Mohamed Krisini : Je m’appelle Mohamed Krisni, nouveau président-directeur général de
L’Indicateur du Renouveau : Pouvez-vous nous dire le signe sous lequel vous placez votre mandat ?
Mohamed Krisni : Je voudrais assurer une franche collaboration à tous mes agents et remercier les plus hautes autorités et de la population maliennes. Pour répondre à votre question je dirais que nous allons travailler à renforcer la coopération économique entre opérateurs économiques maliens et marocains. Dans les deux sens, pas uniquement le sens Maroc-Mali mais aussi Mali-Maroc.
Nous ferons en sorte que l’installation du groupe Ittijari-Wafa Bank, dont
Il est temps qu’on puisse monter notre propre industrie. Le groupe a une expertise en matière de financement et est disposé à accompagner le Mali dans le financement de ses projets sachant qu’il y a des lignes de crédit qui sont dédiées à ces projets mais il y a toujours un modèle d’expertise que nous pouvons apporter. C’est quelque chose qui verra le jour dans 2 ou 3 mois. Nous sommes convaincus d’une chose : nous ferons abstraction de toute considération politique. Nous sommes là pour faire en sorte que l’économique tire le politique. On est très heureux d’être là parce qu’entre le Mali et le Maroc, c’est une longue histoire de fraternité.
Je crois que notre rôle est de participer au financement économique de ce pays ; participer à faire en sorte que le standard de la profession puisse évoluer (être mis à niveau) et participer à la bancarisation, dont le taux est très faible. A ce que je sache, ramené à la population active elle ne dépasse pas les 10 %, mais ramené à la population globale c’est à peine 4 %. Donc il y a beaucoup à faire.
L’Indicateur du Renouveau : Quelles sont donc vos priorités ?
Mohamed Krisni : Nos priorités aujourd’hui, c’est de faire en sorte que
L’Indicateur du Renouveau : Quelle appréciation faites-vous de l’environnement bancaire du Mali après un mois à la tête de
Mohamed Krisni : Je n’ai encore pas de jugement à porter sur telle ou telle institution bancaire. Je sais qu’il y a
L’Indicateur du Renouveau : Que comptez-vous faire pour maintenir le cap de la performance de votre institution ?
Mohamed Krisni : Nous allons être très proches de nos clients sans exception. Qu’il s’agisse des institutions, des grandes entreprises, de petites entreprises ou de particuliers. Mais surtout participer de manière forte à la bancarisation de la population malienne et à l’extension du réseau. Nous allons faire de sorte que
L’Indicateur du Renouveau : Comment trouvez-vous la cohabitation avec les caisses d’épargne qui semblent plus proches des masses populaires ?
Mohamed Krisni : C’est une cohabitation d’une autre nature, c’est-à-dire que nous pouvons, tout en étudiant la chose, constituer un effet de levier pour des sociétés qui font de la micro finance (c’est-à-dire qui distribuent de petits crédits). C’est une sorte d’intervention, donc un vaste chantier sur lequel on est nouveau. Ce n’est pas une concurrence avec les caisses d’épargnes, mais un type de partenariat.
Propos recueillis par
Markatié Daou