Modibo Souaré, la première des stars de la Jet- Set bamakoise à ouvrir ses portes à Top Stars : A l’ORTM on n’abandonne rien…

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Modibo  Souaré, journaliste réalisateur à l’Ortm, est la première de nos stars au masculin à accueillir votre journal, Top Stars, chez, dans ses meubles. Vie de star oblige. Aucune question taboue pour cet homme de médias qui est parti très loin pour arriver au bon point. La vie d’homme de médias de Modibo Souaré est une école, toute une école pour la nouvelle génération, celle qui a de l’ambition à revendre.

Bonjour Modibo, ça fait un bail, vous aviez abandonné l’émission Jouvence, une émission, qui ne vous quittes pas la peau, d’autant plus, que les fans de cette émission, de jeunes mais aussi de tous les âges, trouvent, que Jouvence est toujours orphelin. Feu Thierno, notre ainé bien aimé et toi? Qu’est ce qui fait cela, je veux dire ce sentiment d’orphelin et pourtant, il y a quelqu’un et il fait de son mieux…?

 MODIBO: Bonjour, vous avez parlé d’abandonner, certainement non ? A l’ORTM on abandonne rien, on fait tout juste un petit transfert de compétence dans un autre secteur; c’est d’ailleurs tout l’esprit du “service public” (notre slogan) qui nous anime tous ici.

C’est vrai que je ne suis plus l’animateur de l’Emission Jouvence, toutefois je reste en contact étroit avec son titulaire Dalex qui fut mon assistant pendant quelques années quand même. Je vous rassure les relations restent excellentes entre nous. Cela porte non seulement sur les avis qu’on échange de temps en temps sur nos méthodes mais aussi sur le contenu musical. C’est vrai que Jouvence c’est aujourd’hui Dalex, mais hier comme vous l’avez rappelé c’était son concepteur en 1983 (c’était d’ailleurs l’une des premières émissions de la toute nouvelle télévision malienne RTM à l’époque ) notre cher regretté Thierno Hamed THIAM. Après ses années de service bien remplies c’était moi sans oublier un court passage d’Adama KOITÉ et Salif SANOGO.

Vous êtes journalistes culturelles après avoir été animateur culturel, un formidable sac à dos, ce qui est réellement apprécié positivement de l’avis de grand connaisseur lorsqu’on connaît la faiblesse des formations directes. Alors question. Qu’est-ce que vous ressentez après cette formidable transition?

 MODIBO : vous savez, le travail dans les médias surtout quand il s’agit du support télé il faut de la passion pour ce qu’on fait.

C’est cette passion pour la culture musicale qui m’a amené dans ce monde merveilleux. Ainsi je commençai par la pratique pour parfaire par l’apprentissage de cette séance de la communication. Cela renverse l’ordre, mais ce fut mon chemin que j’apprécie d’ailleurs. Une dizaine d’années dans l’animation il fallait un moment aller à la découverte d’une autre dimension du métier. Voilà pourquoi micro et caméra étaient mis de côté pour une session de formation de deux (2) ans en Journalisme à l’Institut International de communication de Paris (IICP) sanctionnée par un diplôme de Master II en Journalisme. Et depuis mon retour, sans trop m’éloigner de mes premières amours je suis reporter culturel à la rédaction générale de l’info sur l’ORTM.

Etes-vous bien dans votre peau de journaliste culturel et artistique et n’aviez-vous pas la nostalgie de vos fans de jouvence?

MODIBO : (Rires) Évidemment qu’ils me manquent, heureusement que je reste toujours à leur service en leur donnant régulièrement les nouvelles sur le monde de la musique, de l’art, du Cinéma, bref de la culture dans toute sa diversité.

Que pensez-vous du niveau culturel des jeunes actuellement avec  l’irruption des nouvelles technologies de l’information et de la communication?

MODIBO : je pense à mon humble avis que les NTIC peuvent et doivent être un tremplin pour la nouvelle génération. Cependant il faut les utiliser de façon rationnelle et responsable. C’est à dire savoir les utiliser tout en les adaptant à nos réalités, nos réalités de chez nous.

