète, tout cela est faux. Tout cela n’est que rumeurs et mensonges. Pour revenir à votre question, je voudrais vous dire que la communauté arabe du Mali ira au congrès avec des idées claires et nettes. Malgré les échanges houleux auxquels vous avez assisté, nous sommes restés sur les mêmes objectifs qui nous ont animés depuis que nous avons décidé d’organiser la rencontre de Gossi. D’ailleurs, elle n’était pas fortuite. C’était la préparation du congrès. C’était pour tamiser, pour enlever les grains de sable qui pouvaient mettre à mal la bonne marche de notre communauté. Nous sommes unis et nous le resterons. A Gossi, pour clore cette question, il n’y jamais eu de problèmes. C’était un simple malentendu entre jeunes. Le problème a été réglé là-bas.
Puisqu’il n’y a plus de malentendu, la commune de Salam, dont vous êtes le maire, est-elle prête à accueillir le congrès?
Nous avons été honorés par le choix fait de la commune de Salam pour l’organisation du congrès. Depuis, nous avons commencé à travailler pour être au rendez-vous. Nous sommes aujourd’hui prêts à accueillir tous les Arabes du Mali. Ceux qui auront la chance de venir à la rencontre ne seront pas déçus. Nous allons mettre les bouchées doubles pour satisfaire tout le monde. D’autant plus que je sais que les jeunes et les vieux viennent chez nous très soudés et très solidaires. Je reste convaincu que rien ne vaut que la paix et qu’il faut que nous travaillions dans ce sens. Je sais qu’il se passe beaucoup de choses dans notre pays, mais je dois encore dire que la communauté arabe aspire à un avenir radieux. C’est pourquoi nous restons toujours mobilisés pour défendre notre pays, le Mali, et combattre nos ennemis.
Propos recueillis par Paul Mben