Dans le cadre de la rencontre intercommunautaire entre les fils de Goundam pour prôner la paix et la réconciliation, les communautés vivant dans ce cercle se sont rencontrées les 19, 20 et 21 Mai dernier pour se connaitre et discuter ensemble de leurs préoccupations en vue de trouver des solutions. L’ancien député de Goundam a bien voulu nous accorder une interview pour parler des objectifs de cette rencontre.
Selon lui, par rapport à la situation qui prévaut dans le cercle de Goundam, dans le septentrion Malien, il est nécessaire que les dignes fils du cercle se retrouvent. Il s’agissait de se donner rendez-vous à Goundam pour la première fois avec 236 chefs de villages, de fractions et 520 cadres et personnes ressources du cercle pour uniquement prôner la paix et la réconciliation. « L’objectif était vraiment de s’entretenir avec les populations, de s’entretenir avec les responsables de ces populations qui sont les chefs de villages, de fractions et chefs de quartiers. Il s’agit de voir les possibilités dans lesquelles ils peuvent jouer leur rôle en tant que responsables communautaires et contribuer à la paix et à la réconciliation. Je pense que cet appel a été répondu par ce que 236 chefs de fractions, de villages ont répondu à l’invitation des 16 communes de Goundam ; et quelques fois à leurs propres frais, à leurs propres contributions. Beaucoup de gens ont pris leur transport en charge. Certains ont amené des provisions pour les trois jours de rencontre. D’autres ont donné des bœufs, des moutons et des chèvres pour leur contribution. Cela veut dire que réellement, ils ont vraiment contribué à cette paix. Ils veulent cette paix. Ils sont prêts à jouer leur rôle, qui est le rôle de chef », a-t-il dit.
Parlant des acquis de cette rencontre, a-t-il fait savoir, il y a eu des mea-culpa. Selon lui, ceux qui ont eu à faire des forfaits envers ces populations, ces communautés, ont reconnu les faits. « Les chefs de fractions, de villages ont indexé ceux qui, à un moment, ont perpétré des actions à l’encontre des populations. Les populations, de leur côté, qui sont des victimes, ont aussi pardonné. Au cours de ces trois jours de rencontre, il y a eu vraiment le brassage des refugiés de la Mauritanie, des 16 communes du cercle de Goundam. Ils ont répondu massivement à la rencontre. Au cours des travaux, ils ont exprimé le besoin de retourner au bercail. Que l’Etat puisse leur mettre en route afin qu’ils rejoignent leurs habitats, leurs anciens territoires avec un minimum de réhabilitation tout en sécurisant leur vie, tout en réhabilitant les classes d’écoles. C’est tout ce qu’ils attendent de l’Etat pour pouvoir retrouver leur localité », a précisé Mohamed Maouloud Amada, ancien député de Goundam.
Fatogoma COULIBALY