Que pensez-vous de Facebook? Une bonne ou mauvaise chose pour la jeunesse?

MODIBO : Facebook…vous avez lâché le mot il est tellement utile cet outil de communication, mais aussi tellement dangereux si on s’en serre mal et malheureusement les dérapes ne sont pas rares.  Et c’est justement là où nous devrions jouer pleinement notre rôle de communicateur à travers ce que nous donnons nous aussi à la consommation.

Beaucoup de maliens estiment que les pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont beaucoup plus en avance sur le Mali, au plan culturel, artistique, cela est-il votre avis? Connu pour être un professionnel de la musique, des activités liées à la musique aux prestations et animations musicales et artistiques, quel est votre propre avis?

MODIBO : à chacun son avis, ses appréciations, son angle de vue et sa perception des choses. Pour ma part, le Mali culturel est unique dans son genre et dans ce cas je pourrai pas le comparer à nulle autre culture. L’évidence est que la diversité de cette culture lui confère un caractère de gisement intarissable qui offre à chaque instant quelque d’enrichissant.

Quant à notre présence sur la scène culturelle mondiale je pense que nos ambassadeurs en la matière restent toujours dans le peloton de tête et cela dans tous les domaines. En voici quelques exemples; Abdoulaye KONATE dans l’art plastique, Souleymane CISSE et Cheick Omar CISSOKO dans le Cinéma, Salif KEITA, Oumou SANGARE, Habib KOITÉ, Rokia TRAORE, Amadou et Mariam, Babani KONE, la liste est longue; votre journal n’aurait pas suffisamment de pages pour les contenir et lorsque nous parlons de Toumani DIABATE et surtout de Feu Ali Farka TOURE avec leurs multiples Grammy  Awards américains, la nouvelle vague aussi est là. Mais malgré cette grande richesse nous avons quelques difficultés quand même organisées de grands rendez-vous culturels à dimension Internationale. Mais les quelques initiatives qui se manifestent font allègrement leur chemin et je suis sûr que demain notre pays sera la plaque tournante de tous ses festivals, de rencontres d’arts, de la photo, musique… Et c’est qui est réconfortant d’ailleurs ici, c’est l’engagement des pouvoirs publics à accompagner toutes ses initiatives de promotion culturelle.

Un journal, totalement et exclusivement tourné vers les arts et la culture malienne, la vie des hommes et femmes qui font bouger le Mali au plan artistique, culturel, sportif, financier et dans tous les domaines de la vie, qu’en pensez-vous de ce genre de journal?

MODIBO : si vous n’existiez pas il fallait vous créer car vous participez vous aussi de manière significative à l’essor, à la promotion du Mali culturel en faisant la lumière sur les hommes et femmes qui l’animent.

Bamako a sa Jet Set même si elle est très mal connue, estimez-vous une bonne chose de la faire connaître?

MODIBO : j’estime que c’est une bonne chose de faire découvrir cette couche de la société au grand public malien et pourquoi pas international, c’est un phénomène qui fait parti aujourd’hui du quotidien.  Cependant ça doit se faire de façon positive tout en invitant les uns et les autres à adopter un comportement sain et décent pour donner un bon exemple à la jeunesse et surtout aux générations à venir.

Que conseillez- vous à l’équipe de production de Top Stars afin de bien poursuivre son chemin?

MODIBO : le travail d’abord, ensuite la recherche de la vraie information… Un seul conseil, il faut que la personne interviewée se reconnaisse absolument dans l’article publié. Il faut également se méfier des rumeurs et traiter les informations en tenant compte de nos réalités socio culturelles.

Votre mot de la fin Modibo Souaré?

Je souhaite un bon vent au journal TOP STARS et courage à toute son équipe rédactionnelle.

Merci

Sory de Motti

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Je crois qu’il faut citer feu Baba Sangaré alias “Baba grazi” aussi comme étant un des animateurs de “Jouvence”…

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