Mme Traoré Alimata présidente de l’association aide aux brûlés et enfants nés avec des malformations réversibles : « Les brûlures constituent 17% de taux de mortalité au Mali »

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Malgré ce chiffre alarmant, les brûlés ne bénéficient de soins adéquats. For de constat, Mme Traoré Alimata, une femme de cœur a mis en place  ladite Association.Votre Bi hebdopréféré « L’Observatoire » est allé à sa rencontre. Elle y lance un cri de détresse à l’endroit du Gouvernement et des bonnes volontés à venir en aide aux victimes de brûlures et malformations réversibles. Interview.

 L’Observatoire : Présentez-vous à nos lecteurs Madame

Mme Traoré Alimata : Je suis Mme Traoré Alimata, Présidente de l’Association Aide aux enfants brûlés et Enfants nés avec des malformations réversibles. Je suis également  Attachée d’Administration à l’Hôpital Gabriel Touré.

Quelles  sont les raisons qui vous ont poussée à créer la présente association ?

M T A : En étant à Gabriel Touré, j‘ai pu constater  le nombre élevé d’enfants qui mourraient par suite de brûlures et des enfants qui grandissaient avec des séquelles. J’ai même été indirectement victime, car j’ai vu des parents et connaissances perdre leurs enfants par suite de brûlures. Voilà pourquoi, moi en tant que mère, j’ai été touchée par ces cas de brûlures de brûlures et de malformation. Ce sont là quelques raisons qui m’ont amenée à créer cette association.

 En quoi les brûlures constituent une préoccupation ?

M T A : Les brûlures constituent de nos jours une préoccupation avec un taux de mortalité de 17%. Les enfants payent le lourd tribut de cette situation avec plus de 100 cas  recensés par an dans le seul Hôpital de Gabriel Touré et cela sans compter les cas recensés dans les autres hôpitaux  du pays,  mais aussi  sans compter ceux qui restent à la Maison pour traiter leurs brûlures. Nous ne pouvons qu’évaluer pour ceux qui nous viennent, donc le phénomène est préoccupant.

Vous savez, pour le traitement des brûlures, l’hôpital de Gabriel Touré ne dispose en tout quatre (04) médecins chirurgiens appartenant à  la Chirurgie pédiatrique.  Il y’a un Brûrologue pour tout le Mali et ce dernier se trouve à l’Hôpital du Mali. Donc, le traitement des brûlures constitue  aujourd’hui une préoccupation pour  Mali.

Quels sont vos moyens d’action pour porter assistance aux victimes de brûlures ?

M T A : Nos moyens sont très limités, car nous faisons recours à la bonne  volonté des uns et des autres. Nous partons vers eux  pour leur expliquer ce que nous faisons, leur faire part de ce que nous avons comme problème qui constitue la brûlure et leur demandons de nous aider dans la prise en charge des cas mis à notre disposition.

Dieu merci ! Notre appel a été entendu par PMU-Mali et M. Niang Seydou Ly de la SODIMA. De ce fait, nous achetons des produits que nous transmettons aux parents et les médecins font le traitement avec. Ce que nous dépensons par malade et par jour n’est pas moins de 7500 F CFA.  Le cout évalué dans le mois nous donne une somme d’un million cinq mille francs CFA sur 10 cas de brûlés recensés.

L’appel à lancer à l’endroit des autorités et des bonnes volontés

M T A : Nous disons un grand merci au PMU-Mali, à M.Niang, SODIMA. Mais nous lançons un appel aux ministères de la Santé et de l’Hygiène publique, de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, de la Solidarité de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, à venir en aide à nous en tant que parents, frères et sœurs d’assistance à ces victimes de brûlures. Le gros lot revient au Gouvernement malien à travers les différents ministères que j’ai nommé, ainsi qu’à la Présidence de la République. Je crois fermement qu’une fois que le Gouvernement s’impliquera dans cette tâche, nous aurons des résultats tangibles dans cette lutte.

Propos recueillis Ambaba de Dissongo

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